La décroissance du parc auto devrait intervenir dans 17 ans et suivre le pic pétrolier. Mais celui-ci, selon les estimations, oscille entre 2025 et 2035.

On ne met pas les choses comme ça. La demande des consommateurs pour les véhicules à moteur, gage d’indépendance et de liberté, ne devrait pas ralentir avant 2040. C’est du moins l’estimation faite par l’institut de prévision Bloomberg New Energy Finance (BNEF), qui prévoit une poursuite de la croissance des ventes dans l’ensemble jusqu’en 2036. Combustion ou électrique, peu importe, la flotte devrait atteindre 1,5 milliard de véhicules de tourisme au sol en 2039.
Dans le cas d’une population mondiale estimée à 9 milliards d’individus à la fois, le taux d’équipement équivaudrait en moyenne à 1 véhicule pour 6 habitants. Avec de fortes différences entre les pays occidentalisés et multi-motorisés et ceux qui seront toujours en développement, cela dépendra encore des autres moyens de transport. Ceci pourrez vous intéresser : Comment acheter une voiture pas chère en 2022 ?. Et, comme cela s’est produit sur d’autres continents, c’est une forte volonté de s’équiper un jour, signe de réussite.
L’étude BNEF a-t-elle pris en compte cet aspect ? Il semble que l’institution mise avant tout sur la baisse de l’offre d’énergies fossiles, qui ne sera pas entièrement compensée par la hausse des ventes de véhicules électriques. Complètement inadaptés à ces pays défavorisés, ils peuvent expliquer la baisse de l’offre de véhicules occidentaux, mais l’offre en provenance des Asiatiques ne diminuera certainement pas ce qui se fera dans les deux sens : électrique dans les pays développés, thermique pour les autres. Et, dans le même temps, l’Europe a décidé de ne servir que les clients des pays développés avec une offre uniforme de véhicules électriques.
Un siècle de croissance
Quelle que soit la technologie utilisée et en espérant que la pénurie actuelle de composants électroniques cesse de relancer la production, les ventes devraient se redresser et continuer à croître dans le monde jusqu’en 2036. Elles dépassent les 100 millions de véhicules par an, selon l’affaire BNEF. Ceci pourrez vous intéresser : Acheter une voiture d’occasion avec un moteur de remplacement : un bon plan ?. A cette date, la demande devrait diminuer, mettant fin à la croissance quasi continue du secteur depuis plus d’un siècle.
En effet, selon les experts de la BNEF, on devrait assister à un changement de paradigme avec le vieillissement de la population. En tant que grand consommateur de véhicules neufs, cela devrait laisser la place à une clientèle plus jeune, plus citadine et habituée aux autres modes de transport qui imposent un volume et une congestion mégalopolistiques.
Cependant, en raison de la multiplication des voitures partagées et autonomes, notamment, ils vont manger des voitures, mais d’une manière différente. Sans oublier ces personnes qui ne trouvent plus leur raison de vivre dans ces cocottes-minute urbaines, qui vont sûrement fuir à la campagne… et s’acheter une ou plusieurs voitures au besoin. Pour les mêmes raisons, les habitants des pays pauvres, qui roulent pourtant beaucoup moins, par nécessité vitale, pourraient continuer à s’équiper. En revanche, selon l’étude, au Brésil, en Russie, au Mexique, en Turquie ou en Afrique du Sud, les habitants des mégalopoles préféraient les deux roues ou les transports en commun.
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