L’essor des trottinettes électriques, problème de santé majeur en…

Rédactrice passionnée depuis plus de de 15 ans. Sara vous trouve les dernières infos

Dans un rapport publié en novembre 2022, l’Académie nationale de médecine s’inquiétait des risques liés à ce mode de déplacement, dont la croissance récente s’explique notamment par la multiplication des offres de matériel de location.

En 2022, 22 décès accidentels dus aux engins de transport personnels motorisés – qui associent, outre le scooter électrique, la monoroue, le Segway et l’hoverboard – ont été recensés sur le territoire, contre dix décès en 2019 , note l’académie, citant le rue. chiffres de sécurité.

« Des réglementations tardives concernant les avancées technologiques et mal observées par les utilisateurs, ajoutées à un environnement souvent inadapté », ont rendu le développement des trottinettes électriques « chaotique et source d’accidentalité croissante », poursuit l’académie.

Parmi les lésions fréquentes, les lésions touchent principalement l’extrémité craniofaciale et les jambes, en particulier la partie supérieure.

Ces localisations traumatiques résultent d’une chute vers l’avant qui laisse la tête, les bras et les mains très exposés.

Le crâne est donc plus souvent touché dans les accidents de trottinette que dans les accidents de vélo où la chute se produit latéralement (74 % contre 43 %).

À Lire  Demande et avenir du marché des services d'hébergement Web avec l'analyse d'impact de la crise Russie-Ukraine - Amazon Web Services, Endurance International Group, 1&1 IONOS, Liquid Web, Google, GoDaddy Operating

« Les principaux risques encourus en cas d’accident sont les traumatismes crâniens ou faciaux, les fractures, les lésions cutanées qui peuvent laisser des cicatrices, des dents cassées, du nez, mais aussi de la clavicule, du bras et de l’avant-bras », précise auprès de l’AFP Gilles. Bagou, anesthésiste réanimateur au Samu de Lyon.

Auteur d’un rapport en 2021 sur les blessures consécutives aux accidents de scooter dans le Rhône, M. Bagou souligne que le nombre d’accidents a été multiplié par 7,3 dans ce département entre 2018 et 2019.

« En 2019, sur 1.200 accidents, 3% des usagers ont eu des blessures considérées comme graves et 12% des blessés ont dû être hospitalisés », explique-t-il.

« Pourtant, il existe des moyens de protection : le casque et les gants semblent indispensables sur un scooter pour limiter la gravité du traumatisme », ajoute le médecin urgentiste.

Mais porter un casque n’est toujours pas suffisant.

Si 86% des propriétaires de scooters en portent un, seul un loueur sur dix porte un casque, a montré une étude réalisée en 2020 pour la Fédération française de l’assurance.

En août 2022, la mort de deux adolescents Iris et Warren percutés alors qu’ils circulaient en scooter dans le centre-ville, avait soulevé une intense émotion à Lyon.