Les professionnels du tourisme disaient en 2020 qu’avant et après Covid ce seraient deux mondes complètement différents. A l’approche de l’été qui s’annonce très intense, les opérateurs touristiques constatent les premiers changements dans le comportement des vacanciers. Ces changements profitent principalement aux agences de voyages, et peuvent donc compenser deux ans d’inactivité forcée.
Cette année, les premiers rayons de soleil printaniers se sont accompagnés de nouvelles encourageantes des grandes destinations touristiques. Des États-Unis aux Caraïbes, en passant par les pays du pourtour méditerranéen, les conditions de voyage reviendront quasi « à la normale » l’été prochain, après deux ans de restrictions sanitaires, de vaccinations et de restrictions de voyage. Le relèvement des barrières à l’entrée irrite d’emblée les vacanciers – très vindicatifs – et les agences de voyages. Ce phénomène de rattrapage fait le bonheur de tous les opérateurs touristiques, dont les revenus ont nettement augmenté par rapport à la même période en 2019.
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Hausse des réservations de dernière minute
Cet été, les vacanciers en France feront peu attention aux assurances voyage, visas et autres contrôles de santé. Selon le président des voyagistes, les voyageurs se concentrent principalement sur la destination, les loisirs, les activités ; bref, tous les métiers qui compenseront les deux ans et demi de confinement. Ceci pourrez vous intéresser : Taille du marché de l’assurance moto, analyse du taux de croissance, prévisions jusqu’en 2022-2030 | Bank of Malayan Berhad (Maybank) Malaysia, Alinma Bank of Saudi Arabia, Bank of Melli Iran – Androidfun.fr.
Cependant, alors que l’agitation est évidente sur toutes les plateformes, les agences de voyages constatent la généralisation des réservations tardives. La plupart des vacanciers confirment leur séjour moins de 15 jours avant le départ. Cette pratique crée parfois des tensions en raison de problèmes de disponibilité à destination et de la hausse des tarifs aériens.
L’IATA déplore également l’effet de cet attentisme sur la visibilité du transport aérien hors saison.
L’Association du transport aérien international indique que 4% des réservations nationales enregistrées en mai concernent des voyages au-delà de septembre et seulement 8% concernent des voyages à l’étranger. Cette faible proportion est en partie le résultat de l’inflation affectant les billets d’avion, de la guerre en Ukraine et de l’incertitude persistante sur la situation sanitaire mondiale. Cet attentisme s’applique à toutes les destinations et à tous les pays de départ, selon l’IATA.
Des voyageurs plus dépensiers et des vacances plus longues
En plus des réservations tardives, le président de Travel Companies annonce deux autres changements majeurs, et il n’est pas encore clair s’ils sont permanents ou temporaires. La première innovation consiste à allonger la durée des congés nationaux et internationaux. Voir l’article : Paris : Le stationnement des motos et scooters sera payant dès la rentrée. Cet été, le séjour moyen est d’une semaine, soit un jour de plus que les standards observés en 2019. Là aussi, les analystes font le lien avec les économies réalisées ces deux dernières années et la volonté de se rattraper.
D’autres observateurs estiment que ces signes pointent vers un changement de comportement : les vacanciers post-Covid préféreraient des voyages plus chers, plus longs et plus fréquents. L’autre innovation – l’augmentation de 20 % du panier moyen – semble confirmer cette théorie.
En tout cas, cette réalité post-Covid fait sourire les agences de voyages.
Leur chiffre d’affaires est supérieur de 20 % à la normale pour cette période de l’année,
Le nombre de dossiers a augmenté de 8% par rapport à 2019. En termes de destinations, les États-Unis, la Turquie, la Croatie, l’Italie, la Grèce et l’Espagne continuent de dominer le panier. Derrière elle, certaines destinations comme la République dominicaine montent en grade, grâce à une plus grande ouverture aux voyages internationaux depuis le début de l’année.