Leocare rêve d’un contrat d’assurance unique et modulable pour tout le ménage

Written By Sara Rosso

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Après deux levées de fonds en un an l’an dernier, l’insurtech bretonne entend poursuivre son développement à l’étranger et améliorer ses nombreux outils intelligents. Avec 42 millions de primes collectées pour 100 000 clients, Leocare s’impose comme la première néoassurance en France, et donc la plus représentative du virage numérique à l’œuvre dans le secteur. Nous en avons discuté avec Christophe Dandois, co-fondateur de Leocare.

Quels grands principes ont animé le lancement de Leocare en 2017 ?

Quels grands principes ont animé le lancement de Leocare en 2017 ?

Notre ambition est de simplifier l’expérience client pour tous les besoins en assurance habitation : demande de devis, gestion des contrats, appel d’assistance, suivi des sinistres, etc. Pour tous ces besoins, nous proposons un service unique. Inutile donc de devoir faire le tri entre plusieurs numéros ou formulaires de contact. La simplicité est le premier de nos grands principes, aux côtés de la flexibilité et de la proximité.

Les assureurs traditionnels ont accompagné leurs clients pendant 20 ans, voire plus, sur toutes les assurances dont le ménage avait besoin. De notre côté, nous souhaitons proposer une formule adaptée à l’évolution des modes de vie, faite de plus de mobilité, et de trajectoires que nous n’anticipons pas toujours. Sur le même sujet : L’AppleCare+ avec couverture vol pour iPhone arrive bientôt en France. A chaque étape, nous voulons apporter la bonne garantie, au bon moment et au bon prix.

« Nous voulons proposer une formule adaptée à l’évolution des modes de vie, faite de plus de mobilité, et de trajectoires que l’on n’anticipe pas toujours ».

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Vous mettez également en avant votre service client

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En effet, c’est la différence entre une commodité et un service. Sur mon relevé bancaire, la seule ligne qui n’a pas de sens pour les consommables est l’assurance. Nous payons chaque mois une politique dans l’espoir que nous n’aurons jamais besoin de l’utiliser. Ce que nous voulons, c’est que nos assurés aient aussi des services à consommer, en dehors des sinistres. En ce sens, nous proposons des dispositifs de prévention, des conseils et un service personnalisé accessible à tout moment.

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C’est le cas, par exemple, du système TakeCare, qui permet de prévenir les risques de sinistre automobile et apporte plus de tranquillité d’esprit aux conducteurs. S’appuyant sur plus de 60 sources de données, dont la plupart sont fournies par le gouvernement (historique des accidents passés, conditions météorologiques, conditions de circulation, etc.), l’application avertit le conducteur par une notification sonore du moindre danger. Avec ce type d’outil, nous voulons promouvoir un nouveau type d’approche, celle de l’assurance qui peut être consommée, même sans jamais avoir de sinistre.

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Comment vous positionnez-vous sur le marché français, en termes de croissance ? 

Comment vous positionnez-vous sur le marché français, en termes de croissance ? 

Nous sommes la première néoassurance en France, avec 42 millions de primes collectées pour 100 000 clients. 72% de nos contrats sont en assurance auto, et 20% en habitation. Voir l’article : Sous-locations Airbnb : risquées pour tout le monde. Notre croissance est d’environ 25% par an, et nous avons multiplié par cinq notre chiffre d’affaires l’an dernier par rapport à 2020. Nous sommes également passés de 30 à 90 salariés.

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Avez-vous bâti un business model différent de vos concurrents ?

Avez-vous bâti un business model différent de vos concurrents ?

Nous pilotons notre activité autour de trois piliers : le dynamisme commercial (automatisation des processus, ndlr) attention au LTV sur CAC (rapport entre le coût d’acquisition d’un client et sa valeur, ndlr) et le loss ratio (maintenir un montant d’indemnisation inférieur à les primes perçues, ndlr). Grâce à notre modèle économique, nous prévoyons d’atteindre un milliard d’euros de chiffre d’affaires d’ici 2026. Sur le même sujet : Découvrez notre catégorie Assurance.

Au terme de vos deux levées de l’année dernière, vous souhaitiez développer des outils digitaux innovants, qu’en est-il par exemple de ClaimCare ?

Au terme de vos deux levées de l’année dernière, vous souhaitiez développer des outils digitaux innovants, qu’en est-il par exemple de ClaimCare ?

Aujourd’hui, 92% de nos sinistres passent par notre fonctionnalité ClaimCare, c’est donc un petit succès, même si, malgré des technologies matures, il y a encore un peu de résistance du côté de certains assurés, peut-être plus âgés (l’âge moyen des assurés se situe entre 32 et 48, ndlr). En cas de sinistre, nous offrons la possibilité de recourir à différents services : visioconférence (prise de rendez-vous visio avec un expert), téléexpertise (avec envoi de photos et vidéos prises par l’assuré), et expertise classique, avec un expert qui vient à vous.

Vous aviez aussi pour ambition de vous développer à l’étranger : vers quels pays vous tournez-vous ?

Nous nous déploierons en octobre en Espagne dans l’assurance automobile, ainsi que dans deux autres pays européens que nous ne souhaitons pas encore dévoiler.

Pourquoi avoir misé sur le multiproduit, à l’inverse de nombreuses assurtech focalisées sur un seul marché ?

Aujourd’hui, peu d’insurtech sont en effet déployées sur plusieurs produits. J’y vois plusieurs raisons. D’abord, les acteurs semblent influencés par leur levée de fonds. Avec ce modèle de financement, c’est souvent le mono-produit qui est attendu par les investisseurs, car la verticalité les rassure, le business model semble plus clair. Ensuite, certaines néo-assurances se sont également lancées avec pour seules idées en tête la distribution digitale d’un produit connu, et la stratégie de baisse des prix. Le problème avec cette tactique est qu’elle ne dure pas. Surtout, pour devenir le leader d’un marché estimé à 35 milliards d’euros, il faut créer une vraie rupture dans l’expérience client, et cela ne peut pas être uniquement un renouveau digital : il faut viser une vraie rupture de l’apport de l’assurance à la vie du client. Pour nous, cet aspect disruptif fort est le contrat d’assurance unique pour couvrir l’ensemble du ménage, avec la possibilité de moduler librement ses garanties en fonction de ses besoins.

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Vos assurés ont-ils pu moduler leurs garanties à l’occasion de la crise sanitaire, par exemple ?

Au plus fort de la pandémie de Covid-19, nos assurés ont pu, avec leur candidature, passer par exemple d’un contrat tous risques à un contrat au tiers pendant deux mois. La modulation de garantie permet ainsi de baisser rapidement votre prime lorsque vous savez que vous n’utiliserez pas votre véhicule pendant un certain temps. De même, si un enfant est par exemple assuré en tant que conducteur secondaire sur le contrat et doit déménager pour ses études, sa couverture est désactivée via l’application. Le même principe s’applique aux motos, et c’est particulièrement pratique si vous décidez de laisser votre deux-roues « hiberner ». L’idée est d’offrir de l’autonomie, de la flexibilité et de donner à nos assurés la certitude qu’ils paient toujours la bonne garantie au bon moment et au bon prix.

Peut-on aussi retrouver son niveau de couverture d’origine par la suite ?

Absolument. Pour retrouver ses garanties d’origine, nous demandons simplement de prendre une photo avec l’application des quatre côtés de la voiture. Nous nous assurons ainsi qu’il n’y a pas d’évolution du risque ou de tentative de fraude.

Ces possibilités de modulation s’appliquent-elles aussi à l’assurance MRH ?

Bien sûr. Les garanties de l’assurance habitation sont même celles qui doivent le plus évoluer avec la vie de nos assurés. Nous leur laissons donc la possibilité de diminuer ou d’augmenter leur couverture au fur et à mesure de leur vie : déménagement, mariage, divorce, enfants, prise d’indépendance… Dans chacun de ces cas, la valeur du bien et le nombre de personnes à assurer augmentent. ou diminue. Il faut donc que l’assurance suive, pour ne pas se rendre compte le jour du sinistre que l’on n’est pas couvert à hauteur de ce que l’on espérait.

Dans votre stratégie multiproduit, envisagez-vous d’entrer sur le marché de l’assurance de prêt immobilier ?

L’assurance emprunteur est un produit dont le coût d’acquisition est élevé, et qui ne correspond guère à notre philosophie de consommation de services hors sinistres. Ce que nous voulons promouvoir, c’est toujours l’utilisation du client. Alors la question qu’on va se poser c’est, qu’est-ce qu’on peut apporter de plus à nos clients si on propose ce produit ? Il y a certes une économie non négligeable à réaliser sur la durée d’un prêt, mais cela ne représente que quelques dizaines d’euros par mois en général. Il faut donc penser à des services complémentaires qui seront utiles à nos assurés au quotidien. Le service VTC d’Uber, par exemple, n’est pas toujours le moins cher, mais je sais à l’avance à quelle heure j’arriverai, et combien je paierai.

Vous engagez-vous comme d’autres assurtech dans la campagne présidentielle ?

Nous avons récemment envoyé une lettre à tous les candidats à la présidence. Nous proposons un certain nombre d’idées qui correspondent aux intérêts des consommateurs. C’est notre modeste contribution à cet important moment démocratique.