Marine, 2 257 € mensuels : « Pour acheter, je sors les poubelles »

Written By Sara Rosso

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Comment partager les charges du colocataire ? Qu’est-ce que le freeganisme et comment le pratiquer solidairement ? Voici quelques-unes des questions que nous abordons dans Règlement de comptes !

Les revenus de Marine

Marine est chercheuse sous statut de fonctionnaire. Voir l’article : Vente Bmw X1 F48 xDrive 18d 150 cv BVA8 M Sport – Année d’occasion 2019 vendu au prix de 30 990 €. Il perçoit un salaire de 1 942 euros net par mois net de précompte mobilier, et il s’estime confortable :

« Je me sens plutôt bien payé. Mon salaire me permet de posséder, d’épargner, de résoudre le dernier de mes problèmes (voiture, santé, vétérinaire…). Mon reste à vivre me convient parfaitement. Je peux en quelque sorte faire ce que je veux quand je veux et je n’ai pas de passe-temps très coûteux. »

Il explique qu’il a de nombreux avantages dans la fonction publique, mais met cela en perspective :

« Certaines de mes primes ne comptent pas pour la retraite, même si elles sont imposables. Au mieux, à partir au plus tard (à 68 ans, donc) j’aurais un peu moins que le Smic actuel. »

En plus de son salaire, elle perçoit un loyer de 315 euros par mois de sa colocataire, qui loue une chambre dans l’appartement qu’elle possède. Au total, elle gère un budget mensuel de 2 257 € par mois.

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L’organisation financière de Marine et de son colocataire

Marine est rarement à découvert et prétend gérer son budget à couteaux tirés. Sur le même sujet : Epoqu’Auto 2022. Les incontournables du salon de Lyon en novembre.

« J’ai un tableur Excel assez précis que je mets à jour régulièrement. J’avance toutes les dépenses éventuelles (nourriture pour chat, dépenses exceptionnelles, charges de copropriété, sorties, vacances, cadeaux que je souhaite offrir, etc.).

Les charges de son colocataire sont incluses dans le loyer mensuel de 315 euros qu’il lui verse. Ce montant n’est pas imposable (jusqu’en 2023, date du changement de loi) au titre du bail « Occupation d’une chambre meublée avec propriétaire occupant ». Les frais de déplacement sont répartis de manière assez variable :

« Je fais la plupart des courses, donc je propose plus de produits de qualité, et ma colocataire est d’accord. J’annonce un budget prévisionnel, je lui donne le montant de sa participation et tout avance. C’est occasionnel car il change régulièrement de travail (il fait des intérims) et parfois il a des périodes où il ne mange jamais dans l’appartement. »

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Les dépenses fixes de Marine

Chaque mois, la trentenaire rembourse un prêt qu’elle a contracté il y a quatre ans pour devenir propriétaire de son appartement de 73 m². Lire aussi : Peugeot Inception (2022), que faut-il attendre du concept-car qui remplacera la e-Legend ?.

« L’appartement est situé au coeur d’une petite ville avec de nombreux commerces. Tout est à portée de vélo ce qui est pratique. Je ne suis pas loin de la montagne, donc les loyers sont assez élevés (à mon avis) mais j’ai fait un bon achat immobilier qui me permet de payer moins cher que le loyer (entre 50 et 100 € de moins par mois je dis, vu la taille et l’état de mon appartement). »

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Sa mensualité s’élève à 550 euros pour un T3 de 73 m², qui lui a coûté 103 000 euros.

« Je n’avais pas d’acompte et j’ai emprunté 115 000 euros pour quelques travaux et frais de notaire sur 20 ans. J’ai profité de taux d’intérêt assez bas, les banques étaient moins prudentes qu’aujourd’hui. »

Il dispose d’environ 190 euros par mois pour les charges diverses de l’appartement, dont les parts de copropriété (maximum 500 euros nivelé sur l’année, qui comprend les ordures ménagères et l’eau courante) et les travaux. A cela s’ajoutent 30€ d’assurance emprunteur et 74€ de taxe foncière. Il paie également une facture d’électricité de 80 euros.

Cela représente un budget total de 924 € par mois.

Il est facturé 52,9 euros par mois pour les abonnements téléphoniques et l’accès à Internet, 10 euros pour les frais bancaires et 42 euros pour les assurances habitation et automobile.

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Réduire ses frais d’essence grâce au vélo

Marine n’utilise sa voiture que pour des déplacements ponctuels : faire de gros achats ou voyager pour le plaisir. Le reste du temps, elle se déplace à vélo, ce qui lui permet de réduire les frais de transport.

« Ma voiture est assez vieille, donc ça me coûte cher. Les frais de maintenance et d’intervention ont un coût, mais c’est fiable et si je veux partir ce n’est pas grave sans avoir à me poser la question.

Je pense me procurer un vélo cargo pour les grandes courses mais j’habite à la campagne, pas loin de la montagne, et n’étant pas très sportif, je ne peux pas franchir le pas de revendre ma voiture et de faire toutes mes balades à vélo ( mousse cardio! ) »

Pour ses deux chats et son lapin, elle dépense en moyenne 65 euros par mois en nourriture et litière.

« Pour les dépenses alimentaires, je fais les poubelles »

Les dépenses alimentaires de Marine sont relativement faibles : 150 euros par mois, repas hors domicile compris. Elle fait très peu de courses et préfère acheter dans les poubelles. Une forme de freeganisme dont elle explique :

« Outre l’essentiel (huile et vinaigre, produits secs comme les pâtes, les pois chiches, le sucre et la farine), je collectionne. Je fais partie d’une minorité de personnes conscientes des trésors que l’on peut trouver dans les poubelles. Entre vêtements, nourriture, meubles… Les poubelles sont devenues une énorme source d’approvisionnement. »

Elle explique qu’elle a quelques endroits préférés pour trouver ce dont elle a besoin :

« Je sais où chercher ma nourriture (pas toujours de saison, régulièrement bio). Quand j’ai besoin ou envie de chercher de la déco, du mobilier neuf, certaines marques sont connues pour jeter facilement. Ça me permet de faire des économies, ça m’amuse.

J’aime redistribuer aux personnes qui ne veulent pas mettre la main à la poubelle, mais pour qui avoir certains produits est un avantage. »

Pour elle c’est aussi une pratique de solidarité orientée vers la redistribution.

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« Au sein du groupe avec lequel je farfouille, il y a des gens qui n’ont pas les moyens d’acheter certains produits, alors je les cherche. Quand il y a peu de choses, je donne la priorité aux autres. Il y a aussi une chose importante : dès qu’on récupère gros des stocks, on fait des redistributions ou des disco-soupes. »

Les loisirs et les craquages de Marine

Marine aime manger au restaurant et y dépense la majeure partie de son budget alimentaire. Parallèlement, il dépense une soixantaine d’euros par mois pour ses loisirs : cinéma, piscine, équipements sportifs…

« J’aime avoir mon propre matériel de sport, parfois j’achète des sacs à dos, des tenues de randonnée, divers accessoires pour nager en eau libre, tout le nécessaire pour partir en raquettes… petit à petit j’achète ce dont j’ai besoin, pour avoir cette liberté de me dire » Tiens, demain on part en raquettes, dans ce coin reculé où il n’y aura personne » sans avoir à se rendre compte ni à attendre l’heure du forfait de ski ».

Son dernier coup de cœur ? Obtenir un permis bateau (fluvial et côtier).

« Je n’avais pas le budget sur mon compte et ça a gonflé dans mon budget vacances. Je pense que j’avais besoin de me faire plaisir car pendant plusieurs étés j’ai dû ‘serrer la ceinture’ (une séparation, un prêt pour se séparer, des dépenses de voiture.. .). »

Elle dépense 20 euros par mois en vêtements d’occasion, une habitude qu’elle a prise après s’être lancé un défi annuel :

« Chaque année, je me fixe le défi de transformer mes dépenses. L’année dernière, je me suis fixé comme objectif de passer à des vêtements 100% seconde main. Le premier était les courses alimentaires (faire plus souvent les poubelles, m’organiser pour consommer ce qui est disponible et de saison).

Cette année, j’ai décidé de ne plus acheter de plantes et de travailler uniquement sur le troc. L’année prochaine, je pense essayer de réduire mon budget disponible en mettant de côté plus d’argent. »

L’épargne de Marine

Chaque mois, elle met de côté 615 €, dont 300 € de son salaire et 315 € du loyer payé par sa colocataire. Il paie également les primes exceptionnelles qu’il reçoit de temps à autre et les recettes irrégulières. Ces économies sont destinées à un projet d’adoption :

« L’année dernière, on m’a diagnostiqué un syndrome des ovaires polykystiques et un utérus très polyfibromateux. Je suis en couple depuis 1 an, l’année prochaine j’aurai 34 ans, je ne veux pas me mettre la pression donc l’adoption restera le meilleur projet pour moi ! Je veux être maman un jour, avec ou sans partenaire. J’ai donc entamé le processus pour devenir mère nourricière célibataire. C’est un processus engageant, avec un pacte entre soi qui demande de se préparer et d’accepter d’attendre (peut-être en vain) qu’un enfant ait besoin de moi avec mon profil et mes particularités, mes limites, ma bonne volonté.

L’adoption d’une pupille de l’État français est gratuite, mais à l’étranger ce projet peut coûter cher et il me faudrait plus de 30 000 € de côté. J’espère obtenir ce montant dans environ deux ans. »

Merci à Marine d’avoir répondu à nos questions !

Pour participer à la rubrique, envoyez-nous une brève présentation par email à [email protected], avec pour objet « Réglementation des comptes ». Nous reviendrons vers vous avec la procédure à suivre !

Crédit photo : Kevin Wolf / Unsplash

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