Dans le cadre du concours des meilleurs Apprentis de France, l’étape régionale d’Occitanie et Paca s’est tenue fin mai au centre équestre UCPA de Vedène. L’Uzétienne Marie-Lou Atger, apprentie au centre équestre des Chimères à Collorgues, a décroché la très convoitée médaille d’or régionale. Il participera donc à la finale nationale les 1er et 2 juillet à Chantilly. Une belle occasion pour le cycliste de mettre les couleurs de l’Occitanie et de la ville à l’honneur. Ce concours comporte quatre catégories : lad-driver, serveur-formateur, dresseur cavalier et moniteur d’équitation.
Quelles ont été les épreuves ?
Ils comprenaient une partie didactique avec dossier et oral, un QCM sur la culture équestre et une partie pratique. Détendez-vous, montez et analysez, vous serez un bon cheval de club, un cheval pris au hasard. Enfin, il fallait donner des conseils à un pilote qui avait réussi le test précédent. J’y suis allé sans stress, cette compétition a été l’occasion de m’évaluer et la finale me permettra de rencontrer des gens comme Jean-Luc Force, un coureur français que j’admire.
Pourquoi es-tu partie en Australie un an après le lycée ?
Je voulais voyager, apprendre l’anglais, avant de faire des études supérieures. Je voudrais être professeur des écoles. Pendant deux mois j’ai travaillé dans le woofing, c’est un travail dans une ferme bio versus chambre et pension, avec une dame qui avait des chevaux. Ensuite, je suis retourné faire une double majeure en psychologie et philosophie. A la rentrée, je me suis inscrite en philo à Montpellier, mais je ne pensais qu’à ma passion, alors j’ai abandonné provisoirement. Depuis janvier, je suis apprenti chez BP JEPS, option équitation aux Chimères et au centre de formation Cheval-organiz’action à Caissargues.
Qu’est-ce que cela signifie pour vous d’avoir une passion ?
Je monte Les Chimères depuis l’âge de 10 ans, à 11 ans j’avais mon propre poney, mais j’ai réalisé à quel point ça me nourrit en Australie où je n’ai pas monté pendant quatre mois. Une passion satisfait l’intellect, le physique en passant par le côté sportif et le besoin de se surpasser. Et du plaisir, sans lequel on ne progresse pas. La relation avec le cheval apporte de l’humilité, ça ne marche pas si on se prend pour quelqu’un d’autre, si on se juge trop haut ou trop bas, il faut être juste. Aujourd’hui je suis enseignant et cavalier dans le développement des jeunes poneys, mon entraîneur Roméo Thilvert me suit depuis mes 13 ans, il aura toujours quelque chose à m’apprendre. Le couple cavalier-cheval et l’entraîneur forment une équipe. Je suis content des trois poneys que le centre équestre m’a confiés pour le concours complet, dressage cross et saut d’obstacles. La saison se concrétise avec la finale en septembre, où les chevaux gagnent en visibilité et en prix. Les poneys que j’entraîne sont destinés aux enfants qui peuvent les emmener au Grand Prix.