Le secteur manufacturier n’est pas épargné par le manque de main-d’œuvre. Mardi, une quarantaine de jeunes ont visité l’usine Teledyne de Bromont dans le cadre de la Semaine des manufacturiers. L’entreprise de semi-conducteurs espère attirer de nouvelles recrues.
En ce moment, nous décidons quoi faire ensuite avec nos maths et tout, note Jade Goos, une élève de troisième année du secondaire. Honnêtement, cela aide à savoir dans quelle direction aller.
Les lycéens doivent bientôt faire leur choix de cours et penser à leur avenir. C’est le moment idéal pour Teledyne de les inviter à son usine de Bromont.
J’ai appris qu’il est important de ne pas contaminer les pièces, pour que ce travail soit vraiment minutieux, vraiment précis. Ça a l’air compliqué, mais ça a l’air vraiment excitant en même temps, dit Simon Gauthier, un élève de quatrième année du secondaire qui a participé à la visite.
J’aimerais faire un stage ici, mais ça dépend, j’ai encore beaucoup de temps à voir, ajoute l’élève Philippe Messier.
Une quarantaine de postes restent à combler à l’usine Teledyne de Bromont.
Photo: Radio-Canada / Zoé Bellehumeur
Teledyne espère pouvoir un jour les compter parmi ses collaborateurs. Une quarantaine de postes restent à pourvoir dans l’usine.
Il y a une quarantaine de jeunes qui vont parler, peut-être qu’en rentrant ils diront « maman, papa, j’ai vu ça ». Parlez-en à un collègue, un ami, un cousin. Juste pour faire circuler le nom, pour parler de nous, explique la directrice des ressources humaines de l’usine, Christine Talbot.
Christine Talbot est Directrice des Ressources Humaines chez Teledyne DALSA.
Photo: Radio-Canada / Zoé Bellehumeur
1500 postes à pourvoir en Estrie
Au Québec, 30 000 emplois sont vacants dans le secteur manufacturier, causant une perte financière de 7 milliards de dollars l’an dernier. Voir l’article : Multirisque habitation – Vos questions, nos réponses – Conseils. En Estrie, ces chiffres totalisent 1 500 postes vacants, pour une perte financière de 121 millions de dollars.
« C’est toujours un défi qui est là depuis plusieurs années, et qui est toujours là aujourd’hui. C’est pourquoi nous organisons une semaine des constructeurs. C’est pour mieux toucher les jeunes, pour mieux communiquer. Nous avons 380 jeunes qui visiteront sept usines à travers le Québec cette semaine. »
Véronique Proulx est présidente-directrice générale de Manufacturiers et Exportateurs du Québec.
Bien que certains fabricants embauchent des jeunes sans diplôme d’études secondaires, l’association encourage les étudiants à rester à l’école jusqu’à l’obtention de leur diplôme.
Bien sûr, nous privilégions les personnes qui arrivent avec un diplôme, et nous travaillons fort avec les collèges et les centres de services scolaires pour offrir des stages aux étudiants afin de les encourager encore une fois à finaliser leur parcours scolaire, souligne Véronique Proulx.
Avec les informations de Zoé Bellehumeur