La vague de chaleur survient alors que la banquise antarctique a atteint sa plus petite zone enregistrée de 1979 à fin février.
L’Antarctique oriental a connu des températures exceptionnellement élevées cette semaine, plus de 30 ° C au-dessus de la normale, ont déclaré des experts sur Twitter.
La base de recherche Concordia, installée sur le Dôme C du plateau antarctique à plus de 3.000 mètres d’altitude, a enregistré vendredi une « chaleur » record de -11,5°C, « un record absolu tous mois confondus, battant les -13,7 °C le 17 décembre 2016 », a tweeté Étienne Kapikian, météorologue de Météo-France.
Alors que les températures auraient dû chuter d’ici la fin de l’été austral, la base Dumont d’Urville, située sur la côte de Terre-Adélie, a établi un doux record pour le mois de mars, avec + 4,9 °C, et une température minimale record de + 0,2°C le 18 mars.
Multiplication et l’intensification des vagues de chaleur

« Les jours sans gel sont occasionnels à (Dumont d’Urville), mais ils ne se sont jamais produits après le 22 février (en 1991) », a noté Gaëtan Heymes, de Météo-France sur Twitter. Ceci pourrez vous intéresser : Vous pouvez rapidement acheter de la ferraille d’un bateau de croisière à … NFT. Il a décrit un « événement doux historique dans l’est » du continent gelé, avec des températures de 30 à 35°C au-dessus des normales saisonnières.
« C’est le moment où les températures devraient chuter rapidement, du solstice d’été à décembre », note Jonathan Wille, chercheur à l’Institut des géosciences de l’environnement de Grenoble. « Cette vague de chaleur en Antarctique change ce que nous pensions être possible pour le climat de l’Antarctique », a-t-il ajouté sur Twitter.
Bien qu’il ne soit pas possible, au moment précis où se produit un événement, de l’attribuer au changement climatique, l’un des signes les plus évidents du réchauffement climatique est la multiplication et l’intensification des vagues de chaleur.
Les pôles se réchauffent encore plus vite que la moyenne de la planète, qui a gagné en moyenne environ + 1,1 °C depuis l’ère préindustrielle.
La canicule de l’Antarctique de l’Est survient alors que la banquise antarctique a atteint sa plus petite superficie enregistrée depuis le début des mesures par satellite en 1979 à moins de 2 millions de kilomètres carrés fin février, selon le centre de recherche américain National Snow and Ice Data Center.