Le Conseil constitutionnel valide le décret qui interdit la vente de fleurs et feuilles de CBD

Written By Sara Rosso

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C’est un nouveau coup dur pour les vendeurs de CBD, mais le combat n’est pas encore terminé. Ce vendredi, le Conseil constitutionnel a validé indirectement le décret qui interdit la vente de feuilles et de fleurs crues de chanvre CBD, une plante qui ne contient pas de THC mais du cannabidiol, une molécule non psychotrope du cannabis à laquelle on attribue des propriétés relaxantes. Selon les sages, le décret gouvernemental publié au Journal officiel le 31 décembre est conforme à la Constitution. « La vente aux consommateurs de fleurs ou de feuilles crues sous toutes leurs formes, seules ou mélangées à d’autres ingrédients, leur possession par les consommateurs et leur consommation » sont interdites, avait alors décrété le gouvernement. Après la publication de ce décret, l’Association française des producteurs de cannabinoïdes a présenté une question prioritaire de constitutionnalité au Conseil constitutionnel, qui a été rejetée par la QPC.

Pour autant, il ne s’agit pas d’un revers, estiment plusieurs organisations, car la décision du Conseil constitutionnel ne porte pas, en elle-même, sur l’interdiction de vente et de détention de fleurs de chanvre, mais simplement sur la constitutionnalité de la grève. Selon le Syndicat professionnel du chanvre, cette décision serait donc même une « bonne nouvelle », car elle « fondait la légitimité de la question soulevée par le syndicat du chanvre, tout en invitant les professionnels du secteur à saisir le Conseil d’Etat ».

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Le feuilleton judiciaire n’est pas clos par tout cela. Un communiqué provisoire a été présenté au Conseil d’État par le Syndicat des professionnels du CBD le 1er janvier. Il sera examiné le 14 janvier. L’association a également lancé une pétition.

Les boutiques fleurissent depuis une autorisation européenne

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En novembre 2020, la justice européenne avait déjà rejeté l’interdiction de ce « chanvre de bien-être » en France, soulignant l’innocuité de cette molécule, qui, de ce fait, ne peut être considérée ni comme un stupéfiant ni comme un médicament. Elle a également rappelé que la libre circulation des marchandises au sein de l’Union européenne s’applique à la CDB. « C’est le droit européen qui prévaut sur le droit français. Nous avons raison », a déclaré un gérant de magasin à Bayonne, interrogé par France Bleu Pays Basque.

Après cet arrêt de la Cour de justice des Communautés européennes, l’activité de CBD a prospéré dans toute la France. L’UIVEC, l’Union des Industriels pour la Valorisation des Extraits de Chanvre, estime le marché français actuel du CBD à 700 millions d’euros. Lire aussi : Laurent Baffie fait campagne à Paris : « Je représente les gens soucieux du bien-être animal ». Environ 2 000 magasins spécialisés existent aujourd’hui en France, selon l’Union des professionnels du CBD. Pour eux, cette interdiction est un coup dur.

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Les fleurs et feuilles de CBD, à fumer ou à infuser, constituent l’essentiel du chiffre d’affaires de l’activité cannabidiol. « Cela représente environ 60% de mes ventes », a déclaré Nicolas Lemaigre à France Bleu Berry dans sa boutique de Châteauroux. Pour les autres commerçants interrogés par France Bleu, le CBD représente jusqu’à 70 voire 80 % de leur chiffre d’affaires. « On démarre, on crée des emplois, on paie des impôts et là on est complètement arrêté », déplore Eddy Zaquiemme, qui tient un magasin CBD dans le 6e arrondissement de Marseille, avec France Bleu Provence. . « Je débute à peine et je prends ce coup pour moi. Ça n’aurait pas pu être pire », se lamente Julien, un commerçant qui vient de s’installer à Metz, interrogé par France Bleu Lorraine Nord.

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Pourquoi le gouvernement souhaite-t-il interdire le CBD ?

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Parmi les arguments du gouvernement, l’incapacité des policiers à différencier visuellement CBD et vrai cannabis lors d’un contrôle. Ceci pourrez vous intéresser : Aroma-Zone : retrouver le sommeil profond grâce à un CBD. Celui-ci constitue un « fonds d’ordre public », estime la mission intergouvernementale de lutte contre les drogues et les conduites addictives.

« Nous ne faisons pas non plus la différence entre un authentique ou un faux polo Ralph Lauren. Et nous n’interdisons pas à Ralph Lauren de vendre des polos ! », plaide Julien. D’autant qu' »il y a des pays où ils font des tests », s’insurge Myriam Beaufils, employée d’un magasin à Evreux. On met des feuilles dessus, ils pressent une capsule, ça change de couleur et ils peuvent vérifier si c’est du THC ou pas, même du bord de la route. » et dans quelques minutes, mais « la France ne veut pas s’équiper de ça », déplore-t-il.

Le CBD était aussi une molécule qui aidait à réduire sa consommation. Honte !

Autre argument de l’exécutif : les raisons de santé. « Outre une teneur plus élevée en THC dans les fleurs et les feuilles crues, qui les rapprochent des stupéfiants, les risques liés à la voie du tabagisme sont établis », estime la mission intergouvernementale de lutte contre les drogues et les conduites addictives. Argument rejeté par le député LREM de la Creuse Jean-Baptiste Moreau, mais par la majorité : « Le CBD est un complément alimentaire, un relaxant musculaire, ce n’est pas un médicament, comme l’indique l’OMS ».

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L’Union des professionnels CBD soutient également, dans la réponse du Conseil constitutionnel ce vendredi, que « la notion de stupéfiants désigne les substances psychotropes qui se caractérisent par un risque de dépendance et des effets nocifs sur la santé », ce qui selon elle « disqualifie l’interdiction ». sur la fleur de chanvre CBD, dont le caractère non stupéfiant a été reconnu par l’OMS, la Cour de justice de l’Union européenne et la Cour de cassation ». Désormais, « on argumentera que ces critères ne sont pas remplis par rapport au CBD », assure à l’AFP Bisiou, professeur à l’université de Montpellier et fondateur de l’association L630 qui défend une réforme des politiques publiques du médicament en France.

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En effet, selon Cédric, gérant des franchises Flowers Power, la plupart des clients ne sont pas des toxicomanes : « Généralement, les clients ont entre 30 et 50 ans, voire plus. Ils recherchent des produits de bien-être. plutôt l’inverse ».

Pour les autres consommateurs, également consommateurs de cannabis, le CBD permettait justement de servir de substitut. Cette vendeuse basque, Grace, craint que ses clients ne reviennent s’approvisionner auprès des revendeurs. Selon elle, « le CBD était aussi une molécule qui aidait à réduire leur consommation. Dommage ! » Mickaël, grand consommateur marseillais, confirme : « C’est une échappatoire au cannabis, un bon moyen de se détendre. »

Selon le décret gouvernemental, la vente de plants et la pratique du bouturage sont également interdites. En revanche, « la culture, l’importation, l’exportation et l’utilisation industrielle et commerciale des seules variétés de Cannabis sativa L sont autorisées ». à condition que la plante de chanvre ait une teneur en THC (la molécule psychotrope) ne dépassant pas 0,3 %, contre 0,2 % dans le projet de décret publié en juillet 2021. Les fleurs et les feuilles de ces variétés « ne peuvent pas être récoltées, importées ou utilisées uniquement pour la production industrielle d’extraits de chanvre », détaille le décret. L’achat de fleurs et feuilles de chanvre produites sur le territoire français doit faire l’objet d’un contrat écrit entre producteur et acheteur, établi avant le début de la saison de production. Par ailleurs, les produits à base de chanvre « ne peuvent être importés de pays hors Union européenne ou exportés hors Union européenne que s’ils sont accompagnés de documents prouvant leur conformité ».

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