L’entrepreneur dirige MSB (1), une entreprise qui propose des solutions originales pour lutter contre la souffrance et la fatigue au travail.
Quelle est l’origine de la création de votre entreprise ?
Nous avons lancé MSB en 2018, avec mon associé et mari, Yann Pierron. Considérant le grand nombre de personnes qui se retrouvent dans la douleur au travail, nous avons décidé de proposer des solutions efficaces pour lutter contre le stress et la fatigue au travail. Les derniers chiffres nous disent que 44% des personnes qui travaillent sont en détresse psychologique. Ce chiffre monte à 52 % pour les infirmières et à 64 % pour les personnes travaillant dans les services RH (ressources humaines). Pour les managers, on tourne à 40%.
Face à cette situation, que proposez-vous ?
Une offre préventive et curative destinée aux particuliers et aux entreprises. Pour ce faire, nous entendons favoriser la qualité de vie en milieu professionnel, car en plus d’être bénéfique pour le bien-être de tous, elle est économiquement rentable. C’est pourquoi nous avons mis en place une structure unique en France. Je m’explique : généralement les entreprises passent par des plateformes en ligne qui les mettent en relation avec des thérapeutes. Nous sommes déjà là, implantés au cœur des entreprises Millenium. Nous disposons d’une véritable plateforme de soins où travaillent douze professionnels diplômés spécialisés dans les thérapies courtes et les médecines douces.
Décrivez votre démarche…
Nous intervenons à deux niveaux. Tout d’abord au sein des entreprises elles-mêmes, avec l’aide de la direction et des RH. Il est important de faire un travail de prévention sur la souffrance des salariés dans leur environnement de travail. Pour les salariés, nous proposons un vrai contact avec la plateforme thérapeutique dont je viens de vous parler. À mon avis, il est important de « retirer » les personnes souffrantes de leur milieu de travail, pour une période d’action thérapeutique, même courte. Cela permet de sortir du cycle infernal, des arrêts maladie et de la prise de médicaments. Mais pour obtenir des résultats, il faut avoir la dynamique du salarié, mais aussi de l’employeur. Notre travail consiste à clarifier cela et à aider à sa mise en œuvre.
Quelles sont les causes de cette souffrance ?
Si on parle des causes, on peut dire de manière simple qu’elles découlent d’un déséquilibre. Celle qui existe entre les aspirations de la personne, en tant que salarié, et la réalité de ses conditions de travail. Dans ce registre, ce sont souvent les personnes les plus engagées qui sont les plus touchées. De plus, comme ils sont très motivés, les managers ont souvent tendance à leur en demander plus. Il y a aussi le problème de la reconnaissance dans les entreprises et du management inadapté. Les personnes que je viens de décrire en souffrent plus que les autres.
Qu’entendez-vous par mauvaise gestion ?
C’est souvent un ensemble de choses. Je pense à l’encaissement des tâches, à l’avalanche de mails, à la rencontre, au manque de sens dans le travail et comme je l’ai déjà dit au manque de reconnaissance.
Comment cette souffrance se manifeste-t-elle ? Quand devient-il pathologique ?
Il y a tout un symptomatologie physique et émotionnelle. Elle va de l’irritabilité à l’agressivité en passant par l’insomnie et le dos et les maux de tête. Si tous ces signes perdurent dans le temps, on passe à la pathologie.
Faites appel à nos services (sourire) et comprenez que le bien vivre au travail se construit et profite à tous. Employeurs en tant que salariés.