Conférencier et formateur sur le sommeil et l’éveil, Patrick Lesage donnera une conférence lors du job dating, ce vendredi 18 novembre au casino de Saint-Brevin-les-Pins.
Le rêve intéresse tout le monde, mais est-il suffisamment intéressant pour les responsables de département ou d’entreprise, selon vous ?
Patrick Lesage : Non seulement je pense, mais je vois que les mentalités évoluent. D’abord parce qu’un chef d’entreprise ou un chef de service est une femme ou un homme qui a probablement du mal à dormir comme n’importe quel autre employé.
De plus, sommeil et performance sont alors liés dans une période quelque peu chaotique. Tout le monde cherche des sources d’efficacité là où ils se trouvent. La capacité d’entrer dans un sommeil réparateur en est une.
J’ajoute que toutes les entreprises et tous les salariés sont concernés. Pour ma part, je me déplace dans toute la France pour travailler avec des personnes de l’industrie, des services, de l’agro-alimentaire, etc., qui ont des horaires « normaux » ou atypiques.
Je peux vous dire que la question du sommeil préoccupe de nombreux DRH, médecins du travail et managers.
Dormir trop ou pas assez : comment trouver son vrai quota de sommeil ?
Vous avez raison d’en dire un peu et beaucoup car certaines personnes s’imaginent n’avoir aucun problème de sommeil lorsqu’elles déclarent dormir « n’importe où, n’importe quand et longtemps ».
En effet, s’il n’existe pas de véritables normes de temps de sommeil, en revanche il existe des limites au-delà et en dessous desquelles il faut être vigilant. Dormir moins de 6 heures ou plus de 10 heures par jour (c’est-à-dire sur une période de 24 heures) peut être un indicateur.
Si la durée du sommeil est une chose, la qualité en est une autre. Concernant la période appropriée pour évaluer le temps de sommeil nécessaire, l’heure « appropriée » pour se coucher est la période des vacances.
En effet, à cette période, les contraintes et engagements familiaux et/ou associatifs sont moins importants. Il est donc plus facile d’aller se coucher et de se lever lorsque notre corps nous donne les principaux signaux.
Beaucoup rapportent souvent se sentir « fatigués », comme une chronicité de la fatigue, et riches en vitamines et en café. Ces aides sont-elles une bonne idée ?
Je vous propose de différencier fatigue et somnolence. En fait, certains ont déjà observé que même s’ils se sentaient fatigués, ils ne pouvaient pas s’endormir.
La fatigue est la difficulté à accomplir une tâche physique ou mentale, tandis que la somnolence est l’incapacité à rester alerte.
La réponse à la fatigue est le repos, tandis que la solution au manque de vigilance est le sommeil. Pour l’instant, je vais me concentrer sur le manque de surveillance.
Vous parlez de boire du café, il est indéniable que la caféine a un effet réveil. De plus, prendre un café avant de faire la sieste est une pratique fortement recommandée.
Cet effet d’éveil a également été mis en avant par les services de santé des Armées (quel que soit le pays) qui ont développé des produits (capsules, gélules, chewing-gum) pour maintenir les pilotes éveillés pendant leur mission.
Oui, la caféine peut être utile, mais attention aux boissons énergisantes qui en contiennent et qui ne sont pas compatibles avec l’absorption d’alcool.
Conférence de Patrick Lesage le vendredi 18 novembre 2022 à 14h00, au casino Joa, à Saint-Brevin-les-Pins.
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