Le temps, une valeur essentielle pour le bien-être au travail ?

Written By Sara Rosso

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(ETX Daily Up) – Le bien-être est au centre des préoccupations concernant l’avenir du travail. Et une partie de la réponse réside dans notre rapport au temps. Entrant dans la « vision limite du temps », les entreprises doivent explorer de nouvelles façons de s’organiser afin de s’adapter au rythme de travail et de vie de leurs salariés. Cette exploration de nouvelles possibilités implique de démanteler les modèles de présentéisme existants, de repenser la productivité et l’espace de travail.

C’est le sujet brûlant du moment : le bien-être au travail ! Les entreprises du monde entier, dans un contexte post-pandémique, remettent en question leur modèle de travail, largement bouleversé par la généralisation du télétravail. Les nomades numériques n’ont jamais été aussi populaires, les espaces de co-working se sont multipliés sous diverses formes et la qualité de vie au travail est au centre de la problématique. Nous comprenons que jouer au baby-foot en entreprise a toujours été superflu.

Lorsque les organisations recherchent la bonne formule, une valeur importante mérite attention : le temps. Du temps pour effectuer des tâches (qu’elles soient manuelles ou intellectuelles), du temps pour réfléchir ou du temps pour échanger avec des collègues dans des conversations plus approfondies. Est-ce que tous les travailleurs ont besoin de ce temps pour se sentir bien au travail ?

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La pandémie de Covid-19 a permis de prendre conscience que les travailleurs ne sont pas égaux dans le temps. Un employé de supermarché doit respecter ses heures de travail réelles pendant la journée. Les codeurs indépendants peuvent ajuster leurs heures de travail pendant la journée. « Le télétravail a ouvert la brèche : quand on est chez soi, on ne travaille pas de la même manière qu’au bureau. Certains gagnent du temps. Cela a fait voler en éclat notre conception », commente Isabelle Barth, professeur de management, contactée suite à la publication d’un Chronique parue dans Le Monde du 8 juillet.

Le spécialiste remet en cause le modèle mis en place par « la majorité des entreprises »: « Très peu essaient de penser différemment et globalement l’organisation du travail », écrit-il à propos de 35 heures. « Nous sommes dans une vision de limitation du temps », a ajouté le spécialiste. joint par téléphone. « Nous ne remettons pas en cause la façon dont nous le gérons ».

On parle aujourd’hui de flexibilité pour les indépendants ou les salariés qui gèrent leur temps. Des avantages qui peuvent gommer les frontières entre vie professionnelle et vie personnelle et créer un nouveau rythme de travail.

Mais certains nomades numériques qui partent à l’étranger déclarent devoir repenser cette temporalité dans leur façon de travailler. Pour Benoit Raphael, qui dirige la startup française Flint en Asie du Sud-Est, travailler à l’étranger est un signal d’alarme. « Maintenant, je travaille moins mais mieux », explique le chef d’entreprise au téléphone. « J’ai remis ma productivité en perspective. »

En dehors du travail, les salariés doivent aussi être confrontés à l’exploration de ce nouveau mode. Et certaines routines enracinées dans la société sautent, comme le prouve l’expérience de la semaine de 4 jours. Cela montre à l’entreprise de remettre en question l’idée de productivité.

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Le point fondamental à développer dans la valeur du temps dans l’entreprise est de former de meilleurs managers : dans leur travail, dans la mission, les moyens qu’ils donnent aux managés, qu’ils sachent transmettre des compétences et qu’ils sachent évaluer. « Est-il normal qu’un manager passe 80% de son temps sur les opérations ? » demande Isabelle Barth.

Nouveau modèle d’espace de travail

S’il y a un signe d’évolution dans la considération de la valeur du temps, il est représenté dans l’évolution des lieux de travail. La société française Kwerk propose un concept de bon travail à sa manière. Une vision de travail bien-être est très importante. Et ce bien-être s’étend au temps des employés sur site.

Kwerk accueille ses clients dans un espace chaleureux, où les collaborateurs trouveront ce dont ils ont besoin pour rester le plus longtemps possible. Le but : gagner en productivité en se faisant bichonner. bureaux privatifs, espaces de coworking, salles de sport, activités créatives… le tout dans des établissements de luxe, design et confortables.

Si l’abonnement à cet espace n’est pas accordé, ils représentent un condensé d’activités professionnelles et personnelles, qui permettent aux travailleurs de s’épanouir et de se développer sans bouger de leur établissement. Un vrai gain de temps et source de prospérité ?