« Pensez au covoiturage », « Tous les jours, prenez les transports en commun », « #MoveLessPolluter »… Tels sont les messages qui apparaîtront bientôt sur Waze, Google Maps, Apple Maps ou Coyote. Un décret et un arrêté viennent préciser certaines dispositions de la loi « climat et résilience » votée il y a un an.
L’objectif du décret no. 2022-1119, du 3 août 2022 : « Accompagner, d’une part, la transition des usages vers une mobilité décarbonée, en agissant notamment dans les services numériques d’aide aux déplacements, et d’autre part, réguler les externalités négatives de l’utilisation de ces services numériques. »
Cela entraîne plusieurs obligations lorsqu’il s’agit d’applications de transport. Par conséquent, le GPS devra afficher un message de sensibilisation sur les alternatives à l’utilisation du véhicule individuel. Ce message devrait apparaître lorsque vous recherchez des itinéraires routiers. Il ne s’agit pas de le cacher à la fin d’une liste ou ailleurs, il doit être « clairement distinguable, aucune action requise » par l’utilisateur.
De plus, les demandes devront fournir « des informations relatives aux quantités de gaz à effet de serre et de polluants atmosphériques émis par les modes de transport utilisés pour chaque itinéraire suggéré ». » Les applications de déplacements multimodaux, telles que Google Maps ou Plans, devront mettre en évidence les itinéraires proposés les moins impactants en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Google avait déjà pris cette initiative de son propre chef aux États-Unis, où Maps choisit par défaut l’itinéraire le moins émetteur de CO2 lorsqu’il ne rallonge pas trop le temps de trajet. Des obligations sur le message de sensibilisation et d’information sur l’empreinte carbone s’appliquent désormais, enfin dès la prochaine mise à jour des applications.
Mais ce n’est pas tout. Les applications de transport (Google Maps, Plans, Transit, etc.) devront intégrer toutes les données des services de transport réguliers disponibles sur transport.data.gouv.fr avant le 1er décembre 2022. Et avant le 1er décembre 2023, ces applications auront également à intégrer. « services de partage de véhicules, vélos, cyclomoteurs légers, véhicules de transport personnel ou à pied » disponibles en open data. C’est-à-dire qu’Apple sera contraint d’intégrer dans Maps les données des services de vélo qui lui manquent tant.
Enfin, une mesure spécifique est prise pour que le GPS de la voiture n’encourage pas « l’utilisation massive des routes secondaires pour le trafic de transit ». C’est notamment Waze qui est visé, le GPS régulièrement critiqué par des municipalités pacifiques qui voient soudain un afflux massif d’automobilistes guidés par lui sur leurs routes.
« Dans des conditions de circulation sans événement sur les routes non secondaires, les services numériques d’aide à la conduite s’efforcent de fournir à l’usager un itinéraire évitant l’utilisation massive des routes secondaires non destinées à un trafic intense, en veillant notamment à ce que le temps de trajet restant soit réduit. d’au moins 10% par rapport au tracé en maximisant l’utilisation des voies non secondaires », précise le décret. Waze et les autres GPS devront tenir compte de cette obligation dès votre prochaine mise à jour.