L’héritage du cordonnier Théophile Rondinaud est préservé. Inventeur des chaussons, il s’installe en 1907 lorsqu’il installe sa boutique à La Rochefoucauld, en Charente bien sûr.
Depuis, son entreprise a connu des rachats et des fermetures judiciaires en 2019. Mais il n’était pas question pour son arrière-petit-fils, Olivier Rondinaud, de se retirer de l’œuvre commencée avec son grand-père et disparue il y a plus d’un siècle. « Je ne pouvais pas me résoudre à laisser cet héritage. Il me semble bon de transmettre et de préserver cet héritage », déclare-t-il.
Savoir-faire français
Ainsi, avec Michel Violleau, ils s’associent pour créer L’Atelier Charentaises en 2020, également situé à La Rochefoucauld. Ceci pourrez vous intéresser : 5 signes que vous pouvez négocier le prix d’un bien. Ils se connaissent tous, car ils ont travaillé pendant 20 ans dans l’entreprise familiale d’Olivier.
Les deux hommes se mettent alors en quête de l’outillage d’origine pour la production de buveurs, artisans et commerçants de renom. Tous les éléments ont été réunis pour perpétuer et respecter le savoir-faire de fabrication des chaussons.
Un produit protégé
Aussi, leurs produits bénéficient de l’IGP (Indication Géographique Protégée) charentaise de Charente-Périgord. Seules deux entreprises ont des certificats. « C’est une grande reconnaissance pour nous », déclare Olivier Rondinaud. La charentaise est « cousue et arrondie ». Nous allons tout coudre à l’envers et la dernière étape consiste à retourner le chausson à l’envers. Ce label prend également tout son sens lorsque des matériaux de base sont utilisés, comme le feutre tissé en trame. C’est de l’histoire. Il ne reste qu’un seul producteur en France et c’est à Mazamet, dans le Tarn. »
L’Atelier Charentaises présente sa collection aux modèles modernes mais aussi intemporels sous la marque Manufacture Rondinaud. Chaque année, environ 140 000 paires sont produites.