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Jeudi 6 octobre 2022 à 18h39
Dans une étude publiée jeudi, des scientifiques de World Weather Attribution établissent un lien entre le changement climatique et la sécheresse subie cet été dans l’hémisphère nord.
660 000 hectares brûlés en Europe, restrictions d’eau dans tous les départements français, rivières asséchées… l’été 2022 a été un record. Cette sécheresse historique porte la marque du réchauffement climatique, a confirmé ce jeudi une étude de la World Weather Attribution (WWA), qui s’est penchée sur les régions non tropicales de l’hémisphère Nord. « L’étude estime que le réchauffement climatique associé aux activités humaines multiplie par 20 le risque d’assèchement des sols » dans cette zone, a déclaré WWA dans un communiqué.
Des sécheresses 20 fois plus fréquentes que s’il n’y avait pas de réchauffement climatique
Ce réseau international de scientifiques travaille sur les liens entre le réchauffement climatique et les phénomènes météorologiques extrêmes, comme les tempêtes, les inondations, les canicules ou les sécheresses. Voir l’article : Crédit à la consommation – 2021T4. Et cette science de l’attribution devient de plus en plus précise.
Pour mener à bien leur étude, les scientifiques ont analysé des données et des simulations météorologiques, et comparé le climat actuel, après 1,2°C de réchauffement, avec le climat d’autrefois, de la fin du XIXe siècle. Quant à l’Europe centrale et occidentale, le réchauffement climatique rend 3 à 4 fois plus probable l’assèchement du sol à un mètre de profondeur, ce qui est un indicateur important pour la récolte, puisque c’est à ce niveau que les racines des plantations se développent.
Les scientifiques ont estimé qu’avec les conditions climatiques actuelles, une sécheresse comme celle de cet été dans l’hémisphère Nord est attendue tous les 20 ans, soit 20 fois plus souvent qu’en l’absence de réchauffement climatique. scientifiques. En effet, l’Europe a connu son été le plus chaud jamais enregistré selon Corpernicus, le Service européen du changement climatique. Ces chaleurs intenses accéléraient l’évaporation de l’eau présente dans le sol et les plantes.
Le texte indique également que les épisodes de sécheresse continueront d’augmenter avec le réchauffement climatique. Les auteurs de l’étude mettent donc en garde : « Il faut arrêter de brûler des énergies fossiles si on veut stabiliser le climat et éviter que ces sécheresses ne s’aggravent », prévient Sonia Seneviratne, professeur à Zurich.
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