Ils ont été condamnés à des peines de deux à quatre ans de prison par le tribunal correctionnel.
Il est 5h20 le 15 décembre 2021 lorsque les douaniers interceptent une Mercedes au péage du Boulou dans le sens Espagne-France. 127,5 kg de pollen de cannabis sont stockés dans le coffre. Nabil, le Montpelliérain, seul à bord, est interpellé.
Au même moment, une BMW bleue immatriculée 34 arrive et fait demi-tour lorsqu’elle aperçoit les douaniers. Les enquêteurs apprendront qu’il était tenu par Iliès et appartenait au père de Chaïb, un acolyte.
Ces deux personnes ont été interpellées le 11 janvier, en même temps que Zakaria, un troisième Montpelliérain, dont l’ADN avait été retrouvé dans la Mercedes louée pour l’occasion.
Iliès a reconnu faire partie du convoi rentré en France le 15 septembre, précisant avoir barré la route au volant d’une BMW également chargée de plus de 125 kg de haschich.
Le Montpelliérain a également expliqué qu’une voiture dans laquelle se trouvaient Chaïb et Zakaria, équipée de fausses plaques, ouvrait la voie aux deux autres. Les enquêteurs ont retrouvé un message envoyé par Chaïb à ses collègues leur demandant de sortir de l’autoroute avant le péage, ce qu’ils n’avaient pas fait.
« Je prenais 300 ballons de protoxyde par jour »
Surtout, Iliès avait confirmé que Zakaria était le chef des opérations. C’est ce dernier qui aurait demandé à Iliès d’attendre qu’un inconnu vienne chercher du hash, à Figueres, après son demi-tour au Boulou. Ceci pourrez vous intéresser : BMW F 700 GS 798CC 2018 à 8990€ à AVIGNON – Occasion. Mais Iliès en aurait profité pour cacher deux ballots dans les buissons, qu’il serait venu récupérer plus tard… avec la voiture de Zakaria !
Est-ce cela qui aurait tendu la relation entre les deux hommes ? Pourtant, Iliès a accusé Zakaria de lui avoir tiré dessus sans le toucher, de l’avoir frappé à la tête avec ses fesses, et d’avoir pris sa voiture et son téléphone. Iliès s’est alors rétracté, mais a confirmé aux enquêteurs avoir reçu des menaces et avoir eu peur d’être tué.
Après avoir accompli huit à onze mois de garde à vue, les quatre Pailladin, âgés de 25 à 28 ans, ont été déférés mercredi devant le tribunal correctionnel. Seul Iliès était encore détenu dans cette affaire. « Je prenais 300 ballons de protoxyde d’azote par jour, je ne me souviens de rien », a-t-il déclaré. « Il travaillait depuis 2015 et n’avait jamais été condamné pour stupéfiants avant de tomber dans l’addiction », a plaidé son avocat, Me Marc Gallix.
L’enquête a montré que des membres de cette équipe avaient effectué deux voyages à Séville, fin août et début septembre. Mais selon Nabil, « la livraison n’était pas prête ». « Cela en dit long sur leur organisation », a relevé son avocat, Me Hayet Djefaflia.
Deux prévenus absents au délibéré
Pour illustrer cet amateurisme, Me Luc Abratkiewicz a rappelé que Chaïb avait utilisé « la voiture de son père ». Me Cyril Malgras a déclaré « qu’il n’y avait aucune preuve contre Zakaria dans cette affaire ». Il a notamment rappelé « qu’aucune odeur de cannabis n’avait été détectée dans le coffre de la BMW par le chien spécialisé dans la détection de drogue ». Les zones d’ombre entourant ce trafic n’ont pas empêché la condamnation des quatre hommes. Sur le même sujet : Pour Mercedes USA, l’alimentation électrique des véhicules est une option.
« C’est quand même fou que deux prévenus (sur quatre) soient absents du délibéré. » La présidente du tribunal n’a pas pu contenir son étonnement ce mercredi.
Zakaria, condamné à 4 ans de prison, et Nabil, condamné à 30 mois de prison, étaient partis au moment du prononcé de la peine. En conséquence, un mandat d’arrêt a été émis contre les deux hommes.
Iliès et Chaïb ont écopé respectivement de 30 et 24 mois de prison. Tous les quatre ont comparu notamment pour association de malfaiteurs, trafic de stupéfiants, entre autres infractions.