Il y a quelques semaines, Marielle Loretan, ancienne élève du Lycée-Collège des Creusets et stagiaire universitaire au CIPRET-Valais à Sion, a reçu une invitation d’un groupe Instagram intitulé « puff_LCC ». « Quand j’ai voulu accepter la demande, le compte avait déjà été renommé, mais il était à l’origine destiné très clairement au public de cette école. » En une semaine, le nombre d’abonnés est passé de 0 à près de 120 membres.
Nous envisagerons d’en tirer les leçons pour la prévention, car je n’ai jamais entendu parler de ce phénomène.
Christian Wicky, directeur du Lycée collège des Creusets, à Sion
Interrogé sur la question, le directeur de l’établissement, Christian Wicky, a rapidement identifié l’élève à l’origine du compte : « Il a cherché à revendre à un public ‘prisonnier’ un produit qui ne correspondait pas à une école saine, sans vérifier l’âge des acheteurs ». nous qu’il avait acheté une dizaine de « Puff Bars » mais n’en avait pas vendu, et s’est engagé à fermer le compte pour en tirer des leçons pédagogiques de prévention, car je n’ai jamais entendu parler de ce phénomène. »
Plusieurs situations problématiques nous ont été signalées.
Vincent Ebenegger, responsable sport et santé au ministère de l’Éducation
Au nom de l’Éducation nationale, Vincent Ebenegger, responsable sport et santé, nous informe que « depuis le 4 février, certaines situations problématiques nous sont signalées. Des discussions sont en cours avec Promotion Santé Valais pour proposer une information aux administrateurs et une prévention spécifique ».
Ce système de revente n’est cependant pas un cas isolé, compte tenu du nombre de comptes sur le seul réseau Instagram, qui proposent évidemment des reventes par commune.
Leurs récits précisent les détails logistiques : parfums, prix et lieux de rendez-vous.
« Les rendez-vous seraient fixés par message privé », poursuit Marielle Loreta, qui s’interroge également sur le contrôle de l’âge des acheteurs : « Les abonnés n’ont pas l’air important, même si je ne me fie qu’à leur photo de profil pour le dire. » Cette revente ne concernerait donc pas que les élèves du secondaire II.
Sommaire
Consommateurs avant 15 ans

Mesurée pour la première fois en 2017 dans une enquête nationale sur la santé des étudiants, la prévalence du vapotage concerne l’addiction en Suisse. Sur le même sujet : jeux d’été.
L’étude montre qu’à l’âge de 15 ans, 51% des garçons et 35% des filles ont déjà essayé la cigarette électronique.
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Cependant, selon l’Association suisse pour la prévention du tabagisme, « bien qu’il existe des preuves que le tabagisme peut aider les fumeurs à arrêter de fumer, il a été démontré qu’il a l’effet inverse sur les non-fumeurs qui sont plus susceptibles de commencer à fumer après avoir commencé à fumer ». . »
Cette vapeur, moins irritante, favorise une plus grande consommation de nicotine et entraîne donc des risques d’accoutumance plus importants.
Dr Isabelle Jacot-Sadowski, responsable de l’unité Tabac à Unisanté
Avis partagé par le Dr Isabelle Jacot-Sadowski, responsable de l’Unité Clinique Tabac chez Unisanté : « Une des différences avec les vaporisateurs de génération précédente (voir encadré) est la sensation plus douce du spray inhalé du fait des sels de nicotine contenus dans les liquides de ces nouvelles versions. Cette vapeur, moins irritante, facilite la consommation et favorise une consommation plus rapide et plus importante de nicotine, ce qui entraîne un risque accru d’accoutumance.
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Le potentiel addictif est donc particulièrement dangereux pour les jeunes, car ils consomment, parfois inconsciemment, de grandes quantités de nicotine (ndlr : jusqu’à 5%).
Produits trop faciles d’accès?

Les consommateurs débutants semblent particulièrement ciblés par les stratégies commerciales autour de ce produit aux allures futuristes – il ressemble à une clé USB – dont la petite taille le rend discret à l’usage. Ceci pourrez vous intéresser : Cigarette électronique : prix, taxes ou réglementations pourraient ralentir le marché, selon l’étude.
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Le Dr Jacot-Sadowski explique : « Il est difficile de dire qu’il s’adresse spécifiquement aux jeunes, mais on constate qu’il est mis en avant dans les kiosques où, apparemment, ils se les procurent, ainsi que sur Internet. La présentation du produit, avec son petit format, ses couleurs vives et la multitude de ses saveurs notamment, minimise la consommation de nicotine. Il est également très facile à utiliser et il n’est pas nécessaire d’investir dans un appareil coûteux. Contrairement aux précédentes générations de défroisseurs rechargeables qui coûtaient une cinquantaine de francs, ces « Puff Bars » s’achètent au prix d’un paquet de cigarettes, ce qui en facilite grandement l’accès.
Quel est le cadre légal en vigueur?

En Valais, depuis 2019, la loi de police commerciale prévoit que « la vente et la fourniture de produits du tabac, de produits nicotinés, de cigarettes électroniques et de cannabis légal sont interdites aux jeunes de moins de 18 ans » (art. Sur le même sujet : E-cigarettes : Bruxelles recommande d’arrêter de fumer pour éviter de vapoter. 4 (5)).
Toujours dans le canton, la loi sur la santé, entrée en vigueur le 1er janvier 2021, prévoit, entre autres, que « la publicité des produits du tabac, des cigarettes électroniques, des vapeurs, du cannabis légal et des autres produits à fumer est interdite sur le domaine et dans l’espace public ». lieux., sur le domaine privé visible du domaine public, dans les salles de cinéma, lors de manifestations culturelles et sportives » (art. 136).
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Vaporettes nouvelle génération: plus discrètes, à usage unique, mais à forte teneur nicotinique
« Puff Bar » est un nom de marque.
Ces nouveaux modèles, apparus sur le marché depuis 2021 environ, sont des mini-vaporisateurs qui, contrairement aux versions avec pods (capsules fermées qui permettent de recharger l’appareil), sont jetables, c’est-à-dire à usage unique. Ils contiennent une batterie pour chauffer le liquide déjà présent à l’intérieur de l’appareil.
Cette nouvelle génération contient plus de nicotine que les premiers vaporisateurs apparus sur le marché.
A cette substance s’ajoutent celles du liquide chauffant, à savoir le propylène glycol, le glycérol et les arômes. Ces quatre substances sont soumises à des limites de concentration, conformément à la réglementation européenne.
Comme tous les steamers, les « Puff Bars » ne contiennent pas de tabac.
A quoi ressemblent les nouvelles vaporettes?
« C’est un appareil à usage unique et à usage unique.
– En Valais, leur vente est interdite aux mineurs.
– Ils contiennent un liquide chauffant (propylène glycol, glycérol et arômes) et des sels de nicotine fortement dosés, pouvant entraîner une dépendance rapide au produit.
– Leur haleine, plus douce, est nocive : 600 bouffées correspondent à environ 1 à 1,5 cigarette par jour selon la nicotine.