Le sauvetage IoT des Hauts-de-France où il tombe du réseau de …

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Sécheresse dans le nord : La région est en alerte maximale depuis quatre années consécutives, plusieurs mois de l’année. En 2022, la restriction d’utilisation a même atteint un niveau sans précédent. Ce qui devrait perdurer dans les années à venir, avec une importance non négligeable pour les entreprises consommatrices d’eau, mais aussi pour l’implantation éventuelle d’entreprises, notamment au sein de l’industrie agroalimentaire… A tel point qu’on se demande s’il y aura assez d’eau pour alimenter c’est le futur canal Seine Nord, dont la mise en service est prévue fin 2028 sur 107 kilomètres ! Et si le manque d’eau affecte le transport fluvial, il menace aussi le développement de nombreuses activités très consommatrices d’or bleu.

Ces industries obligées d’importer de l’eau de régions voisines…

On pense notamment à l’implantation ou à l’agrandissement de brasseries pour produire de la bière (sachant que les microbrasseries se sont également multipliées ces dernières années). Sont également concernées la nouvelle usine Clarebouts Potatoes à Dunkerque pour les produits surgelés à base de pomme de terre et l’usine Coca-Cola European Partners (CCEP) à Bierne-Socx, dont la nouvelle ligne pour la boisson énergisante de la marque Monster n’a pu être lancée que grâce à l’eau importée d’autres territoires adjacents en connectant les réseaux… Ceci pourrez vous intéresser : ▷ Google Ads : un outil de gestion des BID est-il vraiment nécessaire ?.

Sans l’agriculture, les industries et activités économiques des Hauts-de-France représentent 16 % des quantités d’eau prélevées dans la région, soit 228 millions de m3 d’eau en 2019.

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L’eau, une ressource naturelle désormais « fragile »

Le CESER Hauts-de-France, qui a travaillé pendant deux ans sur ce problème de manque d’eau, vient de publier un rapport et surtout un avis sur la mise en place d’une grande politique de l’eau dans les Hauts-de-France. Sur le même sujet : À l’occasion du Vendredi fou, IKEA Canada invite les Canadiens à profiter….

« Le constat est sans appel : nous sommes passés dans notre région d’un état d' »eau facile » à un état d' »eau fragile », le tout dans un système de gestion très complexe », résume Laurent Degroote, président du CESER Hauts-de-France. .

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« Les habitants des Hauts-de-France ne comprendraient pas bien que nous puissions manquer d’eau sur notre territoire car nous ne l’avions pas prévu. »

Premier constat : 95 % de l’eau potable des Hauts-de-France provient des eaux souterraines des Hauts-de-France. « Cependant, cette ressource en eau est inégalement répartie sur le territoire régional. Par exemple, la zone de Wateringues, un triangle situé entre Dunkerque, Saint-Omer et Calais, qui compte 400 000 habitants, ne dispose d’aucune ressource en eau souterraine », note le rapport.

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Agriculture et industrie consomment toujours plus d’eau

Deuxième constat : La consommation d’eau dans le monde agricole aurait augmenté selon une estimation tendancielle de 181%. « Would » car la majorité des bassins versants agricoles de la région n’ont pas de compteurs. Voir l’article : Paray-le-Monial. Cuisine Création a fêté ses 20 ans. Côté industriel, même avec des mesures soutenues par l’Agence de l’Eau pour réduire les consommations, le rapport note « une hausse de +16% des consommations entre 2012 et 2019, générée par le développement des eaux de production à fort usage : brasseries, boissons/sodas, agro-alimentaire, etc. »

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Augmentation de la concentration des pesticides

Et qui dit baisse du niveau des nappes phréatiques, dit aussi augmentation de la concentration des polluants. « En 40 ans, la teneur en nitrates des nappes phréatiques a augmenté, variant entre 25 mg et 50 mg/l, seuil de potabilité », calcule l’étude. Pour parvenir à une diminution de cette concentration, il faudra encore… 40 ans.

« Conséquence directe de cette situation : 65 % des habitants des Hauts-de-France ont eu accès à l’eau non potable au moins une fois au cours de l’année 2021 en raison de la présence de métabolites de pesticides. »

Des métabolites que même les stations d’épuration ont du mal à détecter.

Un gaspillage de 20% dû à l’entretien désastreux des réseaux

Enfin, outre la consommation et la pollution, le principal problème identifié par le rapport concerne les fuites estimées sur les 91 000 kilomètres du réseau régional d’eau potable : les pertes d’eau potable seront de l’ordre de 20 % dans les Hauts-de-France.

« Programmés à l’origine pour un usage de 70 ans, les réseaux d’eau potable et d’assainissement, aujourd’hui obsolètes pour certains, seront renouvelés bien plus tard lorsqu’ils auront entre 160 et 280 ans », conclut le CESER Hauts-de-France.

Télécollecte et télésurveillance, parmi les 46 préconisations du CESER

les solutions? Le CESER formule 46 recommandations, telles que protéger toutes les aires de drainage, remplacer les anciennes canalisations, investir dans des infrastructures vertes et bleues, combler le déficit d’information, encourager une utilisation efficace de l’eau, adapter la gestion au territoire. , notamment en réunissant les différents acteurs autour de la table…

Les nouvelles technologies peuvent aussi venir au secours de l’eau, un sujet qui a été largement évoqué lors d’une matinée sur la transformation numérique de l’économie bleue, dans le cadre de l’IoT Week du CITC, un cluster dédié à l’Internet des Objets et désormais à intelligence artificielle et cybersécurité.

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« CITC vient de travailler avec de grands groupes comme Suez ou Veolia pour généraliser la collecte ou la télésurveillance », rappelle Pierre Boulet, son président.

L’un des partenaires du CITC depuis 2018 est également Iléo, l’une des sociétés de Veolia Eau qui dessert 62 communes pour le compte de la métropole européenne de Lille (MEL), aux côtés de Suez responsable de quatre communes. La production d’eau est assurée par l’opérateur public Sourceo, société de production d’eau de la MEL.

« L’IoT est désormais au service de la décence de l’eau », résume Olivier Defossez, directeur du programme informatique d’Iléo dans les Hauts-de-France.

Pour lui, il est important d’éviter de gaspiller l’eau de trois manières. Le premier est la télé-détection, qui permet d’écouter le bruit de l’eau, en amont et en aval du compteur, pour également alerter l’abonné. La deuxième méthode consiste à effectuer des sondes de pré-placement des fuites avant de mettre en place des fonds pour remplacer les tuyaux défectueux. Le troisième : les sondes de variation de pression utilisées pour détecter notamment les fameux coups de bélier qui endommagent les canalisations.

16.000 capteurs déjà posés pour la pré-localisation des fuites

« Le machine learning permettra l’autocorrection, mais cette technologie n’est mise en œuvre que par très peu d’entreprises en raison de coûts, de moyens financiers et humains importants », poursuit le directeur. Si 15 000 télémètres sont aujourd’hui installés, principalement sur la commune de Leers, le système sera généralisé sur près de 340 000 compteurs de MEL. 16 000 capteurs ont déjà été installés pour la localisation préalable des fuites.

Du côté de Sourcéo et de la production d’eau, « l’un des projets majeurs, baptisé PLATO, consistera à mettre en place une plateforme de collecte de données pour améliorer la performance sur toute la chaîne de production d’eau et injecter de la prévisibilité dans notre métier », explique Valéry Picot, directeur. chez Sourceo. Dans le détail, cela se fera « avec la mise en place d’une GMAO [gestion de la maintenance assistée par ordinateur, ndlr] ainsi qu’un branchement sur les différents équipements et automates, pour produire des rapports sur la production des puits ou le rendement ».

Fuites d’eau : une expérience d’IoT très vite rentable

Isam Shahrour est le chef de projet du projet SunRise Smart City, un démonstrateur grandeur nature de ville intelligente et durable appliqué au campus universitaire de Villeneuve d’Ascq :

« La Cité Scientifique a l’avantage d’être la propriété de l’université : nous avons bien étudié le réseau ancien de 15 kilomètres et il est possible d’agir très rapidement dans le cadre d’un partenariat avec les industriels et les collectivités locales », commente-t-il.

SunRise Smart City participe notamment à un projet européen de grande envergure, appelé Smart Water4Europe, qui vise à construire des démonstrateurs d’eau intelligents : « Là où avant on voyait une perte de 500 m3 par jour, grâce à la détection et la réparation en temps réel des pertes dans la journée, nous avons pu gagner près de 60 % en performance. Les 40 000 euros investis la première année ont donc permis d’économiser 120 000 euros la première année, avec des résultats exceptionnels pour un réseau en mauvais état ».

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