Lâchez l’horloge ! | La presse

Rédactrice passionnée depuis plus de de 15 ans. Sara vous trouve les dernières infos

Nous sommes de retour à « l’heure normale de l’Est » et mon sommeil sera tout sauf… normal pendant un certain temps.

Je dis ça comme ça vient : je déteste les changements d’heure deux fois par an.

C’est un dossier qui devrait couvrir tous les canyons de la polarisation de l’époque, qui devrait unir les Trumpistes et les transgenres, Québec solidaire et François Legault, Québec et Montréal ainsi que ceux qui pensent que le but d’Alain Côté était bon, comme ceux qui connaître le. vérité sur…

Arrête de toucher la cloche, tabarslak !

Arrêtez, s’il vous plaît, arrêtez de toucher à notre sommeil.

L’Association canadienne du sommeil conseille également — oui, il existe une association comme l’Association canadienne du sommeil — d’arrêter de toucher à l’horloge. Que nous restions toute l’année à « l’heure normale », celle à laquelle nous venions de rentrer, le dimanche à 2 heures du matin.

A partir du 13 mars où nous sommes passés de 1h du matin à 3h du matin sans nous arrêter à 2h du matin, nous étions donc dans la soi-disant « early hour ».

Des milliers d’entre nous redoutent ces changements d’heure, car cela perturbe notre sommeil. Au cours des prochains jours, je sais que je ne vais pas dormir aussi bien, que je me réveillerai plus fatigué et que je serai plus sujet aux insomnies du sommeil. Tout cela va me mettre de mauvaise humeur.

C’est seulement pour comprendre, sur la nature de l’effet placebo. Ces changements de temps artificiels affectent les rythmes circadiens.

J’ai cité l’Association canadienne du sommeil, qui recommande une heure standard, connue sous le nom de « heure du soleil », tout au long de l’année : « Plusieurs associations nationales et internationales de chercheurs sur le sommeil et le rythme biologique ont publié des déclarations sur la question. Jusqu’à présent, elles ont toutes reconnu que l’heure d’été induit des changements circadiens, avec parfois des pertes de sommeil préjudiciables à l’heure d’été au printemps qui peuvent se poursuivre jusqu’au retour de l’hiver.

À Lire  Le cannabis médical "100% allemand" débarque en pharmacie

Ah oui : arrêtez de pointer l’horloge, un…

Ainsi, l’heure d’été est moindre avec nos besoins de lumière et de sommeil. Et la perturbation aléatoire, en mars et novembre, des habitudes de sommeil qui se sont développées au fil des mois.

Résultat : plus de dépression, perte de concentration et de mémoire, irritabilité et baisse de vigilance, entre autres, selon les spécialistes. Je me reconnais dans tout cela, dans les jours et les semaines qui ont suivi le changement d’heure.

Je citais la Dre Nadia Gosselin, professeure de psychologie à l’Université de Montréal et titulaire d’une chaire sur les troubles du sommeil, qui déclarait l’an dernier au Quotidien de Saguenay : « Le sommeil sert à nettoyer les déchets de notre cerveau, et le manque de sommeil, à long terme, augmente le risque de démence et d’Alzheimer. »

Le chercheur a exprimé un consensus scientifique qui s’énonce comme une vérité depuis La Palice : bien dormir est aussi important que bouger souvent et bien manger…

Cependant, nos gouvernements s’obstinent à bousculer les habitudes de sommeil deux fois par an et à ne pas adopter l’heure normale d’ensoleillement naturel, qui convient mieux à nos besoins de sommeil et de lumière.

Heureusement que je ne suis pas fan des complots, je verrais ça comme une tactique pour nous priver presque de sommeil…

Ce qui me tracasse depuis quelques jours maintenant, c’est de lire la même formule idiote dans les articles annonçant le changement d’heure du dimanche : on « gagne » une heure de sommeil…

D’accord, et combien perdons-nous, dans les jours et les semaines qui suivent ?

À Lire  Gironde : Le chanvre est unique à La Sauve

Nous avons des millions à répondre : plein et trop.

De temps en temps sous notre latitude, il y a des débats (qui sont poignants) sur la nécessité de garder l’heure normale tout au long de l’année : le député péquiste Pascal Bérubé prêche depuis longtemps dans le désert du parlement à ce sujet. L’Ontario a adopté une loi à cet effet qui entrera en vigueur… lorsque le Québec et l’État de New York adopteront des lois à cet effet. Idem en Colombie-Britannique : une loi a été votée, mais elle n’entrera en vigueur que si ses voisins des États de Californie, d’Oregon et de Washington arrêtent de toucher à leurs horloges.

Il y avait une doublure argentée plus tôt cette année lorsque le Congrès américain a presque adopté l’heure standard : le Sénat a adopté une telle législation à l’unanimité en mars… mais la Chambre des représentants n’a pas ratifié la mesure.

Inutile de dire que si le géant américain adoptait l’heure normale de son territoire, les provinces canadiennes n’auraient d’autre choix que de suivre…

Je constate que la Saskatchewan a affirmé son indépendance dans tout ce débat : elle est à l’heure dite « centrale » 365 jours par année depuis plus d’un siècle.

Regardez votre montre : il est une heure plus tôt à Saskatoon…

Oui, je sais, eh bien, Sa-ska-toon. Si vous êtes déjà allé à Saskatoon, vous comprenez pourquoi j’ai coupé chaque syllabe, en italique.

Je n’aurais jamais pensé dire ça, mais avouons-le : je rêve d’un petit Saskatoon depuis hier.