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OTTAWA – En partenariat avec le prestigieux restaurant 1 Elgin du Centre national des Arts à Ottawa (CNA), le Conseil des écoles catholiques du Centre-Est (CECCE) a annoncé le 18 janvier l’ouverture de son nouveau programme : l’Académie des arts culinaires à l’école secondaire catholique de l’innovation. Un cours pour les élèves de la 9e à la 12e année.
Un programme complet et équilibré
L’École Secondaire Catholique de l’Innovation, comme son nom l’indique, innove encore. Après la création de l’Esports Academy en 2020, c’est autour de l’Académie des Arts Culinaires de voir le jour. Sur le même sujet : Agriculture : quelles solutions pour réduire le coût des engrais en Afrique ?. Le nouveau programme ouvrira ses portes à la rentrée prochaine, en août.
Il s’agit du seul programme de cuisine avancée au niveau secondaire dans la région d’Ottawa. « On avait un focus culinaire et puis les élèves nous ont dit à plusieurs reprises qu’ils voulaient que ça dure plus longtemps », explique Mathieu Gagné, directeur de l’école.
« Ils ont peut-être semé la graine », poursuit-il.
Bien que l’apprentissage de la cuisine fasse partie du programme, la portée du cours est plus large. Il s’agit des arts culinaires, et donc de l’apprentissage du service en restauration à la présentation des plats en restauration de luxe. Les étudiants découvriront les cuisines du monde et indigènes, mais aussi la gastronomie. Dans ces cours, il sera question d’entrepreneuriat et de management, sans oublier les rudiments du métier, la collaboration avec l’agriculture locale et l’environnement.
« On ratisse large, concède le directeur de l’école, on parle de nutrition, d’entrepreneuriat et d’un point de vue francophone, c’est rafraîchissant. Nous voulons des chefs francophones, mais aussi des entrepreneurs francophones. »
Marc Bertrand, le directeur pédagogique du CECCE, se réjouit qu’un tel programme voit le jour. « On va travailler la pâtisserie, la chocolaterie, mais aussi la gastronomie, la cuisine sous-vide, végétarienne et vegan », énumère-t-il. « Les étudiants bénéficieront vraiment d’une expertise, dans un espace contextualisé », ajoute M. Bertrand.
Nya Njeuga, surintendante de l’éducation au CECCE, considère que ce programme professionnalisant pourra aider les élèves dans leur manière d’appréhender la cuisine à travers des thématiques telles que la diversité et l’inclusion, la découverte d’autres cultures.
Un cursus cohérent avec le marché du travail
De plus, « même s’ils ne poursuivent pas cette carrière, ils apprendront les bases d’une alimentation saine ».
Lors du lancement du programme, la députée libérale Lucille Collard a fait l’éloge de l’initiative en faisant la promotion d’une bonne nutrition : « On pourrait en finir avec le Kraft Diner », a-t-elle plaisanté, mais sous couvert de vérités.
En effet, pour Mathieu Gagné, il est aussi important d’avoir « des francophones qui mangent bien ».
Nya Njeuga admet que la question du travail est de notoriété publique. En fait, « le programme précédent, Focus sur les arts culinaires, était très populaire, donc avec ce programme approfondi. C’est inévitable, les étudiants vont construire une expérience sérieuse. »
En effet, ce cursus permettra aux étudiants d’obtenir un diplôme à la fin de leurs études. Ils pourront faire des stages, poursuivre des études postsecondaires ou entrer directement sur le marché du travail.