Qu’est-ce que la loi Badinter sur les accidents de la route ?
Il s’agit d’une loi du 5 juillet 1985 qui a une vision spécifique des accidents de la circulation et de l’indemnisation. Il ne s’agit pas forcément d’une assurance auto, moto, vélo, etc. Il ne prend pas seulement en compte la responsabilité.
Il est clair qu’avec la loi Badinter toutes les victimes d’un accident de la circulation ont droit à réparation (sauf en cas de faute inexcusable), c’est le fondement même du texte. L’article 3 est très clair à ce sujet : « Les victimes, à l’exception des conducteurs de véhicules terrestres à moteur, seront indemnisées des dommages résultant d’atteintes à leur personne qu’elles ont subies sans que leur faute leur soit imputée. Voir l’article : BMW XM (2022). Essai final pour le SUV hybride plus musclé. Sauf leur faute inexcusable si celle-ci a été la seule cause de l’accident ».
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Pour que la loi Badinter s’applique, au moins un véhicule terrestre à moteur (VTM) doit être impliqué : voiture, bus, camion, tracteur, deux-roues à moteur (moto, scooter), etc.
Qu’est-ce qu’une faute inexcusable ?
En matière d’accidents de la route, certaines erreurs sont considérées comme inexcusables et peuvent empêcher l’indemnisation. Par exemple, si vous ne vous arrêtez pas à un feu rouge et qu’une voiture venant d’une rue perpendiculaire vous heurte à droite tout en respectant la limite de vitesse, votre compagnie d’assurance peut juger votre erreur impardonnable et refuser de vous indemniser. Il est important de lire attentivement votre police d’assurance automobile, les niveaux de couverture et les exclusions pour bien comprendre comment votre compagnie d’assurance vous accompagne.
Pour être considérée comme une erreur impardonnable, elle doit remplir 5 conditions :
Exemples d’indemnisation selon la loi Badinter
Un cycliste est renversé par une voiture qui n’est pas responsable de l’accident. C’est en fait le cycliste qui n’a pas respecté une priorité. Selon la loi Badinter, il peut prétendre à une indemnisation dans la mesure où il n’a pas conduit ou conduit de VTM.
Un piéton traverse en dehors des passages pour piétons et n’a pas le droit de passage. Il se fait percuter par une voiture. La loi Badinter oblige la compagnie d’assurance à l’indemniser, là encore, dans la mesure où il n’était pas conducteur d’un véhicule terrestre à moteur.
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Le passager d’une moto est blessé suite à un accident causé par le pilote de la moto. Il peut demander une indemnisation dans la mesure où il ne conduisait pas de moto.
Un conducteur change de voie sans allumer son clignotant et sans regarder si une voiture arrive. Il a été percuté par une voiture dont le conducteur était sous l’influence de drogues euphorisantes. Malgré sa responsabilité, le premier conducteur n’est pas seul responsable, il peut donc réclamer une indemnisation. Cependant, la loi Badinter permet à la compagnie d’assurance de limiter l’indemnisation du conducteur en raison de sa part de responsabilité. La compagnie d’assurance peut ainsi faire une offre d’indemnisation partielle, par ex. jusqu’à 50%. C’est ce qui est stipulé au § 4 : « La faute commise par le conducteur du véhicule terrestre à moteur a pour effet de limiter ou d’exclure l’indemnisation du préjudice qu’il a subi ».
Loi Badinter et indemnisation des victimes super privilégiées
C’est ici qu’intervient le deuxième alinéa de l’article 3 de la loi Badinter : « Les victimes désignées à l’article précédent, lorsqu’elles sont âgées de moins de seize ans ou de plus de soixante-dix ans, ou lorsque, quel que soit leur âge, possèdent au moment de l’accident, un permis reconnaissant leur incapacité permanente ou leur invalidité d’au moins 80 % est dans tous les cas indemnisé des dommages résultant des atteintes à leur personne qu’ils ont subies ».
Cet article protège les personnes considérées comme les plus vulnérables. À moins qu’ils n’aient volontairement causé la catastrophe, ils peuvent s’attendre à une indemnisation de la part des compagnies d’assurance.
L’offre d’indemnisation de la loi Badinter
Selon cette loi de 1985, les compagnies d’assurance doivent suivre une procédure très structurée basée sur des offres d’indemnisation. Il doit constater les dommages (dommages corporels légers et matériels) et présenter une offre d’indemnisation au plus tard 3 mois après la demande de la victime et au plus tard 8 mois après l’accident. Ils s’appuient sur un examen médical, une expertise médicale pour obtenir des informations sur l’atteinte corporelle (découverte d’un déficit fonctionnel, atteinte à l’intégrité physique, aggravation des lésions, etc.). Ils envisagent également des dommages moraux si l’accident est responsable d’un traumatisme qui handicape la victime au quotidien. Ce délai est de 5 mois à compter de la consolidation de l’état de santé de la victime, si l’atteinte est corporelle.
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Si la partie lésée accepte l’offre d’indemnisation de la compagnie d’assurance, l’indemnisation des dommages corporels et matériels doit intervenir dans les 30 jours suivant la signature.
Faire appel à un avocat pour faire valoir vos droits
Le droit Badinter peut paraître complexe du fait de l’intervention de divers paramètres comme la responsabilité partielle, totale, la faute inexcusable, etc. Il est souvent nécessaire de faire appel à un avocat spécialisé dans les accidents de la circulation, qui comprend mieux toutes les subtilités du dossier.
Souscrire la meilleure assurance auto
Si la loi Badinter sur les dommages matériels et corporels vient protéger les victimes d’accidents de la circulation, n’oubliez pas que pour procéder à l’indemnisation, les compagnies d’assurances interviennent. Ne prenez pas le risque de conduire sans assurance auto. Outre les pénalités appliquées en cas de défaut d’assurance, l’assurance non vie obligatoire se substitue aux victimes à votre place pour vous protéger financièrement. C’est pourquoi l’article L. 211-1 du Code des assurances vous impose de souscrire au moins une assurance responsabilité civile pour permettre l’indemnisation d’un tiers victime d’un sinistre dont vous êtes responsable.