Marre du marketing, une nouvelle génération d’hôteliers veut casser les codes (et les prix) pour mieux séduire les post-ados et les millennials. Notre sélection.
Ce n’est pas une révolution. Juste une émeute. Celle de jeunes hôteliers et architectes, nourris de marketing, qui veulent changer la vie de leurs clients. A Marseille, deux entrepreneurs, Emmanuel Duchange et Mateo Ferrand, à la Maison Juste, 18 chambres, ont repris l’ancien consulat d’Algérie. Pas de réception, mais un hôte volant et une clé numérique, à télécharger sur votre mobile. Tables faites de bouteilles recyclées, armoires ajourées, bibliothèque minimaliste, fauteuils vintage… Tout est local et met en valeur la jeune création marseillaise, dans des valeurs soi-disant éco-responsables. Ici, nous misons sur la qualité et l’espace. Du matériel au top, des salles lumineuses, des services 4 étoiles et une salle bibliothèque ultra accueillante, avec de bons vieux vinyles pour alimenter la bande son. Grand chic à des prix choquants. Cent euros pour des chambres pour deux, trois ou quatre, avec vue sur la Bonne Mère, dans l’un des meilleurs emplacements de Marseille, à deux pas de la rue de Paradis et du Vieux Port.
Uniquement à domicile. A partir de 100 € la chambre.
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Pilo sur les pentes
Cet esprit de partage se ressent à Lyon, sur la colline de la Croix-Rousse. Dans le cadre protégé d’un ancien pensionnat, la Montée des Carmélites, où Pilo a ouvert, 45 chambres, 200 lits, mi-hôtel, mi-auberge de jeunesse, et un ensemble étonnant : anciennes salles de classe transformées en capsules-dortoirs, chambres individuelles à la japonaise avec mobilier raffiné, chaise Palissade des frères Bouroullec et un bar pour l’unique garde-robe. Couleur terre de sienne, bleu cobalt ou sable. Ceci pourrez vous intéresser : Loir-et-Cher : Le camping ombragé de Thoré-la-Rochette plus…. Benjamin Clarens et Yann Martin (Cut Architectures), à la manœuvre, ont notamment réussi dans un lobby hybride : espace de coworking, bistrot locavore et club avec DJ. Un concept que l’on doit à l’imagination de Mathieu Castel, ingénieur en architecture et paysagisme, et de Jérémie Cormier, diplômé de l’Essec, baskets en denim, parfaites incarnations de la nouvelle ère de l’hôtellerie française.
Pylône (Tél. : 04 28 01 86 00). A partir de 50€ la chambre, 20€ le lit en dortoir.
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Motel en montagne
Dans le même esprit, Leslie Johns et César Lassarat, fondateurs de Pitaya Group, ont imaginé à quelques kilomètres de Chamonix, en lieu et place d’un ancien Mercure, le Wanderlust Motel, 89 chambres et un décor seventies. Pour les meubles, fabriqués sur mesure dans des usines françaises et dénichés ici et là. Une tête de lit en toile cirée imprimée d’un zigzag coloré, des porte-bagages et des étagères en tôle donnent du caractère aux chambres monochromes qui s’ouvrent d’une large baie vitrée sur la montagne. Sur le même sujet : Comment préparer et financer vos obsèques ?. L’esprit du motel californien avec un restaurant inspiré des diners américains et un cortège d’anglicismes s’y sont rencontrés : « fast check-in », « no check-out », « coffee-shop » et « chill attitude »… Le vocabulaire d’une nouvelle génération et de ceux qui veulent le séduire.
Wanderlust Motel Chamonix (Tél : 04 50 53 26 22). A partir de 150€ la chambre.
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