De plus en plus de marques investissent dans cet univers virtuel où l’on peut tester des véhicules, acheter et éventuellement jouer avec un casque de réalité virtuelle, ou encore découvrir la conduite autonome en avant-première.
Zapping Autonews Dodge Charger Daytona SRT Concept (2022) : Concept de muscle car électrique en vidéo
Adieu le Web 2.0 et bonjour le Web 3… Ce terme désigne le web décentralisé qui utilise notamment la technologie Blockchain. En termes simples, il s’agit d’une technologie de stockage et de transmission d’informations cryptées et cryptées qui permet de partager des données sans intermédiaires, de manière sécurisée et transparente. Les transactions telles que les paiements, les livraisons ou les achats sont enregistrées sous forme de blocs, interconnectés et protégés contre tout accès non autorisé. La blockchain fait spécifiquement référence aux crypto-monnaies dont le Bitcoin, ou aux célèbres tokens NFT (token non fongible) dont nous parlerons plus tard.
Mais, dans une voiture, le procédé peut également être utilisé pour retracer l’origine de matériaux sensibles comme le cobalt. C’est ce que fait Volvo, par exemple. Chez BMW, nous voulons aller plus loin et garantir la traçabilité des pièces détachées, avec un passeport numérique qui pourrait s’avérer très utile lors de la revente de véhicules d’occasion. La firme bavaroise s’est associée à Renault, Ford, GM, Hyundai, Mazda, Nissan, Stellantis et d’autres entités (équipementiers, administrations, opérateurs de services) pour créer MOBI (mobility open blockchain), un groupe de recherche sur la blockchain dans l’industrie automobile. et la mobilité. prestations de service. Il travaille sur la traçabilité des batteries, le paiement de la recharge des véhicules électriques, les échanges entre les véhicules et le réseau électrique, ainsi que de nombreux autres sujets.
Les NFT : de l’art au carnet d’entretien
Concept Alpine GTA Crédit Photo – Alpine Lire aussi : Acheter une voiture d’occasion : Fiat/Abarth 124 Spider (budget, atout).
Vous devez avoir entendu parler des NFT, ces jetons qui représentent un document numérique de propriété d’une image ou d’une vidéo dans le domaine de l’art. Certains constructeurs ont flairé un filon et veulent attirer une clientèle plus jeune en proposant des contenus exclusifs.
Alpine a donc créé un concept-car entièrement virtuel – le concept GTA – dont 5 exemplaires ont été vendus aux enchères. Hyundai a été le plus impliqué dans la création de sa propre communauté (sur les plateformes Discord et Twitter) et a proposé des milliers de NFT autour du Pony (avec MetaKongZ), de l’Ioniq 6, et même d’un concept de véhicule robotique (MobED : Mobile Eccentric Droid).
La tendance est également à suivre l’émergence de modèles avec NFT. C’est ce que Volkswagen a fait par exemple autour de l’ID Buzz en lançant trois NFT avec l’artiste Marylou Faure. Lamborghini a créé un modèle exclusif autour de l’Aventador LP 780-4 Ultimae Coupé. Toujours au sein du groupe VW, Škoda, qui a rejoint cet univers, se contente pour l’instant du cyclisme NFT.
Stellantis Group est le premier à intégrer directement NFT dans le modèle. Il l’a fait dans Alfa Romeo sur Tonale. Le SUV dispose donc d’une attestation numérique sur laquelle les informations numériques liées à l’entretien seront stockées et enregistrées par le vendeur. La marque y voit un moyen de convaincre les clients et pour le client d’augmenter la valeur résiduelle à la revente.
Déjà de premiers show-rooms
Fiat Metaverse StoreCrédit photo – Fiat A voir aussi : Pourquoi la location de voiture est-elle chère ? | furets.
Lors du dernier CES à Las Vegas, Fiat a dévoilé le premier showroom métaverse au monde.
Réalisé avec l’aide de Microsoft et Touchcast, ce concept donne l’impression d’être dans une salle d’exposition à domicile. L’avantage vient du fait que ce Metaverse Store ne nécessite pas de casque de réalité virtuelle. Tout ce dont vous avez besoin est un ordinateur ou un smartphone. Nous prenons simplement rendez-vous et nous pouvons discuter sur une plateforme virtuelle, où un génie du produit (un expert en chair et en os) peut vous aider à configurer et à acheter une Fiat 500 électrique.
L’idée a d’abord été lancée en Italie (avec la 500 dans sa version avec un système audio supervisé par le chanteur Andrea Bocelli) et sera étendue à d’autres modèles au cours de cette année puis à d’autres pays. Le groupe s’appuie sur ce showroom virtuel pour développer la marque aux Etats-Unis.
En Chine, Lynk & Co (qui appartient au groupe Geely) a ouvert un showroom également sur la plateforme Baidu, l’équivalent de Google.
Un univers virtuel plus ou moins crédible
On attend beaucoup de Ferrari qui souhaite s’entourer de partenaires pour proposer aux fans des contenus digitaux exclusifs. Une division a été créée à Maranello pour explorer les possibilités autour de la réalité virtuelle et des jeux. Parallèlement, la marque de saut d’obstacles fait une incursion dans le monde virtuel avec la GT Vision Gran Turismo, conçue pour le jeu du même nom et inspirée des 24 Heures du Mans. C’est une démonstration de savoir-faire dans la compétition et l’ouverture de technologies d’avenir (matériaux transparents, volant high-tech).
Certaines marques proposent déjà leur propre univers virtuel. C’est le cas de Honda, qui propose le Hondaverse basé sur le jeu Fortnite, disponible sur la plateforme Twitch. Lire aussi : 80e anniversaire de Nikola Tesla : comment l’homme qui l’a inventé…. La marque propose un environnement autour du Honda HR-V, que les joueurs pourront découvrir et tester sur route.
Skoda a récemment lancé son Škodaverse sur la plateforme 3D Nemesis. Vous pouvez vous inscrire, créer votre avatar et naviguer sur l’île où vous pourrez découvrir la galerie d’art (avec des NFT en jeu) et l’Enyaq Coupé RS iV, que vous pourrez également tester en virtuel.
Le constructeur indien Mahindra a également investi le métaverse avec une plateforme pour tester son nouveau SUV électrique, le XUV 400. Il se fait l’honneur de proposer des graphismes photo-réalistes. Son compatriote MG Motor India propose également des essais routiers, avec en prime un assistant répondant aux questions. Elle prévoit d’enrichir l’expérience avec des casques de réalité virtuelle.
Essais virtuels et casques à bord
Hyundai est sans aucun doute le constructeur le plus impliqué dans le métaverse. Sur la plateforme Zepeto, il a déjà inauguré les tests virtuels de la Sonata-N. Il a décidé d’enrichir ces expériences en proposant en avant-première le taxi volant de sa marque Supernal, ainsi que la station de transit futuriste S-Hub et les navettes autonomes S-Link.
Nvidia, qui est connu pour ses puces et ses jeux vidéo, dispose d’une plateforme baptisée Omniverse qui permettra aux constructeurs de proposer des tests de véhicules virtuels. A terme on devrait voir se développer des casques pour la réalité virtuelle, solution disponible depuis des années chez Audi en concession, mais aussi chez Mercedes (où le casque est relié à un siège mobile). C’est une façon plus amusante de découvrir le véhicule et de montrer à quoi ressemblera la conduite autonome. On peut également citer la marque Holoride, partenaire d’Audi, qui propose aux passagers des casques VR avec des jeux synchronisés avec le mouvement du véhicule.
Au CES, la firme allemande a annoncé une solution de rétrofit qui permet d’adapter sa technologie à n’importe quelle voiture, pour la rendre plus accessible (pour l’instant uniquement en Allemagne et aux États-Unis). Nous pouvons également nous attendre à des expériences virtuelles stationnaires. Valeo estime par exemple que lors de la recharge en borne, le conducteur peut mettre un casque et vivre des expériences sensorielles en interagissant avec les capteurs du véhicule. Il l’a montré au CES de Las Vegas.
BMW lance un appel à des partenaires
De son côté, BMW vient de lancer un appel à projets (ce qu’il appelle un « supplierthon ») autour du métaverse et autres expériences virtuelles. L’objectif est d’identifier des applications et des services qui ne pourraient pas avoir lieu dans le monde réel, en recherchant des chercheurs, des start-up et des partenaires technologiques potentiels. Une façon pour BMW de prolonger la vision déjà exprimée cette année au CES à travers son concept i Vision Dee*, qui fait le lien entre le monde réel et le monde virtuel.
L’entreprise munichoise a identifié trois domaines. Le premier est l’équipement qui sera fourni dans le véhicule (lunettes, objets connectés, biocapteurs) avec l’infrastructure qui l’accompagne (5G, cloud, Internet des objets, IA) pour introduire la réalité mixte et augmentée. Le second est l’expérience embarquée, avec la possibilité d’offrir du contenu interactif en temps réel à chaque siège, dans un objectif d’interopérabilité entre les plateformes. Le troisième pilier fait référence aux écosystèmes avec la blockchain et les NFT afin de créer de nouveaux modèles économiques.
Les lauréats auront l’opportunité de travailler avec BMW, sachant que le groupe a déjà attiré des partenaires en lançant des appels similaires dans l’informatique quantique, la smart city et la voiture connectée.
*Au BMW Welt de Munich, ce concept a été animé sur un écran de 42 m2. Les visiteurs peuvent scanner leur visage et se retrouver virtuellement en 3D dans Vision Dee.
L’usine de demain aussi dans le métavers
Renault est le premier à décider d’investir dans le métaverse pour optimiser sa production industrielle. Il peut se le permettre, car 100 % des lignes de production sont connectées (8 500 équipements), et 90 % des flux d’approvisionnement sont surveillés en permanence. A noter au passage que son partenaire Google collecte un milliard de données par jour dans le cloud. L’idée est donc de le répliquer dans la méta dans les usines, sous forme de jumeaux numériques. Cela permet de suivre en temps réel ce qui se passe sur les chaînes de montage et d’intégrer des données externes de météo et de trafic routier, qui sont traitées par intelligence artificielle. En mélangeant le réel et le virtuel, Renault espère réaliser des centaines de millions d’économies, tout en réduisant le délai de livraison des véhicules de 60 % et l’empreinte carbone de 50 %.
En tenant compte des codes du jeu, il sera possible de faire, par exemple, des stages de peinture en réalité virtuelle. Mercedes emboîtera le pas en utilisant la plateforme Nvidia Omniverse. En exploitant l’IA et la technologie métaverse de son partenaire, cette star pourra réduire ses déchets, réduire sa consommation d’énergie et améliorer la qualité de ses produits.
Pour résumer
De plus en plus de marques investissent dans cet univers virtuel où l’on peut tester des véhicules, acheter et éventuellement jouer avec un casque de réalité virtuelle, ou encore découvrir la conduite autonome en avant-première.
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