Problèmes de matériaux, entrée en vigueur de la loi environnementale 2020, restrictions d’usage, augmentation des tarifs… Il semble que les freins soient nombreux sur le marché des maisons unifamiliales. Au point où ça s’arrête ? Or, dans la personne pure, sur la période juin-août 2022, l’approbation est tombée à -31,2%, a révélé l’administration. Grégory Monod, président du Pôle habitat-FFB, revient sur la situation des professionnels pour Batiactu.
Batiactu : Comment expliquez-vous ce chiffre de -31,2% d’autorisations de logement par personne, sur le trimestre juin-août 2022 ?
Grégory Monod : Ce n’est pas surprenant. On constate, depuis novembre-décembre 2021, une baisse importante des ventes, de l’ordre de -30%, dans les maisons unifamiliales. Mécaniquement, cela se traduit par une baisse correspondante des approbations, 6 à 9 mois plus tard. Nous avons connu une accélération de l’économie en matière de permis, fin 2021, en raison de l’entrée en vigueur de la réglementation environnementale au 1er janvier 2022. Mais les choses négatives s’accumulent désormais : hausse des prix des matériaux, coûts d’achat, problèmes de financement avec la hausse des tarifs… Alors, ce qui a été annoncé depuis de longs mois, sans être entendu par le gouvernement, s’est précisé : Nous nous dirigeons vers des mois, voire des années, d’obscurité pour la construction neuve.
Batiactu : Certains systèmes ne peuvent-ils pas nous rassurer ? Par exemple, en août 2022, sur douze mois supplémentaires, le nombre de permis de construire s’élevait à 523 100, bien au-dessus de la référence des 500 000…
G.M. : Ces chiffres semblent bons, mais ils sont trompeurs. Ce que l’on constate sur le terrain, c’est que le secteur unifamilial se renforce, et il devrait continuer à se renforcer dans les mois à venir. Par exemple, votre problème croissant avec nous est de pouvoir construire à un prix convenu dans une situation où les prix ne cessent d’augmenter.
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