La pose d’implants mammaires peut, dans de rares cas, provoquer l’apparition d’un lymphome anaplasique selon l’Agence du médicament. Une liste des risques, des prothèses préoccupantes et un rappel de suivi sont à noter pour les femmes.
[Mis à jour le 27 janvier 2023 à 12h41] Les implants mammaires ont été retirés du marché français en 2019, en raison du risque accru de développer un lymphome anaplasique à grandes cellules, un type agressif de cancer du sang, rappelle l’Agence nationale du médicament (ANSM) . ) dans le journal du 26 janvier 2023. Depuis, l’Association passe en revue tous les types d’investissements lors de leur notification de commercialisation en France. Ce contrôle permet de s’assurer qu’aucun nouveau produit n’est vendu avec la même structure que celui interdit en 2019.
Sommaire
Quels sont les implants mammaires associés au risque de lymphome ?
En 2019, l’ANSM a pris la décision « de retirer du marché les implants mammaires (à surface externe en silicone) macrotexturés et les implants à surface recouverte de polyuréthane », par mesure de précaution et compte tenu de toutes les informations dont elle disposait. Ces prothèses et extensions tissulaires de la gamme Microcell et Biocell de la marque Allergan sont désormais interdites en France. Lire aussi : Il s’agit de l’opération de chirurgie plastique la plus pratiquée au…. Pour certains implants actuellement sur le marché français, rien (selon l’ANSM) n’indique un risque accru de lymphome anaplasique.
Quels sont les risques avec ces implants mammaires ?
« La pose de prothèses mammaires texturées entraîne des risques connus et définis, notamment le lymphome anaplasique à grandes cellules lié au sein (LAGCAIM), décrit dans l’avis de l’ANSM. lymphome anaplasique ». De plus, le risque d’effets secondaires augmente avec le temps de port des implants. Au 17 janvier 2023, l’ANSM a recensé 103 cas de lymphome anaplasique à grandes cellules liés aux prothèses mammaires en France chez 400 femmes porteuses de prothèses mammaires. Ceci pourrez vous intéresser : Rafaëlle Roy révèle qu’elle a subi une chirurgie mammaire et donne…. Environ un tiers des cas concernent une prothèse implantée depuis plus de 10 ans, parfois depuis 30 ans. Mais, l’Institut national du cancer (Inca) tient tout de même à rassurer : « S’il existe une relation confirmée entre la survenue de cette maladie et le port de prothèses mammaires, la prévalence de ce problème reste faible ». De nombreuses interrogations subsistent, notamment sur les causes possibles de l’apparition de cette maladie.
C’est quoi le lymphome anaplasique ?
Le lymphome anaplasique est une forme rare mais agressive de cancer du sang, qui se manifeste souvent par un gonflement du liquide autour de la prothèse. A voir aussi : Pharmacies de garde : les professionnels craignent une refonte…. Ce cancer provient d’un type de globules blancs présents dans le système lymphatique : les lymphocytes T Cette maladie touche les organes lymphoïdes comme les ganglions lymphatiques ou la rate, avec parfois des manifestations cutanées.
Quels sont les symptômes à surveiller si on a des prothèses mammaires ?
Les femmes doivent être conscientes des signes cliniques de déséquilibre mammaire :
► Si ces symptômes « surviennent surtout loin de la partie postérieure chez une femme qui a des seins », il faut consulter un médecin, rappelle l’ANSM. « Il est recommandé de faire une échographie. Si cet examen ne suffit pas, l’IRM est recommandée en objectif secondaire, explique l’organisme. Dans tous les cas, à titre préventif, il est important que la personne greffée soit régulièrement examinée par un médecin » , même en l’absence de symptômes afin de vérifier l’état de la prothèse.
Quelles sont les recommandations pour les femmes ?
L’Agence du médicament a émis ses recommandations concernant l’utilisation des implants mammaires :
► Dans le cadre de la chirurgie réparatrice, l’utilisation d’articles préparés n’est pas recommandée, mais elle reste indiquée dans un certain nombre de situations où la composition du produit est utile (selon la forme anatomique, la stabilité, l’expansion et la réduction des tissus. du risque de capsulite d’adhérence) ».
► Dans le cadre de la chirurgie esthétique, l’utilisation de structures internes n’est pas nécessaire, mais elle peut être une option parmi d’autres dans un certain nombre de situations où la structure de l’implant crée un bénéfice (en termes de stabilité, d’augmentation tissulaire et réduisant le risque de capsulite d’adhérence) ».
► Dans le cadre de la recommandation faite par l’ANSM selon laquelle il est préférable d’utiliser des implants mammaires à coque lisse, il vaut mieux « interdire l’utilisation de la texture Biocell d’Allergan », y compris les implants mammaires du même type et les implants en polyuréthane.
► Considérant l’absence de risque de lymphome anaplasique, l’ANSM déconseille d’ajouter (c’est-à-dire de retirer par précaution) l’implant macro-texturé et l’implant à face recouverte de polyuréthane.
Sources : L’ANSM publie de nouvelles données sur le diagnostic des prothèses mammaires, 26 janvier 2023 / Lymphome anaplasique à grandes cellules : leader du traitement des formes controversées, INSERM