Les origines de l’effondrement du service public de santé

Written By Sara Rosso

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Considéré jusqu’au début des années 2000 comme le meilleur du monde, le service public de santé français avec ses deux piliers, l’hôpital public et les professionnels de santé primaires, s’effondre lentement. Cet article se concentre sur l’analyse du schéma de cette détérioration progressive et dresse un tableau effrayant de l’évolution démographique des soignants.

Le système de santé français a longtemps été un exemple mondial, au début des années 2000 il était même considéré comme le meilleur au monde. Après avoir encore endommagé les fondations de notre système de santé, quelle que soit la majorité du gouvernement, il est maintenant en difficulté. Le désert médical perdure et l’hôpital public est sur le point de fermer en raison de la réduction du nombre de lits, de la capacité à installer le nouveau système public de soins et des mauvaises conditions de travail entraînant l’exode des infirmiers.

Nous considérons que la définition de la participation au système de santé pour la majorité de la population est l’hôpital public par l’intermédiaire des urgences et ce que nous appellerons le professionnel de santé primaire (PSPR), par définition du contrat avec fait dans la section 1. La seconde est souvent représenté. par des professionnels de la santé, mais il existe également d’autres « portes » subtiles et souvent inconnues. Il s’agit d’un cas particulier pour les pharmacies d’officine et, dans une moindre mesure, les infirmiers et kinésithérapeutes libéraux. Pour les jeunes enfants, la Protection de la Mère et de l’Enfant (PMI) si elle est encore sur place peut avoir ce rôle. Les dentistes et les sages-femmes font également partie du PSPR.

Mais généralement et dans la plupart des cas, si un patient a un problème de santé (sauf urgence majeure) il ira voir son médecin généraliste ou son médecin traitant. À moins que ces deux routes ne soient fermées, il ira directement aux urgences.

La pénurie de médicaments et la fermeture progressive des pharmacies communautaires, surtout dans les zones rurales, ont donc entraîné une grave suppression de l’accès au système de santé, en particulier pour les classes populaires. Les urgentistes, en grande difficulté, ne peuvent pallier la pénurie de médecins en général dans le pays.

La situation est complexe et tragique à bien des égards, notamment à cause de la décision prise par le gouvernement, pour des raisons fiscales mais pas seulement, ils ont délibérément choisi de menacer la santé des Français dans leur ensemble. . Cependant, l’effet est pour le moins plus dramatique, il témoigne donc d’une politique controversée : on parle ici de ceux qui ont la possibilité d’être soignés ou non.

Nous reviendrons brièvement sur l’historique de l’organisation et le manque d’organisation des médecins généralistes et des hôpitaux publics, puis nous évaluerons la situation actuelle (pas reluisante) du point de vue des infirmières. Enfin, nous proposerons une analyse politique et nos recommandations pour changer la donne.

Brève histoire des généralistes

Brève histoire des généralistes

Historiquement, depuis la Révolution française jusqu’aux années 1960, il n’y a pratiquement jamais eu de politique de santé publique, ce que Didier Tabuteau qualifiait de « partie du colbertisme »1. Sur le même sujet : Moustique-tigre : quatre cas de dengue autour de Perpignan, le cinquième est suspecté.

Ainsi, système fort et intégration politique, les professionnels de la santé bénéficièrent indirectement du pouvoir de l’équipe de planification des soins de santé, jusqu’à la création des hôpitaux publics dans les années 1960 à 1970. Ainsi, les médecins (en conflit avec les responsables de la santé) finissent par gagner le droit d’exercer la médecine en 1892. Dès cette époque, les médecins se répandirent dans toute la région et, après la Seconde Guerre mondiale, il en fut le général. travailleurs qui établissent le premier maillon des soins primaires, même dans les zones rurales les plus reculées. C’est une organisation indépendante, sans ingérence des agences gouvernementales.

Cette structure unique explique la place des personnels de santé en France, ainsi que le pouvoir politique des syndicats, et permet de comprendre pourquoi les médecins restent la seule profession de santé non réglementée. La procédure d’admission n’est pas libérale. organismes gouvernementaux.

Il est important de noter que, selon l’interprétation de notre histoire, parce qu’il n’y a pas de système de santé établi sous l’autorité du gouvernement que la Garde de sécurité peut être établie contre les politiques communistes du Conseil national de la Résistance après la Seconde Guerre mondiale . Cette grande avancée sociale, véritable foyer révolutionnaire qui pourrait encore être un obstacle à l’extension de la République Populaire en 2022, a été possible « grâce » à cette représentation hors pair du pouvoir aux soignants, dont le pouvoir est mis à mal. Les agents de santé et les services ennemis de l’État n’ont pu empêcher la création de la caisse de sécurité sociale en 1946, ce qui montre l’introduction d’une part de propriété du travailleur dans les caisses.

De cette histoire, il ressort un rôle important dans l’accès aux soins des médecins généralistes, véritables leaders de la prise en charge des patients, qui forment ce que nous appelons le premier pilier de l’accès aux soins. Nous voulons ici faire une déclaration. Le réseau général de l’organisation se prête, à notre avis, à une sorte de service public, mais indirectement. En effet, jusqu’à récemment, l’accès aux soins était égal dans la région, les gardiens sont assurés, ce qui signifie que chaque Français peut avoir des conseils ou des visites 24h/24 et 7j/7. La seule différence, surmontable dans l’opinion, avec un service public « classique », c’est le paiement de la loi et donc l’avenir des charges. Mais, étant donné que les versements sont effectués par la Sécurité sociale et les mutuelles, on peut considérer que les médecins généralistes et par extension tous les PSPR (médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, dentistes, sages-femmes) exercent, sans s’en rendre compte, un grand service public. le premier refuge, mais celui-ci est imparfait et implicite.

A partir des années 1960, les lois hospitalières instaurent l’apparition du personnel hospitalier et de l’hôpital public, deuxième pilier de l’accès aux soins. Ce dernier est un service public transparent, totalement gratuit pour les patients. Cela a changé lorsque les agences gouvernementales ont repris le système de santé, sans résistance des groupes médicaux libéraux. Ils finiraient par accepter l’accord avec la sécurité sociale en 1980, mais en gardant le pouvoir de négociation important, cela fonctionne encore aujourd’hui.

L’invention des hospitaliers a représenté la première coupure à l’autorité médicale historique, qui a défini l’opposition traditionnelle entre les hospitaliers et les « libéraux ». Force est de constater qu’en 2022, cette opposition n’a pas particulièrement de sens pour les PSPR.

Pour résumer, rappelons que le système de santé français (notamment les PSPR qui nous intéressent ici) repose donc sur deux piliers : le réseau de médecins qui travaillent en service public (qui seront avec eux de grands médecins). l’émergence de professionnels de la santé) et le nouveau système d’hôpitaux publics développé à partir des années 1960.

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Une désorganisation méthodique

Une désorganisation méthodique

Il convient donc de noter que les agences gouvernementales s’attaquent aux deux piliers de notre système de santé, sans offrir aucune option au public malgré les conséquences désastreuses auxquelles on peut facilement s’attendre. Sur le même sujet : Cigarettes électroniques : pourquoi les règles peuvent-elles changer et les prix augmenter ?. . Et ce, avec l’habituel intéressant et inconfortable, alors que de nombreuses institutions, sans aucune situation révolutionnaire, n’ont cessé d’alerter les pouvoirs publics depuis le début des années 2000 !

Dans le cas de la médecine libérale, la politique officielle proposée par les décideurs publics était de maîtriser les dépenses de santé dès le début des années 1970, dans le contexte de considérer qu’il y a beaucoup de médecins en France. Selon la chaîne d’approvisionnement, il crée sa propre demande. Cela montre qu’une partie des soins (lequel a raison ?) payés par la société est inutile, puisqu’elle n’est « disponible » qu’à travers la production de nombreux médicaments. Dans cette définition simple et sans fioritures (comment prouver l’inefficacité d’un conseil ou d’un traitement ?), il suffit de réduire l’offre de demandes pour régler miraculeusement sans dépenser beaucoup d’argent non.

Cette stratégie a conduit à la création de la clause numérique en 1971, qui égalait le nombre d’étudiants admis en deuxième année de médecine en fonction de leur classement au concours de première année, auquel s’ajouteraient certains dispositifs. à partir de 2010 (ponts avec d’autres parties, droit de regretter). Ce nombre est fixé par le gouvernement qui permet d’ajuster le nombre de médecins formés chaque année. Ainsi devient-il possible de réduire l’offre du libéralisme et, par extension, des médecins de l’hôpital. La durée de l’étude médicale se traduit par un effet significatif de ce dispositif. Les événements ci-dessous sont ressentis au-dessus du sol sur une échelle de 10 ans en moyenne. La situation actuelle est le résultat d’une décision qui n’a pas été prise à la fin des années 2000. En effet, si les délégués médicaux ne se préoccupent pas du niveau des dépenses de santé, ils se préoccupent davantage du revenu des médecins libéraux. Cependant, comme ce dernier est rémunéré à l’acte, plus de médecins entraîneront moins d’interventions par médecin et donc moins de revenus. C’est ainsi qu’est né l’argument de la « pléthore de médecins », fréquemment lors du débat sur la création du clausus, et du soutien des groupes médicaux à cet amendement3.

La crainte d’une « surévaluation » dans le système de paiement à l’acte demeure dans l’esprit médical. Les syndicats ont réussi à prouver que cette restriction sur l’approvisionnement en médicaments n’est pas liée à la réglementation régionale de l’entrée des travailleurs par les autorités gouvernementales à l’avenir. Il est vrai que la majorité de la médecine qui existait jusqu’au début des années 2000 créait une sorte de régulation territoriale automatique puisqu’il était possible, du fait de la rémunération des prestations, de ne pas gagner sa vie dans la condition de vivre sur le territoire où elle se trouvait déjà bien. qui se donne avec des médecins, ce qui semble difficile à imaginer en 2022. Le fait est que ce manque de normes nationales perdure encore aujourd’hui, dans un contexte démographique différent. Concernant la médecine générale, qui va beaucoup nous occuper dans cet article, le nouveau rapport de novembre 2021 de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) 4, permet de mesurer l’efficacité de cette politique. Le rapport évoque poliment des « pénuries manifestes » et présente des chiffres alarmants :

– 64% des Français arrêteront d’allaiter à cause de rendez-vous tardifs avec les employeurs ;

– 10% de la population n’a pas de médecin professionnel, plus de la moitié de ceux qui en recherchent un et une partie délaissée souffre de maladies chroniques ;

– 3 médecins généralistes sur 4 (72%) avouent ne pas pouvoir répondre à toutes les demandes de consultation non programmées d’un jour ou du lendemain et 55% d’entre eux estiment pouvoir répondre à moins de la moitié de ces demandes ;

– 148 cantons (sur 4055) n’ont pas de médecin en 2017. 80% ont vu leur formation médicale diminuer ces dernières années. Pour avoir quelques données en tête : le nombre moyen moyen de GP5 pour 100 000 habitants est passé de 173 début 2000 à 155 en 2012 et 139 en 2021, soit une baisse de 20 % en 206 ans.

Il existe également de fortes différences régionales. Pendant ce temps, la population a augmenté, vieillit et le temps de travail hebdomadaire de chaque médecin a diminué, là où nous reviendrons. Cela signifie qu’une approche basée sur la seule population médicale prend en compte la baisse « réelle » du niveau d’accès aux soins. L’hôpital n’échappe pas à cette règle séculaire du vandalisme commis depuis une vingtaine d’années. Diverses réformes7 ont entraîné des perturbations en introduisant une forte bureaucratie, en introduisant une stratégie financière de coût par performance et en réduisant le nombre de lits.

Progressivement, le système de gestion s’est rapproché de celui d’une entreprise privée8. Si le service public hospitalier a longtemps représenté un espace de New Public Management, il est aujourd’hui devenu un acteur actif et innovant de cette nouvelle approche managériale. L’hôpital public est désormais géré comme une entreprise privée par la stratégie de gestion de « rationalisation des prix » et de concurrence entre systèmes, voire entre services médicaux, dans un objectif d' »efficacité économique »9 et de faire de l’hôpital une « nouvelle industrie » »10.

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Enfin, toutes ces différentes réformes ont conduit à une diminution du nombre de lits d’hôpitaux normaux, l’argument habituel consiste à contrebalancer cette diminution par une augmentation du nombre de lits d’hôpitaux, une situation qui ne correspond à personne. défis à venir et maintenant : les maladies chroniques et le vieillissement de la population. Entre 2003 et 2019, le nombre de lits est passé de 468 000 à 393 000 et avec des différences nationales.

En matière de postes infirmiers vacants, il y a environ 30% de postes médicaux non pourvus selon l’Autorité hospitalière française, alors que des dizaines de milliers de postes infirmiers sont vacants en raison des premiers tests Covid. . La Conférence nationale des dirigeants des services de santé nationaux a récemment averti qu’« [un] hôpital public et le système de santé dans son ensemble se détériorent. Elle menace de s’effondrer dans les mois à venir si des mesures urgentes et ordonnées ne sont pas prises dans un bref délai »11. C’est donc pour les soins « sensibles » du manque de matériel et de moyens humains que l’hôpital public est devenu un symbole.

Dès lors, on constate que les deux piliers de notre système de santé ont subi la même confusion politique. Enfin, le PSPR fonctionne comme un service public, c’est cohérent de la part des gouvernements qui sont contre tout ce qui n’est pas encore sur le marché de les mettre dans le même sort que l’hôpital public, selon l’accord européen. le processus de déploiement pour ces dommages continus. La principale différence vient du fait que l’hôpital est une machine bureaucratique qui se prête à la brutalité du gouvernement. La solution générale, du fait de sa faible construction, est plus difficilement accessible par le bureau, la méthode choisie est donc en nombre limité et efficace.

La détérioration des deux piliers du système de santé, en réduisant les effectifs de santé et en réduisant la capacité des hôpitaux d’une part, en augmentant et vieillissant la population d’autre part, crée un effet de ciseau, renforçant chacun d’eux. d’autres, plus solides et de moins bonne qualité mais aussi un accès plus facile aux soins. Cette situation met clairement la société française en danger, c’est-à-dire littéralement sur le terrain, la mort prématurée par manque de soins12.

Sans parler de la détérioration des conditions de travail de toutes les professionnelles en soins cette situation a provoqué une augmentation. L’avenir de l’hôpital est donc lié au PSPR.

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Pourquoi y a-t-il si peu de médecins ?

Pourquoi y a-t-il si peu de médecins ?

Ainsi, les politiques progressistes ont eu un impact à tous les niveaux du système de santé avec le programme de réduction du nombre de médicaments. La figure 1 montre l’évolution des effectifs de clausus depuis 1972. A voir aussi : Moustique et crème solaire : ce qu’il faut savoir. On observe une augmentation brutale entre 2001 et 2005, passant de 3500 à 7000 places en 2ème année de cure, soit le double. Il continuera à se développer à ce jour, progressivement, pour atteindre plus de 9 000 places en 2021.

Figure 1, numéro clausus en médecine depuis 1972.

Ce graphique montre la prise de conscience des autorités gouvernementales sur la pénurie imminente. L’option a été choisie pour l’oreiller mais pas pour éviter le moins de temps qu’il aurait pu être à cette époque, puisque le tarif médical moyen moyen (tous domaines confondus) pour 100 000 habitants est passé de 331 en 2012 à 312 en 2021. Ce nombre moyen ne tient pas compte des inégalités régionales, parfois très fortes, mais décrit la situation générale. Mais cette moyenne élevée cache une forte fracture entre les professionnels, notamment la médecine en général, objet de notre intérêt ici.

La figure 2 montre clairement que le nombre de médecins spécialistes (hors médecins généralistes) a continué d’augmenter, empêchant une diminution du nombre moyen de médecins, alors que le nombre de médecins spécialistes s’est effondré. Figure 2 : Nombre de professionnels de la santé, de 2012 à 2021.

On constate que le nombre de médecins en général diminue progressivement depuis 2014 et augmente depuis 2018, le nombre moyen de médecins pour 100 000 habitants passant de 155 en 2012 à 139 en 2021 (pour mémoire, ce nombre était de 173 dans la figure). début 2000 alors que le système de santé français était le meilleur du monde). On constate seulement, pour l’instant, l’incohérence totale des agences gouvernementales qui ont tenté le « changement d’urgence » au cours des dix dernières années, une stratégie qui implique davantage de soins en dehors de l’hôpital, notamment de la part des médecins généralistes, tout en réduisant le nombre de travailleurs qui peuvent mettre en œuvre 13…

L’estimation du nombre à plus de 9 000 en 2021 peut indiquer que la situation va s’améliorer à partir du début des années 2030. En effet, les autorités gouvernementales ont une fois de plus décidé de faire face à la baisse mais pas de faire face à court terme. . Bien que le nombre de travailleurs augmentera à partir de 2030, le tarif médical standard (le niveau de force le plus élevé) ne reviendra au niveau de 2021 qu’en 2035, la vague de 2028 est prévue.

Selon notre problématique spécifique des médecins en général, la valeur standard de 2021 (un niveau très bas dans le langage de l’IGAS, effectivement étonnant en dessous) ne sera disponible qu’en 2036 contre 2033 pour les autres spécialités. De plus, ces chiffres ne sont pas considérés comme ce qui détermine la raison. Les jeunes généralistes, majoritairement des femmes mais cela vaut aussi pour les jeunes, travaillent moins que leurs aînés, ce qui leur convient mieux. Mais, en réalité, cela signifie qu’il faudra entre 1,5 et 2 jeunes médecins pour remplacer un médecin senior à la retraite. Cela ne devrait pas poser de problème, ce fait est connu depuis le début des années 2000 et il suffit « suffisamment » d’être détecté par des professionnels de la santé formés. D’autant plus qu’avec un service payant, il n’y a pas de surcoût pour la collectivité. Que les 400 procédures par mois soient réalisées par un seul médecin ou réparties entre deux médecins, le coût final sera le même. Il n’y a donc aucune excuse financière pour expliquer ce manque de choix des hommes politiques, il faudra ici au lieu de retomber dans l’incompétence.

Tout cela signifie que la pénurie est bien plus profonde que ne le montrent ces chiffres surprenants.

Autrement dit, et s’il n’y a pas de reformation complète, les deux auteurs de cet article ont commencé leurs études de médecine en 2004, nous n’aurons des progrès dans notre milieu de travail que dans les dernières années de notre travail, vers 2040. , en passant par une dégradation importante jusqu’en 2030… Et ce, sans compter la possibilité de dégradations et de fermetures d’armoires dues à la dégradation des conditions de travail et au dégoût.

Comme pour les autres PSPR, l’évolution du nombre de pharmaciens a malheureusement dépassé celle des médecins. De plus, c’est complètement contre la politique du gouvernement d’« offrir des services » aux pharmaciens comme les vaccinations. Selon les médecins, le nombre de pharmaciens diminuera sensiblement avec un plateau vers 2028 pour remonter au niveau de 2020 (insuffisant) en 2035.

Petite lueur d’espoir, l’évolution des effectifs dentaires et sages-femmes suivra des tendances positives à partir de 2020 (si les tendances actuelles se maintiennent). Pour les sages-femmes, la prévision prévoit une baisse de la main-d’œuvre salariée, qui semble toutefois insuffisante pour le moment, et une augmentation de la part des sages-femmes indépendantes. C’est un point à garder à l’esprit pour l’avenir. Observons enfin l’évolution des professionnels de santé du PSPR, à savoir les kinésithérapeutes14 et les infirmiers15, qui connaîtront une évolution différente. Si les effectifs devaient augmenter significativement, le ratio (qui correspond en fait à l’amélioration de la qualité des soins) serait le même que la situation actuelle jusqu’en 2040 pour les infirmiers (c’est-à-dire pas assez pas) alors qu’il s’améliorera significativement pour les kinésithérapeutes.

Pour résumer le tableau d’ensemble du PSPR, dans les années à venir la situation va continuer à se dégrader en matière d’offre de soins :

– Les soins fournis par les professionnels de la santé et les pharmaciens connaîtront une détérioration progressive avec de faibles attentes en 2028 pour augmenter progressivement jusqu’au niveau actuel en 2036 et enfin avoir une croissance stable à partir de 2040.

– L’offre de soins infirmiers restera stable, la même qu’actuellement, c’est-à-dire insuffisante jusqu’en 2030 puis diminuera jusqu’en 2040.

– Light only, les soins des kinésithérapeutes, dentistes et sages-femmes augmenteront sensiblement à partir des années 2020 et se poursuivront jusqu’en 2040.

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Des décisions politiques structurantes

Des décisions politiques structurantes

La situation qui prévaut à ce moment de l’enquête est le sentiment de désorganisation de la part des autorités gouvernementales, qui donne l’impression de conduire à vue. Le nombre de certaines professions de santé diminuera (médecins, pharmaciens) tandis que d’autres augmenteront dans le même temps (sages-femmes, kinésithérapeutes et dentistes), brossant un tableau complètement déséquilibré. La seule preuve est le souci de contrôle des coûts. Outre cette politique, la destruction des deux principaux piliers du système de santé français a été tout aussi progressive. Une question semble incontournable : comment des gouvernements élus responsables du bien commun peuvent-ils permettre que cela se produise ?

Ici nous n’accepterons pas l’hypothèse de l’échec de nos dirigeants, même si elle est souvent tentante et peut être totalement absente, voire ignorante, puisque les informations présentées ici sont connues depuis longtemps. Au contraire, nous considérons que la situation sanitaire actuelle, dans les hôpitaux publics et dans les PSPR, est le fruit d’une stratégie délibérée, même si elle est clairement un peu confuse. La nomination de Jean Castex, qui fut la cheville ouvrière de la tarification au service, et donc de la destruction de l’hôpital public, comme Premier ministre, en est une illustration claire. Sa nomination pendant la pandémie de ce point de vue est une véritable provocation qui en dit long sur les véritables intentions du président de la République.

Cette stratégie proposée est basée sur la combinaison de trois éléments : les sciences sociales, l’idéologie et l’autorité.

La première chose est que la sociologie, de classe en fait, affecte la structure sociale de nos gouvernants qui par définition les exclut du système de santé « normal ». En effet, leurs réseaux, leur statut social, leur marque et leur investissement financier les mettent à l’abri de la dégradation qu’ils ont provoquée. Aucun ministre actuel ou ancien président, ni aucun de ses proches ne connaît le recul de 3 mois pour voir un spécialiste, ou 48 heures sur le lit d’urgence aux urgences. S’il y a un problème de santé, un simple appel téléphonique suffit pour trouver une solution, une consultation privée avec 3 excès ne posera aucun problème. L’attente, la frustration, la douleur, tout cela a augmenté avec le manque de planification, pour les autres élèves, plus jeunes. Le fait qu’ils ne ressentent pas les effets de leurs politiques sur leur corps a aussi un impact sur leurs politiques sociales, bien sûr, mais dans le cas du système de santé l’effet est visible et peut être un catalyseur car le prix à payer à la société est. directe et grandiose : il s’agit de la vie ou de la mort. Le système de santé est très puissant et symbole de classe, il faut l’utiliser.

Pour aider à réunir la santé avec la réalité, alors que nous continuons d’être dans l’anglicisme que veulent nos gouvernements, nous proposons de présenter un « budget ministériel » (« paquet ministériel ») qui consiste à rejeter tout soutien qui passe par l’urgence des ministres responsables. et leurs proches, ce dont nous serons heureux pour les anciens présidents et parlementaires qui voteront et approuveront tous les amendements qui seront apportés. Alors, après avoir attendu quelques jours sur le brancard aux urgences, peut-être que la réalité ci-dessous prendra une forme plus importante que celles des courbes, graphiques et autres tableaux powerpoint qu’on admire assis dans la salle l’eau à la bouche. Cynisme mis à part, cette séparation d’avec la réalité est très profonde car, de leur point de vue, le système fonctionne bien malgré les politiques d’austérité.

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La deuxième chose concerne le capitalisme sous sa forme néolibérale actuelle. Dans cet état d’esprit global, la concurrence doit être dominante partout, dans le domaine de l’éducation et de la santé16. Les dépenses publiques dans ces deux domaines doivent être réduites au maximum et détournées judicieusement vers le secteur privé, qui sera plus efficace17. Par conséquent, toutes les dépenses publiques doivent être arrêtées, à l’exception des impôts donnés aux riches ou aux entreprises, et le montant des dépenses de santé et d’éducation doit être réduit de toutes les manières.

Au début des années 2000, lorsqu’il est devenu clair qu’un déficit pouvait se développer, les gouvernements successifs ont augmenté de manière significative les taux d’intérêt. Cela signifie qu’ils connaissent les problèmes auxquels les Français seront confrontés à moyen terme. Ils auraient choisi d’augmenter le nombre d’employés pour faire face à ce risque. Cependant, la solution convenue est d’augmenter le nombre de travailleurs pour permettre à la pénurie de perdurer, mais moins de pénurie, ce qui devrait éviter une explosion sociale. Alors l’importance de ce qui précède, seules les personnes protégées de leur influence politique peuvent entrer dans une telle aventure avec un tel déchirement, mais avec quels objectifs ?

La seule hypothèse logique est l’application de la recette néolibérale favorite qui consiste à mettre le service public ou une institution en émoi pour l’obliger à se réformer. « Love the beast » comme le pensent les conservateurs américains. Selon l’hôpital public, l’animal a vraiment faim. La prochaine étape de cette stratégie est le transfert définitif vers le privé des services hospitaliers publics (hypothèse également défendue par l’économiste Gaël Giraud).

En revanche, pour la médecine générale et les soins primaires touchés par des catastrophes, la politique semble peu claire, même s’il est possible qu’elle soit détenue par des établissements médicaux privés. Nous croyons qu’il s’agit de prendre le pouvoir, dans l’État et donc la constitution, de tous les soins primaires du libéralisme. Il s’agit de revenir à la liberté d’entrée des médecins et d’augmenter la rémunération fixe pour pouvoir gérer plus de médicaments, à l’aide de l’évaluation et donc calculer la police, exactement comme à l’hôpital. Le but ultime est évidemment de pouvoir maîtriser les coûts mais, ne vous y trompez pas, il y a aussi une volonté de prendre le contrôle des élites libérales qui échappent actuellement à l’emprise néolibérale de notre système. être résolu. Il y a une raison structurelle à cela : notre sécurité sociale représente une limitation irréductible du marché, la possibilité d’une alternative générale à l’économie de marché et donc au capitalisme néolibéral qu’il faut détruire. Il n’y a pas besoin d’espoir, il n’y a pas d’alternative. De plus, cette tension constante est utilisée sur le terrain comme une arme, de sorte que les agents de santé n’ont pas le temps de réfléchir aux causes réelles des dysfonctionnements. La tête en barreaux permanents, sous tension, l’organisation de la résistance et de la riposte en ville comme à l’hôpital est très difficile. Il serait cependant très avantageux que les PSPR et le personnel clinique puissent collaborer sur des besoins communs18.

Enfin, le troisième facteur est le processus : nous l’appellerons « retard institutionnel ». Les conventions européennes ont purgé tous les instruments économiques formels, laissant un seul État souverain libre de réglementer ses propres politiques économiques. Ainsi, la perte de contrôle de notre monnaie, la libre circulation des biens et des capitaux, le contrôle du budget par la Commission européenne ont eu de lourdes conséquences, notamment en France du fait de son histoire économique et sociale. Le pays a abandonné les professions libérales, sur lesquelles tous les politiques se sont mis d’accord en cette année électorale, même si les modes d’industrialisation sont très différents d’une famille à l’autre. Dans le cas de la France, notre système de protection sociale est basé sur la contribution sociale des employeurs/employés, détruisant automatiquement le secteur industriel pour créer une forte tension pour générer nos fonds de sécurité sociale. S’il n’est pas question des implantations européennes, les gouvernements précédents ont été liés par de nombreuses années de budgets au plus bas, dont la santé, l’éducation et en général toutes les politiques sociales ont eu des résultats négatifs, contrairement à d’autres plans de « renforcement » liés aux entreprises dont nombre peut atteindre 19. Sur le plan de la santé, et compte tenu des catastrophes annoncées dans le domaine de la médecine, il est donc tentant pour chaque mandat de gouvernement de reporter le problème et de prétendre qu’il a fallu qu’elle soit importante. Ce comportement est possible en raison de l’inefficacité du système, des décisions prises depuis plus de 10 ans, la responsabilité n’est pas immédiatement apparente. Aussi, le système médiatique a permis aux anciens gouvernements de l’ignorer à moindre frais depuis le manque de massifs et de plantes.Ils sont de tous horizons politiques. Ce retard institutionnel est aussi facilité par le système économique les rejets évoqués, qui jouent un rôle sans perte de temps et donc réduisent le montant des « coûts » que représentera la santé20.

Dans l’administration, aborder le problème de front et le résoudre en augmentant le montant à partir de 2005, par exemple, doit conduire à une explosion des « fonds ». Les choix faits dans le domaine de la comptabilité médicale contiennent donc un problème limité mais non résolu, en transférant ce problème pressant au prochain mandat du gouvernement en éliminant le préjudice à la population. On ne peut donc pas leur reprocher de creuser le budget, c’est au prochain gouvernement de gérer. Ce retard institutionnel nous fait perdre 20 ans dans le secteur de la santé, car il bloque actuellement toute réflexion sérieuse sur la dégradation de l’environnement.

Mais le peuple ne doit pas déranger ce plan délicat en ayant la force de résister à cette machine. Donc ça doit être partagé et surtout les professionnels de santé peuvent avoir un soutien populaire pendant la résistance. L’équilibre historique entre les organisations médicales et hospitalières libérales est ici devenu un atout pour les gouvernements néolibéraux : de quoi laisser ce vieux conflit se laisser emporter par sa lente aggravation de temps à autre. Ainsi, de rapport en rapport, la crise des urgences s’explique par la défaillance des médecins libéraux, notamment des médecins généralistes21. Soyons clairs, nous ne disons pas que les médecins généralistes et leur organisation seront parfaits et qu’il n’y a rien à redire, mais juste que ce n’est pas le principal problème. On estime qu’environ 29 % des consultations aux urgences peuvent concerner la médecine générale, mais celles-ci sont liées aux procédures courtes que les patients quittent le service22.

Tous les médecins qui vont aux urgences (et donc tous les médecins en général puisque c’est une formation obligatoire pendant la formation) savent très bien que la principale cause de dégâts aux urgences vient du manque de lits. Un médecin urgentiste du CHU de Limoges témoigne : « En ce moment, nous recevons environ 130 visites par jour et nous savons que nous ne pouvons en hospitaliser qu’une quarantaine. »

Surtout parce qu’il n’y a pas de lits à l’hôpital rendant la situation impossible aux urgences. Le problème est donc la responsabilité directe du pouvoir politique qui a organisé cette pénurie. Mais il est plus juste de prétendre qu’il viendra d’un mauvais groupe de médecins en général, même s’il peut être nettement amélioré, il n’ouvrira pas de nouveaux lits.

La communication intergouvernementale, depuis au moins 2010, reflète soigneusement la responsabilité professionnelle dans la politique de distribution. Les problèmes cliniques viendront d’une mauvaise organisation interne, une panne médicale d’une mauvaise collaboration des professionnels libéraux, un fardeau urgent des erreurs de la majorité. De manière surprenante, la responsabilité des pouvoirs publics, bien qu’étendue comme nous l’avons montré, est systématiquement exclue des procès-verbaux. Il est clair que les autorités refusent de prendre la responsabilité de la situation, il vaut mieux que le public l’ignore pour qu’il puisse retourner sa colère et sa frustration sur les professionnels de santé et non sur eux.

Malheureusement, cette stratégie semble fonctionner maintenant, d’où l’importance de travailler ensemble entre les hôpitaux et les PSPR, puisque leur collaboration est évidente. Ils luttent avec la même logique, et ceux-ci ne peuvent avoir une résistance suffisante que s’ils se rejoignent sur des résolutions claires. Ce type de coopération sera ouvert à tous les citoyens pour sensibiliser le public aux enjeux de santé publique et initier une forme intéressante d’éducation à la gestion de ce système, comme le souhaitaient les fondateurs de la Sécurité sociale.

1 Didier Tabuteau, Démocratie sanitaire, Odile Yakubu 2011

2 Médecins français : statistiques, Bulletin d’Information Economique de la Santé (en collaboration avec la Loi Médicale Nationale), Numéro 44 décembre 2001

3 Daniel Wallach, Numerus clausus Pourquoi la France va-t-elle manquer de médecins ? mercredi avril 2011

4 Dr. N. Bohic, A. Josselin, A-C. Sandeau-Gruber, H. Siahmed, avec la contribution de C. d’Autume (IGAS), Trajectoires pour le nouveau partage des compétences des professionnels de santé, Rapport Tomes 1 et 2, novembre 2021

5 La densité par habitant est égale au nombre de médecins rapporté à la population. Le taux moyen est plus fiable car il tient compte du vieillissement et de la croissance de la population, il s’agit donc d’une estimation des besoins « réels » de la zone. Les méthodes de travail (réduction du temps moyen de travail notamment) sont considérées dans la valeur standard de l’offre de soins, malheureusement c’est très rare dans les documents officiels consultés ici, en fait uniquement pour les kinésithérapeutes. Dans la foulée, dans le vieillissement des pays d’Europe occidentale, la valeur standard est toujours inférieure à la population par habitant, et la valeur standard de l’offre de santé est également inférieure aux valeurs standard, en raison de la (faible) évolution. Donc, dans le bon ordre : c’est le bon calcul de l’offre de soins qu’il faut privilégier et lorsqu’elle n’est pas disponible, c’est la mesure critique qu’il faut utiliser.

6 Médecins français : statistiques, Information économique de santé (en collaboration avec la loi nationale sur les médecins), Numéro 44 décembre 2001 ; Dr N. Bohic et al., Pathways for new knowledge sharing between health workers, rapport cité.

7 Marie-Odile Safon, La réforme hospitalière en France., Histoire et enjeux structurels, IRDES 2021.

8 Grégoire Chamayou, La société ingouvernable, Paris, La Fabrique, 2018.

9 Pierre-André Juven, Fréderic Pierru, Fanny Vincent, Le casse du siècle, Paris, Raisons de travailler, 2019.

10 Stéphane Velut, Hôpital, nouvelle industrie, Paris, Tracts Gallimard, 2020.

11 Communiqué CNPCME, Dégâts majeurs dans toutes les parties de l’hôpital public : une réponse internationale et inédite s’impose au plus vite pour éviter une explosion, 24 juin 2022.

12 Frédérick Stambach, Un cri d’alarme du médecin national, L’Humanité du 28 octobre 2021.

13 Pierre-Louis Bras, Les Français ne sont pas pris en charge par les médecins généralistes : un mouvement d’exercice ?

14 D’ici 2040, le nombre de massothérapeutes augmentera de 57%, ce qui nécessite plus de soins, étude DREES & Résultats, n°1075, juillet 2018.

15 53% d’infirmiers en plus entre 2014 et 2040, une forte augmentation qui correspond au besoin de soins, étude DREES & Résultats, n°162, mai 2018.

16 Pierre Dardot et Christian Laval, La nouvelle cause du monde, Paris, La Découverte 2009

17 Julie Gervais, Claire Lemercier, Willy Pelletier, La valeur du service public, Paris, La Découverte 2021.

18 A l’image de la première détention où l’alliance locale a permis l’aménagement tant attendu des urgences pédiatriques du CHU de Limoges. Voir Frédérick Stambach, écouter nos connaissances de terrain, dans l’information de guérison pour réoccuper les hôpitaux publics et les soins, Les furtifs, édition du C&F 2021.

19 Le CICE étant uniquement cohérent avec le budget de l’Education nationale.

20 Pierre Bourdieu, The Economics of Economics – cours au Collège de France 1992-1993, Reasons to practice / Gateway 2017.

21 Le plus récent est le rapport Mesnier de mai 2018. Il est intéressant de noter que lorsque le manque de lits et de médecins privés est évoqué, il n’est pas question de leur correction, ils sont considérés comme un fait qui ne pourra pas changer . politique.

22 Le rapport de Mesnier indique que 42,9 % des visites aux urgences peuvent recevoir des soins d’un médecin généraliste ou d’un spécialiste. En réalité, ce chiffre est surestimé car il dépend de pouvoir faire plus de tests le même jour, ce qui en pratique n’est pas possible en raison du manque de planification. Selon ce rapport, environ 29 % des passages aux urgences peuvent déboucher sur une consultation chez un médecin généraliste le jour même ou le lendemain (sans autre test approprié).