En raison des sanctions internationales, la Russie écoute au maximum ses voitures. Pour répondre à la demande, de nombreux acheteurs russes se tournent vers le Japon et son puissant marché secondaire.
Au Japon, dans la préfecture de Toyama, non loin de la mer, de nombreuses voitures d’occasion sont entreposées, prêtes à partir par bateau. La plupart sont exportés vers Vladivostok, confirme Ali, un commerçant pakistanais basé dans la région : « La Russie est la première destination, nous vendons deux fois plus qu’avant », dit-il dans Tout un monde.
Après l’invasion de l’Ukraine, tous les fabricants japonais ont fermé leurs usines et concessions en Russie. Les voitures d’occasion sont le seul moyen pour les Russes d’obtenir des voitures japonaises.
Ce modèle est très apprécié car il est entretenu et fiable. « Nous vendons des voitures d’occasion partout dans le monde car d’autres pays meurent en 5 ou 10 ans, alors que les voitures japonaises peuvent rouler encore 10 ans en parfait état », explique un concessionnaire pakistanais.
Des exportations en constante augmentation
Ali a installé son bureau préfabriqué près de son parking, où partent environ 350 véhicules. Ceci pourrez vous intéresser : Taxe d’aménagement : comment y échapper légalement ?. Le transport par bateau est non-stop, et le volume des exportations ne cesse d’augmenter, selon le vendeur : « L’année prochaine, il y aura des bateaux supplémentaires, deux ou trois nouveaux navires viennent d’entrer en service, la Russie est occupée à recevoir des voitures.
Les ventes de voitures d’occasion japonaises à la Russie ont doublé en valeur à près de 140 millions de francs et augmenté de 57% en volume sur un an avec près de 18 000 véhicules d’occasion exportés en un mois.
Selon l’organisme japonais Jetro, les ventes à la Russie de voitures d’occasion japonaises ont doublé en valeur, à près de 140 millions de francs, et augmenté de 57 % en volume sur un an avec près de 18 000 véhicules vendus.
Les voitures de tourisme, les camions, les camping-cars, les tracteurs et les chariots élévateurs bénéficient de cette augmentation.
Un véhicule valant jusqu’à 42’000 francs peut être exporté
A condition que la voiture ne soit pas vendue plus de 6 millions de yens, soit 42 000 francs suisses pièce, ce commerce n’est pas interdit. Le Japon applique des sanctions moins sévères que les États-Unis et les pays européens. Sur le même sujet : BMW K 1600 GT 2022 à 29 490 € à AVIGNON – Occasion. La marge de manœuvre est assez large puisqu’un 4×4 hybride ou même un modèle de luxe de plusieurs années peut s’exporter.
Selon Ali, pour la Russie, il est plus intéressant d’investir dans l’achat d’une voiture que de déposer de l’argent sur un compte bancaire dans un pays en guerre : « Dans 6 mois ou un an, il leur sera possible de revendre le véhicule à un prix plus élevé. le prix.
Pour l’instant, le Japon ne voit pas les choses de près, mais le marché est tellement florissant que tout peut changer bientôt.
Sujets radio : Karyn Nishimura et Sylvain Tronchet
Depuis Vladivostok, les occasions japonaises, avec volants à droite, s’exportent dans toute la Russie
C’est à 900 kilomètres de la mer du Japon, à Vladivostok, que la voiture japonaise a atterri. Dans la hauteur de la ville portuaire, est l’un des plus grands marchés d’occasion en Russie. A voir aussi : BMW annonce une nouvelle batterie lithium-ion plus efficace. Des voitures à perte de vue sont prêtes à inonder toute la Russie.
Parce que nous venons de loin. Ivan, de Kurgan, a parcouru 7 000 kilomètres avec son mécanicien pour récupérer une deuxième voiture japonaise : « Nous sommes venus de l’Oural car il n’y a pas de voitures. Ici, le marché est très important, connu dans tout le pays. »
Le problème c’est qu’au Japon on roule à gauche, donc toutes ces voitures ont un volant à droite. Mais dans l’Extrême-Orient russe, il est très courant de rouler avec le volant du mauvais côté. Michaël, chauffeur de taxi, conduit toujours ainsi : « Nous avons très peu de voitures à gauche à Vladivostok, la plupart roulent à droite », insiste-t-il.
Pour les habitants de cette région de Russie, ce n’est pas un problème, mais pour Moscou, ça l’est. En 2008, le gouvernement central a tenté d’interdire cette voiture avec le volant du mauvais côté.
A Vladivostok, la réaction a été immédiate et particulièrement virulente, Moscou a stoppé l’affaire et dans tout l’Extrême-Orient russe, on roule donc à droite.
Des habitudes qui peuvent se propager à d’autres pays, car les ventes se multiplient et se répandent dans toute la Russie.