Parents depuis quelques mois, Alexandre*, 28 ans, et Antoinette*, 27 ans, souhaitent mettre à jour leur planification financière pour optimiser leur nouvelle épargne après quelques années de turbulences budgétaires.
La situation

Qu’il s’agisse d’Alexandre finissant ses études et des dettes qui l’accompagnent, de leurs premières années de travail à des conditions avantageuses dans le secteur bancaire, du financement de leur premier achat immobilier et de l’arrivée de leur premier enfant : la vie d’Alexandre et d’Antoinette et leurs agendas financiers et budgétaires , ces dernières années, tout sauf calme. A voir aussi : Quand Apple devient une néo-banque.
Maintenant qu’il s’est un peu stabilisé, ils ont trouvé que leur budget familial se dirigeait vers 2 000 $ par mois en argent gratuit. Ils souhaitent optimiser l’utilisation de cet argent pour compléter une épargne encore très appauvrie, tout en tenant compte des aspects fiscaux à court et moyen terme.
« Le financement de notre première maison est déjà bien rodé depuis cinq ans, avant que le taux fixe de 1,79 % ne soit atteint l’an dernier, juste avant la forte hausse des taux d’intérêt pour éviter l’inflation », a expliqué Antoinette à La Presse.
« Mais pour aller de l’avant, nous hésitons quant à nos prochaines priorités en matière de finances personnelles. Par exemple, nous voulons mettre en place un régime enregistré d’épargne-études [REEE] pour notre enfant. Cependant, est-il judicieux en ce moment où notre système d’épargne enregistré fiscalement avantageux Les comptes [REER et CELI] restent très faibles avec de gros montants de cotisations inutilisées des deux côtés ? », demande Antoinette.
« Si nous établissons un REEE pour notre enfant, y aura-t-il des considérations fiscales entre mon conjoint et moi en fonction de la provenance des cotisations ? Aussi, lorsque le REEE de notre enfant est au maximum annuel, comment prioriser les cotisations entre nos REER ou nos CELI ? »
De plus, le couple s’interroge sur la bonne façon de tenir compte dans cette planification financière du début, en janvier prochain, des remboursements de capital sur les 70 000 $ restants des prêts étudiants d’Alexandra.
Cette dette est actuellement financée au taux préférentiel en vigueur majoré de 1 %.
Les chiffres
Antoinette, 27 ans
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Alexandre, 28 ans
REER : 5 500 $
Actif non financier commun
CELI : 15 000 $
Principaux débours du budget familial
Régime de retraite à prestations déterminées : rente évaluée à 84 000 $ (61 % du salaire projeté) à partir de 65 ans Lire aussi : Estorik obtient un financement de Bpifrance pour digitaliser les concessions.
Compte d’épargne non enregistré : 15 000 $
Ressources financières personnelles :
Les conseils

REER : 0 $
CELI : 15 000 $
Régime de retraite à prestations déterminées : rente évaluée à 60 700 $ (environ 49 % du salaire projeté) à compter de l’âge de 65 ans.
Passif personnel : 70 000 $ en prêts étudiants (le remboursement commence en janvier 2023)
Résidence familiale : Environ 500 000 $
Obligations totales : hypothèque de 435 000 $ (taux fixe de 5 ans 1,79 %)
Résidence : 35 000 $/an
Mode de vie : 25 000 $/an
Cotisations à un REER, à un CELI et à un REEE futur : Cotisations prévues d’environ 24 000 $ en 2022
La situation et les questions d’Alexandra et d’Antoinette ont été soumises pour analyse et avis à Julie Tremblay, planificatrice financière et conseillère en sécurité financière aux bureaux de Québec et de Lévis d’IG Gestion de patrimoine.
Julie Tremblay a également été membre du conseil d’administration de l’Institut québécois de planification financière (IQPF) entre 2019 et 2022.
« Selon leur budget, le jeune couple dispose de 2 000 $ d’économies par mois. C’est un bon début pour mettre à jour leurs priorités financières », déclare d’emblée Julie Tremblay.
D’abord, maintenant qu’ils sont parents, « commencer à cotiser au REEE de votre enfant est une façon extrêmement avantageuse d’épargner et d’investir », confirme Mme Tremblay.
PHOTO ERICK LABBÉ, ARCHIVES LE SOLEIL
Julie Tremblay, planificatrice financière et conseillère en sécurité financière chez IG Gestion de patrimoine
« Ils peuvent cotiser jusqu’à 2 500 $ par année; montant pour lequel ils peuvent demander des subventions auprès de 30% des gouvernements. Lorsque leur enfant retourne aux études postsecondaires, le montant accumulé dans le REEE peut être retiré à titre de revenu partiellement imposable [bourses et gains en capital cumulatifs] au nom de l’enfant. Les parents peuvent décider de récupérer le capital ou de le laisser à l’enfant », explique Julie Tremblay.
Pour mettre en place ce REEE, il recommande qu’Alexandre et Antoinette fassent une « cotisation prévue » de 208 $ par mois à partir de leur épargne dès maintenant.