L’Union européenne va serrer la noix dans son calcul des émissions des hybrides rechargeables, ce qui multipliera leurs émissions de CO2 par 2,5 !
Certains voient les hybrides rechargeables comme une étape nécessaire avant de passer au tout électrique, une sorte d’initiation à la recharge pour se rafraîchir avant de tourner définitivement le dos aux énergies fossiles. Revenez en arrière pour mieux sauter. Pour d’autres en revanche, il s’agit d’un prolongement de l’utilisation d’huile inutile, d’une perte de temps et, surtout, d’une forme de tricherie, de nombreux utilisateurs les utilisent à des fins personnelles ou professionnelles ne les facturant que très rarement, voire jamais, sans devoir payer l’amende qu’ils paieraient sans assistance électrique et obtenir une aide fiscale.
Le problème est que l’hybride rechargeable est le seul moteur dont le côté vertueux dépend uniquement de la bonne volonté de son conducteur, qui dictera la quantité de conduite sans émission qu’il effectuera. Et c’est là toute la difficulté de déterminer votre vraie consommation au niveau des normes, qui fixent pourtant les subventions gouvernementales dont vous pouvez bénéficier.
lire aussi
[podcast] Bientôt la fin de l’hybride rechargeable ?
Or, ces normes vont radicalement changer, comme l’ont découvert nos confrères d’Autocar, avec le passage à la norme Euro 6e. En effet, le calcul utilisera un coefficient qui donne une plus grande influence au mélange entre les tuyaux en mode thermique, avec la batterie à son seuil minimum, et en mode électrique. Cela se fera en deux temps, avec un premier seuil en 2025 et un second en 2027, et le chiffre final obtenu multiplie par 2,5 les émissions que nous obtenons aujourd’hui. Ainsi, les 50 g/km de CO2 qu’obtient aujourd’hui un hybride rechargeable deviendraient 125 g/km, ce qui mettrait fin à toutes les aides étatiques actuelles.