L’itinérance à Saint-Georges : une réalité beaucoup plus présente que vue

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NOUVELLES. Bien que peu visible, l’itinérance est très présente à Saint-Georges. Comme l’explique Émilie Vachon, agente de liaison au Bercail, dormir dans la rue est interdit à tous les résidents, mais plusieurs personnes se retrouvent encore sans abri.

Ce phénomène s’appelle l’itinérance cachée. Habituellement, les personnes dans le besoin sont redirigées directement vers Bercail, un refuge temporaire. Sur place, l’équipe d’intervention tente d’aider ces personnes à trouver un endroit où dormir et une stabilité à long terme. La pandémie a été une période difficile pour beaucoup car ils ont été isolés, sans ressources.

« Notre rôle principal en tant que travailleurs est d’accueillir les gens. Nous sommes le premier point de contact avec eux. Il est important de créer un lien de confiance solide avec eux dès le départ. Il est rare qu’ils arrivent dans des conditions positives, nous sommes là pour les aider à bien progresser dans le futur, explique Jessica Quirion, travailleuse Au Bercail depuis plus de six ans.

« Les itinérants de la Beauce doivent trouver un endroit où se cacher, car il est interdit de passer la nuit dehors. Beaucoup iront dans les bois, sous un pont ou chez un ami en échange de faveurs. Dans les grandes villes, ils les tolèrent dans les rues. C’est plutôt la photo qu’on a de lui avec sa boîte en carton, ajoute Vachon.

L’itinérance vue d’un autre angle

Originaire de Saint-Georges, Anne a connu l’itinérance dans les grandes villes, mais aussi à Saint-Georges. Bien qu’elle ait vu les deux réalités, elle n’y observe pas de grande différence, même si elle n’a presque jamais vécu directement dans la rue. Ceci pourrez vous intéresser : Pourquoi dit-on que notre intestin est notre deuxième cerveau ?. Elle a vécu dans de nombreux refuges ces dernières années.

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« Nous sommes habitués à vivre en groupe. Il est difficile de trouver un endroit où vivre seul après plusieurs années d’itinérance. Cependant, vous seul pouvez décider du chemin et des décisions qui guideront le reste de votre vie, explique la sexagénaire.

Aujourd’hui, Anne reste temporairement à Bercail. Elle décide de retourner à Saint-Georges pour se rapprocher d’un proche malade. Elle avait auparavant quitté la région après avoir été victime de violences. La drogue et le jeu étaient les principales sources de ses problèmes.

« Le plus dur, c’est le sentiment de honte et le regard des autres sur nous. Nous avons toujours peur d’être reconnus. Les gens ont beaucoup de préjugés contre les sans-abri. J’ai connu plusieurs personnes qui vivent dans la rue très intelligentes et avec un passé glorieux. Ils ont décidé de tout abandonner pour différentes raisons, admet-elle.

Anne a récemment trouvé une chambre à Saint-Georges où elle emménagera dans quelques semaines. Au début de janvier prochain, elle retournera dans un centre de prévention de Saint-Augustin-de-Desmaures pour compléter le traitement qu’elle a commencé il y a quelques mois.

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Des logements plutôt rares

Au cours des trois derniers mois, une soixantaine de personnes ont fait appel aux services du Bercail. Voir l’article : Interdiction des fleurs de CBD : les jeunes entrepreneurs sont « prêts à prendre des risques ». Selon Vachon, le temps de visite varie d’un cas à l’autre, mais à l’instar de la population en général, il leur est aujourd’hui difficile de trouver un logement abordable.

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« Il peut être inquiétant pour un propriétaire de louer à quelqu’un qui est plus instable dans la vie. Le Bercail, nous sommes là pour accompagner et suivre nos clients. Les propriétaires ne doivent pas hésiter à nous appeler pour des questions, nous sommes là aussi pour les aider », déclare Vachon.

D’autres services d’aide aux sans-abri sont administrés par la maison d’hébergement située sur la 2e avenue à Saint-Georges. Il y a l’Accueil Inconditionnel, qui offre des services d’accompagnement et de socialisation, et l’Assiettée beauceronne, qui sert des repas au coût modique de 5 $ par mois.

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