Marseille : Procès requis contre l’hôpital de la Conception après la mort d’un patient porté disparu

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L’hôpital de la Conception à Marseille en novembre 2006 (photo d’illustration). – MICHEL GANGNE / AFP

Les défauts de surveillance de Jean Ligonnet, patient de 72 ans, à l’hôpital de la Conception à Marseille ont-ils causé son décès ? C’est l’hypothèse présentée par le procureur de Marseille, qui a requis début janvier un jugement contre l’établissement pour « meurtre involontaire » et « non-assistance à personne en danger » après le décès du septuagénaire en août. 2019, BFMTV l’a appris.

Le 19 août 2019, Jean Ligonnet s’est rendu à l’hôpital de la Conception. Depuis plusieurs mois, le septuagénaire, atteint de démence sénile liée à la maladie d’Alzheimer, vient pour une séance de chimiothérapie pour soigner un cancer de la moelle osseuse. Habituellement, un chauffeur de taxi le dépose, attend qu’il se fasse soigner et le ramène à la maison de repos où il habite. Mais ce jour-là son traitement a été retardé et Jean Ligonnet a dû attendre.

« Une fugue prévisible »

Arrivés vers 11 heures, ce n’est qu’à 14 heures que l’équipe médicale s’est rendu compte de la disparition du vieil homme. Lire aussi : L’hôpital Foch ouvre son premier centre de santé pluridisciplinaire à La Défense. Immédiatement, des enquêtes sont organisées, la famille parcourt les couloirs de l’hôpital, les rues de Marseille et lance même un appel à témoins dans le journal La Provence.

Deux semaines plus tard, le corps de Jean Ligonnet est découvert au 6e étage, dans une aile désaffectée de l’établissement, dans un état de décomposition avancé, révèle l’autopsie.

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« L’évasion de M. Ligonnet était prévisible, note un rapport d’expertise versé au dossier d’enquête et cité par La Provence. La décision de le garder a été prise dans la précipitation, mais les locaux et l’encadrement n’étaient pas adaptés au patient. »

A l’époque, le directeur adjoint de l’AP-HM avait indiqué que « chacun se sent responsable » de ce décès mais avait estimé qu' »aucun signe de sa présence n’avait été détecté », affirmant que tout avait été fait pour le retrouver. « Il aurait été préférable qu’il soit accompagné. Il était confus et fou », a toutefois souligné l’entraîneur. « L’AP-HM a procédé à une analyse immédiate des causes possibles de cet incident et a déployé tous les moyens pour signaler et enquêter, cependant les équipes continuent de s’entraîner et de s’exercer régulièrement en relation notamment avec les forces de l’ordre », réagit la direction. sur BFMTV.com.

« A ce stade, nous n’avons aucune notification du juge d’instruction. Si l’AP-HM devait être déférée devant le tribunal pour homicide involontaire et non-assistance à personne en danger, elle se mettra à la disposition de la justice. fournira toute information utile et coopérera ». en toute transparence avec les autorités judiciaires », poursuit-elle.

Une information judiciaire a été ouverte. Au terme de ces investigations, le parquet de Marseille a requis le 4 janvier un procès pour « meurtre » et « non-assistance à personne en danger ». La décision dépend désormais du juge d’instruction chargé du dossier de suivre ses réquisitions et de renvoyer l’établissement devant le tribunal correctionnel ou de classer l’affaire sans suite.

Article original publié sur BFMTV.com

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