Invité par le député Jean-François Rousset, le ministre délégué à l’Accès aux soins a validé le site d’implantation du futur hôpital médian de la commune de Saint-Georges-de-Luzençon.
« Une enseigne pour un nouvel hôpital et une lettre d’intention pour un projet de CPTS (Communauté Professionnelle Terre Santé, ndlr) au sud de l’Aveyron. Voilà deux bonnes raisons d’être un ministre heureux. Les mains vides à Paris. »
Répondant à l’invitation du député Jean-François Rousset, Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée à l’Aménagement du territoire et aux Professions de santé, s’est rendue hier en Sud Aveyron pour valider enfin le projet d’hôpital. Recevoir les équipements d’ici 2028.
« Au plus tard dans 5 ans »
« Après des années de travail acharné sur un projet, disons-le sereinement, toutes les planètes sont maintenant alignées pour voir ce projet d’hôpital se concrétiser bientôt, le succès comme toujours est le fruit d’un effort collectif. Ici sera un hôpital. Ceci pourrez vous intéresser : Philophobie : causes, symptômes, qu’est-ce que c’est ?. Le dernier de 5 ans, un vrai dont tout le monde peut être fier d’un bel instrument. L’intérêt général a prévalu. »
Une annonce certes très attendue, mais qui a fait sourire les maires de Millau et de Saint-Affrique. « Le cerveau tourne, Emmanuelle Gazelle nous a accueillis, maintenant il faut agir au plus vite pour prendre en charge l’offre de soins sur notre territoire. »
vite? « En 2028 au plus tard », poursuit le maire qui n’oublie pas « la nécessité du quotidien ». « Cette vision nous donne une bouffée d’air frais, mais nous sommes particulièrement mobilisés pour ne pas fermer nos hôpitaux par manque de personnel ou problèmes techniques. » Le dernier souvenir d’une maternité contrainte de fermer ses portes un week-end faute d’anesthésistes a laissé des traces.
Et si la possibilité de voir la première pierre posée l’an prochain est rassurante, elle n’élimine pas les problèmes que connaissent tous les territoires français, « l’immense désert médical », qui a très faim.
« Tout va se construire »
Un hôpital de taille moyenne, même neuf, a-t-il vocation à résoudre le problème du désert médical ? Cette question, qui revenait régulièrement dans les échanges avec les élus et les personnels de santé, le ministre n’a eu de cesse de le prouver. « Répondre à l’accès aux soins, c’est essentiel, donc pouvoir développer de telles structures même en milieu rural, avec un réseau routier très adéquat d’après ce que j’ai vu, c’est bien. Lire aussi : Le jour de la grève, la RATP volera… un taxi !. Et puis il y aura tout ça. . »
L’hôpital comme offre de soins, comme moyen d’accès ou comme moyen d’attirer de nouveaux entrants dans les établissements, a très tôt fait face à des désengagements massifs. Constatant que l’augmentation du numerus clausus n’aura d’effets que dans une petite décennie, les jeunes praticiens ne considérant pas toujours la médecine comme un sacerdoce, le secrétaire d’Etat a précisé qu’« aujourd’hui il nous faut trois médecins pour en remplacer un ». », il sait que les sept prochaines années seront « très difficiles » de ce point de vue.
« On manque de tout »
« On parle de médecins, de spécialistes, de pharmaciens, mais aujourd’hui c’est simple, on manque de tout. Mais ce sont tous les professionnels de santé dont on a besoin », demande-t-il pour alerter sur les difficultés d’amener les pharmaciens d’hier à répondre à ceux qui n’ont jamais cessé de se former. Voir l’article : Météo en France : les conseils de Mac Lesggy pour garder sa maison au frais en été. gardiens pour eux. « Reconnaître qu’il sera toujours plus facile d’attirer les soignants avec un nouvel hôpital, qui reste beaucoup plus attractif qu’un hôpital moins neuf », a répondu le ministre.
Sur ce dernier point, « tout est à faire », a-t-il admis, et expliqué que cela peut l’être avec « des solutions collectives et plurielles » pour résoudre l’épineux problème de la désertification médicale. Un problème préoccupant auquel sont confrontés la quasi-totalité des territoires français, l’Ile de France en premier.
« Il y a autant de réponses que de territoires, précise Agnès Firmin Le Bodo, mais ce qui dit attractivité des métiers dit aussi attractivité des territoires. Les deux vont de pair. On peut avoir des métiers attractifs mais si le territoire n’existe pas, il Ça ne marche pas. C’est bien de développer les deux en même temps. Avec une offre de logement pour les médecins, les stagiaires, les étudiants, par exemple… C’est le but. C’est un défi collectif. »
Face à ce défi, le Département, très volontariste sur le sujet, a déjà annoncé vouloir orienter une enveloppe de 30 millions d’euros « au moins » pour aménager l’accès au futur hôpital médian, et la Région veut s’en emparer entre ses propres mains. toute la partie « L’Aveyron est un territoire vraiment inspirant, conclut le vice-président régional Vincent Bounes. La moyenne d’âge des médecins est la plus jeune d’Occitanie. Maintenant les jeunes il va falloir réussir à les garder.