« L’objectif est de développer l’internationalisation chez nous » – Entretien avec C. Roussel (DG IÉSEG)

Rédactrice passionnée depuis plus de de 15 ans. Sara vous trouve les dernières infos

Avec le développement très important de votre campus parisien à la Défense, peut-on dire qu’il s’agit encore d’une école lilloise ?

L’IÉSEG est une école très attachée à ses racines lilloises, et en même temps ouverte sur le monde de l’entreprise et la communauté internationale. De 2008-2009 nous avons appris à bien travailler sur le système bi-campus. Nous avons une réelle proximité entre les équipes de nos sites de Lille et de La Défense. Même si nos professeurs sont majoritairement rattachés au campus, ils sont présents partout pour faire connaissance avec tous les étudiants et équipes pédagogiques. Aujourd’hui, je dirais que l’IÉSEG est passée d’une petite école locale, régionale, à une école pleinement internationale, connue et visible en France et dans le monde. A voir aussi : Groupe ISC Paris : 2 nouvelles spécialisations pour son Bachelor, sur le campus d’Orléans. Le campus de Paris a clairement permis de surmonter ce saut de taille, de visibilité et de notoriété. Elle nous permet de développer la proximité avec les entreprises, mais aussi de répondre aux attentes des diplômés et de nos partenaires commerciaux. Aujourd’hui, 40% de nos candidats viennent d’Ile de France. Nous avons également constaté que 95% de nos étudiants indiens choisissent le campus de Lille. En revanche, notre public chinois est plus attiré par le campus parisien.

Voir l’article :
Prenez une carte physique et ajoutez la puissance du numérique. C’est la…

Envisagez-vous, comme d’autres grandes écoles de management, de développer des campus à l’international ?

Depuis 2004, l’IÉSEG a décidé de ne pas ouvrir ses propres campus hors de France. L’objectif est de développer l’internationalisation à domicile pour permettre à tous les étudiants de suivre nos programmes en anglais. Sur le même sujet : ▷ Pourquoi la publicité programmatique attire-t-elle les marketeurs ?. Le corps professoral est composé de 186 enseignants permanents représentant plus de cinquante nationalités.

À Lire  Comment démarrer son business dans le CBD ?

De plus, les étudiants PGE doivent effectuer un échange académique obligatoire de 6 mois avec l’une de nos 336 universités partenaires, présentes dans 76 pays. Une autre exigence de qualification est d’effectuer 6 mois de stage à l’étranger, parmi les 15 mois obligatoires. Avant le départ, les étudiants doivent valider un passeport interculturel pour se préparer au respect, à la diversité culturelle et à l’ouverture sur le monde.

Voir l’article :
Deux startups accompagnées par BIC Innov’up sont lauréates du Plan Climat de…

Comment les entreprises perçoivent-elles les étudiants et les diplômés de l’IÉSEG ? 

En général, les entreprises me font des retours plutôt positifs sur nos étudiants. Le premier point important fait référence à la base solide de connaissances académiques de nos étudiants. Ils apprécient également l’attitude de nos diplômés qui sont terre-à-terre, pragmatiques et débrouillards. Lorsqu’on leur confie un projet, ils savent, grâce à notre pédagogie, par où commencer. Sur le même sujet : ▷ Google Partners : de la mascarade à la dictature. Troisième point retenu par les entreprises : attitude et savoir-faire intéressants. Ils sont prêts à écouter l’employeur et veulent apprendre. Ils savent s’intégrer et s’ouvrir aux autres.

Lire aussi :
Baptisé Lemonwatt, ce partenariat vise à investir 30 millions d’euros dans des…

Quels sont les principaux axes de la refonte de votre programme Bachelor ? 

L’un des axes principaux de la rénovation du programme Bachelor International Business réside dans la mise en place de projets interdisciplinaires. Nous voulons que les étudiants utilisent toutes leurs connaissances acquises dans les différents cours. Nous avons également augmenté le nombre de mois de stage. Nous proposons également le parcours « Triple licence ». Nos étudiants feront 2 ans sur le Bachelor IÉSEG, un an en Angleterre (Sheffield Hallam) et un à Barcelone (IQS), deux institutions partenaires. Je tiens à préciser que chaque étudiant fera deux ans dans l’établissement d’origine et un an dans les deux autres. La première cohorte a été accueillie l’année dernière.

Comment mettez-vous en place l’hybridation des compétences dans vos programmes ? 

Nous progressons en priorité sur l’hybridation des compétences au sein de nos programmes. C’est notamment le cas du programme Grande Ecole. Chaque semestre, les étudiants doivent créer un projet interdisciplinaire obligatoire. En équipe de 5, les étudiants travaillent sur des projets réels souvent commandés par des entreprises. Nous savons que la réalité des affaires est complexe. Ils ne peuvent pas simplement utiliser leurs connaissances en marketing ou en finance pour répondre au sujet. Cette hybridation des compétences se fait en interne et en collaboration avec les entreprises. Cela nous permet de travailler nos relations commerciales et parfois de trouver des stages pour nos étudiants. De leur côté, les entreprises travaillent sur leur marque employeur. En 2ème année de PGE, nous avons un projet appelé « People Planet Profit ». Les étudiants travaillent pour une entreprise sur un sujet lié à la RSE. Bien sûr, nous proposons également des doubles diplômes pour les étudiants qui le souhaitent.

À Lire  Quelles études complémentaires après un baccalauréat en gestion ?

Quelles actions sont mises en place par l’IÉSEG sur les enjeux liés à la transition écologique ?

A l’IÉSEG, en 2013, à la demande de nos professeurs, nous avons créé notre Centre d’Excellence en Responsabilité (ICOR). De plus, en 2015, nous avons décidé d’embaucher un responsable RSE. Nous voulions un profil à la fois responsable RSE et universitaire qui enseignera sur ces sujets. Maria Castillo nous a donc rejoint en 2016. Sa mission, à 50% de son temps, était d’enseigner sur la RSE et le développement durable. Il a consacré le reste de son temps de travail à travailler sur la responsabilité environnementale de l’association ISEG. Aujourd’hui, conformément à notre nouveau plan stratégique, Maria vient de rejoindre notre conseil d’administration en tant que directrice de l’impact social & Milieu scolaire. A ce titre, elle veille à la prise en compte des enjeux RSE et développement durable dans tous les programmes et leur enseignement dans toutes les disciplines de l’Ecole, et travaille avec moi sur notre stratégie de développement. A l’IÉSEG, notre enseignement de la RSE, ainsi que nos actions en tant qu’institution, reposent sur une vision systématique de la durabilité : les dimensions environnementales, sociales et sociétales bien sûr, mais aussi la dimension économique, indissociable des autres. C’est pourquoi nous lancerons en janvier un plan de formation de l’ensemble du personnel, administratif et enseignant, sur les enjeux du développement durable, qui est au cœur de notre stratégie.