Mise en place d’une prime de réparation des équipements électriques et électroniques en décembre 2022

Written By Sara Rosso

Rédactrice passionnée depuis plus de de 15 ans. Sara vous trouve les dernières infos

De 10 euros pour une bouilloire ou un grille-pain à 45 euros pour un ordinateur : les Français devraient bénéficier mi-décembre d’une « prime » pour réparer leurs appareils électriques et électroniques, selon franceinfo. Il s’agit d’un coup de pouce sans précédent pour prolonger la durée de vie des équipements et réduire les déchets. Ce fonds de réparation, prévu par la loi économie circulaire de début 2020, entrera en vigueur le 15 décembre, avec une première série d’appareils concernés, suivie d’autres catégories d’équipements à partir de 2024.

Une trentaine d’appareils éligibles

Doté de 410 millions d’euros sur six ans, son financement est assuré par les industriels, à travers les éco-organismes chargés de gérer la fin de vie des appareils. Dès la mi-décembre, les particuliers pourront se rendre chez l’un des 500 premiers réparateurs agréés (labellisés « QualiRépar »), et bénéficier d’une remise forfaitaire sur leur drone ou hotte en panne. A voir aussi : Assurance-chômage, travail, sécurité… Un programme chargé pour le Conseil des ministres. Parmi la trentaine de types d’appareils au choix : cafetière filtre, fer à repasser (10 euros), aspirateur, perceuse/visseuse, lecteur DVD, home cinéma, lecteur de musique, vélo, trottinette (15 euros), console de jeux, enceinte (20 euros), cave à vin, lave-linge, réfrigérateur/congélateur, tablette, téléphone portable (25 euros), TV ou vidéoprojecteur (30 euros).

L’année 2024 s’ouvrira aux friteuses, imprimantes, aliments et autres fours à micro-ondes. En 2025, les climatiseurs mobiles, les sèche-cheveux, les ventilateurs seront inclus… Les produits sous garantie (légale, commerciale ou par assurance) seront exclus. « Cette prime correspond à la logique du pouvoir d’achat, pour réduire le coût de la réparation », explique Nathalie Yserd, directrice générale d’Ecosystem, qui gère ce fonds avec un autre éco-organisme, Ecologic. « Tout ce qui contribue à augmenter la durée de vie des produits profite à l’environnement, en évitant l’épuisement des ressources naturelles », ajoute-t-elle, traitant toutefois « avec humilité » un dispositif « pionnier en Europe ».

À Lire  BTC Markets devient le premier échange cryptographique australien à obtenir une licence de services financiers

Assurance RC : Les exclusions de garantie doivent être claires et précises
Ceci pourrez vous intéresser :
Nathalie Levray | le 13.01.2020|Marchés privés, FranceAjouter ce(s) sujet(s) à ma newsletter…

Un coup de pouce jugé insuffisant par certains

Aujourd’hui, environ 10 millions de réparations sont effectuées chaque année en France, où environ 1,5 milliard d’équipements électriques et électroniques sont en circulation. Objectif : Augmenter ce volume de réparations de 20 %. « Tout le coup de pouce qui peut aider à la réparation est favorable », souligne Alice Elfassi, responsable juridique de Zero Waste France, qui juge néanmoins ce montant « bien inférieur à ce qu’on espérait ». L’ONG « Les Amis de la Terre » a présenté un recours en annulation du décret de création du fonds devant le Conseil d’Etat. Voir l’article : Permis de conduire. 240 millions de points retirés en 30 ans. Une nouvelle assurance pour les automobilistes ?. Les associations regrettent la division par deux de l’enveloppe financière, après d’intenses discussions entre les parties : l’Etat a réduit de 20 % à 10 % le taux minimum de prise en charge des réparations.

Selon les deux éco-organismes, les forfaits devraient correspondre à environ 20% du coût moyen de réparation. Cela suffira-t-il à convaincre le consommateur, d’abord motivé par le prix puis par le sérieux du réparateur, selon une enquête de l’Ademe ? « Le seuil psychologique au-dessus duquel il préférera acheter un nouvel article est estimé entre 25 et 30 %. Le but est donc de s’en rapprocher », souligne Nathalie Yserd.

Voir l’article :
Qu’est-ce que l’AMC ? Il s’agit de la complémentaire santé plutôt que…

« Cela ramène de l’humain »

Le nombre de réparateurs agréés doit également être élargi : 1 500 sont attendus d’ici 2023, et 10 000 d’ici 2027, toutes catégories confondues (indépendants, constructeurs après-vente, distributeurs après-vente). Pour obtenir le label QualiRépar, délivré pour trois ans, chacun doit avoir déposé sa candidature auprès d’un organisme certificateur (Bureau Veritas, SGS ou AFNOR), et répondu à un référentiel (compétences, transparence des prix…). Lire aussi : Racine Bordeaux renforce ses rangs et annonce l’arrivée de nouveaux co-fondateurs : Anaïs Maillet, Jean Montamat, Anne-Laure Dagorne et Alice Simounet..

À Lire  Assurance-chômage : le projet de loi doit être définitivement adopté aujourd'hui au Parlement

Parmi les premiers agréés, la maison chartraine qui vend et répare de l’électroménager près de Chartres. Sa gérante Emilie Lecuyer espère que cette prime « aidera le processus de réparation » : « Il faut arrêter de gaspiller ! Je préfère le faire durer 5 ans de plus. Et si le client est content, au bout de 5 ans il achètera chez moi. être accompagné, ça rend la personne, le savoir-faire ». Et même si certains appareils ne sont pas dévissables, ou sont moulés en une seule pièce, « les marques autorisent tout de même la réparation », note-t-elle. Un « indice de réparabilité » est donc progressivement mis en place en France sur certains équipements, pour aider le consommateur dans son choix au moment de l’achat.

Voir l’article :
Le 20 septembre, la Compagnie nationale des comptes (CNCC) et le Conseil…