C’est un endroit pour soigner les petites blessures et le courant. Un Centre Médical de Soins Immédiats (CMSI) accueille les patients à Villefranche sans rendez-vous afin de soulager les services d’urgence pour une prise en charge rapide de A à Z.
Venez brancher la salle d’urgence pour l’angine de poitrine. Hajar voulait l’éviter à tout prix. Oui, mais maintenant la jeune femme est malade et n’a pas eu de médecin depuis qu’il a pris sa retraite il y a environ deux mois. « J’ai dû voir un médecin à la dernière minute », explique-t-elle.
« Je crois qu’il y a des urgences bien plus graves que la mienne. C’est pourquoi j’ai préféré aller au centre médical. Mais quand j’ai appelé là-bas à 20h10, ils étaient pleins à midi. Alors j’ai décidé de venir ici », ajoute le patient assis dans la salle d’attente du Centre médical d’urgence (CMSI) de Villefranche sur Saône. Ouvert il y a quatre mois, ce CMSI est un intermédiaire pratique entre le cabinet médical et les urgences.
Alicia, 8 ans, s’est cassé le poignet en faisant de la gymnastique.
•
© Géraldine Chaine
En face d’elle, Alicia, 8 ans, attend le plâtre. La fille s’est cassé un membre en faisant de la gymnastique il y a une semaine. La décoration de ce centre médical à côté de sa maison est contemporaine. « Pas de course à la radiographie d’un côté, au plâtre de l’autre, tout est pris en charge ici de A à Z », souligne sa maman Amélie.
Sur les conseils d’une amie qui travaille au Service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR) de Villefranche, elle visite pour la première fois cet établissement avec sa fille. Tous deux y retrouvent Guillaume Leroux, infirmier et parmi les initiateurs de ce CMSI en Auvergne Rhône-Alpes.
Il y a un besoin de soins face au problème de la pénurie de médecins généralistes et de l’oblitération médicale. Et la réalisation d’un casting n’est pas une mince affaire. Cela demande des matériaux, du plâtre, des bandes de résine, etc. mais aussi du savoir-faire
L’aidant qui essaie d’apaiser l’enfant, même s’il n’a pas le même équipement qu’aux urgences, est heureux de dire qu’il considère l’établissement dans lequel il travaille comme « le chaînon manquant dans tout cela ».
Deux heures plus tard, Amélie repart avec sa fille, le bras fixé dans un plâtre qu’elle décorera à sa guise. Cette maman est enthousiasmée par la rapidité des soins. « L’urgence n’était pas. Il y a généralement une période d’attente de six heures », souligne-t-elle. Vous n’aurez pas à attendre des heures ici, l’attente est estimée à environ 45 minutes, jusqu’à une heure aux heures de pointe.
Hajar aussi, qui ferme la porte du cabinet à peine une heure après son arrivée. Chaque jour, une infirmière et un médecin urgentiste reçoivent une soixantaine de patients sans préavis. « Nous acceptons les patients qui se présentent spontanément. Nous acceptons également les patients adressés par leur médecin traitant », explique Guillaume Durand, médecin coordinateur au sein de ce CMSI. Simple formalité, il vous sera demandé de présenter une carte d’identité et une carte vitale au guichet.
« C’est un modèle qui évolue », assure Guillaume, malgré les difficultés qui peuvent survenir dans la mobilisation des ressources humaines. Le médecin urgentiste, qui est également en poste au CHU de Villefranche, tient à préciser que « le but n’est pas de déshabiller les urgences de ses équipes ».