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Written By Sara Rosso

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Article d’opinion d’Abebe Haile-Gabriel, directeur général adjoint de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture et représentant régional pour l’Afrique.

Nous ne pouvons pas laisser la faim croissante en Afrique être notre héritage.

Alors que nous célébrons la Journée mondiale de l’alimentation le 16 octobre, une personne sur cinq en Afrique souffre de la faim. Plus d’un milliard d’Africains n’ont pas les moyens d’avoir une alimentation saine. L’Afrique prend du retard dans ses efforts pour mettre fin à la faim, à l’insécurité alimentaire et à la malnutrition. Cette situation n’est pas tenable.

Le dernier rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, co-écrit par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), montre que l’Afrique porte le plus lourd fardeau de la faim par rapport aux autres régions. Environ 278 millions de personnes en Afrique seront confrontées à la faim en 2021. Cela représente une augmentation de 46 millions de personnes par rapport à la situation avant le COVID-19 en 2019.

En plus de la pandémie, nous sommes confrontés à des chocs multiples et qui se chevauchent et à des crises prolongées en Afrique qui aggravent la faim.

Les extrêmes climatiques continuent d’avoir de graves répercussions sur les économies et les moyens de subsistance, comme la sécheresse dans la Corne de l’Afrique et le Sahel. Les conflits et les guerres continuent de faire des ravages dans la vie et les moyens de subsistance de millions de personnes et dans les économies nationales. Le coût de la vie augmente.

Nous ne sommes qu’à huit ans de l’échéance de 2030 pour atteindre les objectifs de développement durable. Ou juste huit récoltes annuelles.&#xD ;

Selon les projections de la FAO, plus de 670 millions de personnes souffriront de la faim dans le monde d’ici 2030. C’est la même prévalence que lors du lancement de l’Agenda 2030 en 2015. Trois cent dix millions de ce total seront en Afrique.

Nous ne pouvons pas laisser cela être notre héritage. Nous devons faire plus et maintenant pour inverser la tendance de la faim.

La bonne nouvelle est que nous avons des solutions qui fonctionnent.

Une solution est en cours dans le nord-est du Nigeria, que j’ai eu l’occasion de visiter au début du mois, où des crises multiples et qui se chevauchent ont affecté la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance.

Là, la FAO travaille avec les communautés vulnérables, les gouvernements et les partenaires pour protéger et promouvoir les moyens de subsistance basés sur l’agriculture.

Les preuves montrent qu’un programme de soutien aux semences et aux engrais coûtant 88 dollars US sur moins d’un hectare de terre (0,8 ha) a produit 918 kg de niébé et de maïs, ce qui est suffisant pour nourrir un ménage moyen de 7 personnes pendant 6 mois.

Travailler ensemble

C’est un retour sur investissement incroyable. Lire aussi : fenouillet. Ce matin les enfants bougent.

Des kits similaires sont fournis pour la production maraîchère et l’élevage. Ces kits sont également utilisés dans d’autres pays, comme le Soudan du Sud.

Il ne s’agit pas d’aide, mais d’investissements qui rapportent vraiment en termes d’amélioration de la production, d’alimentation, d’environnement et de vie, sans laisser personne de côté. Ces quatre principaux sont les principes fondamentaux du travail de la FAO.

Il n’est pas possible d’éliminer la faim seul. Nous devons travailler ensemble pour mettre à l’échelle des moyens de subsistance innovants basés sur l’agriculture et des solutions qui sauvent des vies.

En effet, l’Afrique pourrait être un leader mondial de l’agriculture et de l’agro-industrie. Selon les données du projet Africa Open D.E.A.L (Open Data on Environment, Agriculture and Land) de la FAO, l’Afrique dispose de plus de deux fois la superficie des terres cultivées par rapport à l’Union européenne. Nous avons également un énorme potentiel chez nos jeunes qui peuvent devenir les prochains entrepreneurs et leaders de l’agro-industrie si on leur donne les bonnes opportunités.

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Cette veille réalisée par l’équipe Saine alimentation et mode de vie actif…

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