Mortalité infantile inattendue : quelles en sont les causes ?

Rédactrice passionnée depuis plus de de 15 ans. Sara vous trouve les dernières infos

Posté le: 15/12/2022 09:00

La mort inattendue du nourrisson est une priorité de santé publique. Elle touche en moyenne 280 bébés par an en France. La période la plus critique court du 2ème au 4ème mois de l’enfant. Beaucoup de décès pourraient être évités en respectant certains comportements et habitudes.

Le syndrome de la mort inattendue du bébé (SMSN) est la première cause de décès de bébés entre un et un an. C’est une priorité de santé publique. Cet événement cruel et dramatique a lieu le plus souvent pendant le sommeil de l’enfant. Sur le même sujet : Tuto : comment fabriquer une écharpe pour bébé ?. Il était pourtant en bonne santé. Rien dans ses prédécesseurs connus et dans son histoire ne prédisait cette mort. Chaque année, en France, 280 enfants sont concernés en moyenne.

Les mots «mort subite» sont couramment utilisés pour désigner la mort de bébés inattendus, ce qui n’est pas tout à fait exact. Lorsqu’un bébé meurt sans raison apparente, toute une série d’audits et de recherches sont menées pour identifier les facteurs et les causes du décès. « Lorsqu’une solution n’est pas donnée, ce qui est rare, on parle alors de mort subite du nourrisson », explique le Dr Inge Harriewjn, pédiatre au centre de référence de la mort subite du nourrisson au CHU de Montpellier et le président des centres de la société nationale de référence pour les centres de décès inattendus du nourrisson (ancremin).

Le pic critique de la mort inattendue du nourrisson est entre 2 et 4 mois

À l’échelle internationale, on parle de syndrome de la mort inattendue du bébé jusqu’à l’âge d’un an. « En France, on inclut les enfants de moins de deux ans », précise le médecin. A voir aussi : François handicapé expulsé de son domicile à St-Denis : « Mon fils handicapé et moi devons maintenant dormir dans ma voiture ». Dans 90 % des cas, la mort inattendue du nourrisson concerne des nourrissons de moins de 6 mois, avec un apogée critique entre 2 et 4 mois. « C’est l’âge de développement où le tout-petit est très fragile. »

Les enfants nés prématurément, ayant un faible poids à la naissance ou exposés au tabac avant et après la naissance présentent des risques plus importants. « Cependant, rien ne peut être prédit ou suivi. Ça ne se voit pas sur eux. » Les causes du MIN sont multifactorielles. « Ces enfants sont exposés au stress environnemental. Ils sont mal couchés sur le ventre. Ils ont trop chaud. Ils ont une infection virale… Ils n’ont pas le capacité à se protéger, à faire face à ces difficultés car ils sont petits, dépendants, vulnérables. »

Le tabac, consommé pendant la grossesse et après la naissance de l’enfant, est l’un des facteurs de risque les plus importants. « On le retrouve dans de nombreux cas de MIN quand on fait des examens pour essayer de comprendre », insiste le Dr Inge Harrewijn. « Une étude américaine portant sur 20 000 bébés décédés a montré que le risque est présent dès une cigarette. Et augmente, bien sûr, plus la consommation est élevée. »

35 centres de référence en France

Il existe 35 centres de référence des morts inattendues du nourrisson (MIN) en France, fédérés depuis 2013 au sein d’une association dont le siège est situé à Montpellier. Ils accompagnent notamment les familles, assurent la prévention et la formation, participent à la recherche sur les facteurs MIN. Ils sont à l’origine du registre national des MIN qui répertorie des données épidémiologiques précises et complètes, identifie de nouveaux facteurs de risque de MIN, aide à développer la recherche scientifique, organise des conférences internationales, etc.

Le mauvais couchage, première cause de la mort inattendue du nourrisson

Le sommeil est un élément central de la sécurité des jeunes enfants. « Il s’agit de la principale cause de mortalité infantile inattendue. On ne le répète jamais assez mais il faut coucher l’enfant sur le dos », a poursuivi le médecin. Lire aussi : Rieux-Volvestre. Elisabeth Crespo, reine de l’artisanat et du bien-être. Jamais sur le ventre ou sur les côtés, positions qui rendent la respiration plus difficile. En 1986, il y avait en moyenne 1 500 MIN par an en France. En 1994, le message de prévention « Back on my back » a réduit les décès de 75 %.

Il est conseillé de ne pas surchauffer la pièce où dort l’enfant (entre 18 et 20 degrés) et de préférer les lits à barreaux pour faire circuler l’oxygène. A faire sans installer de tour de lit où le bébé peut poser son visage et s’étouffer. Choisissez du matériel de puériculture neuf et/ou en excellent état. « Nous évitons ce qui est usé, cassé, rapiécé. »

Lors de l’utilisation d’un lit de voyage, certaines précautions doivent être prises. Le pédiatre du centre de référence des morts subites du nourrisson du CHU de Montpellier prévient : « On a tendance à rajouter un matelas. L’original suffit. Lorsque l’enfant bouge, il peut facilement se glisser entre les deux matelas et le drame survient rapidement.

Ne pas trop immobiliser le bébé pour qu’il puisse se défendre, respirer

Les couettes surdimensionnées ou en trop grand nombre doivent être bannies du lit, ainsi que les gadgets et les oreillers dans lesquels l’enfant peut s’étouffer. « Si l’enfant a l’habitude de s’endormir avec son doudou, on le sort du lit une fois endormi. » Les pentes, telles que les remontées mécaniques inclinées, peuvent être dangereuses. « Le bébé va rétrécir. Le menton glissera sur la poitrine. La respiration sera difficile. »

Il faut se passer des appuie-tête, des dispositifs de retenue pour bébé qui empêchent l’enfant de bouger. « Immobilisé, le bébé ne peut pas se développer normalement et se protéger, dégager ses voies respiratoires », ajoute le médecin. L’enfant doit pouvoir bouger librement. Ne vous emmaillotez pas trop. « Les surbulettes, aussi appelées gigoteuses, sont très adaptées au confort des bébés. Ils font également partie des produits phares qui sont inclus dans le premier sac des mille jours ou le sac de bienvenue remis dans certaines maternités. »

Les chaises de sol ne sont pas recommandées pour les jeunes enfants. Leur biais est parfois trop élevé. L’enfant s’effondre, ce qui peut entraîner des difficultés respiratoires. L’allaitement offre une protection supplémentaire. « Cela ne signifie pas que les mères doivent être obligées d’allaiter », a déclaré le Dr Inge Harrewijn. On pense que l’allaitement pendant les six premiers mois de l’enfant réduit le risque de décès inattendu.

Faire dormir l’enfant dans la chambre parentale

Micro-réveils fragmentaires du sommeil. Ce sont des phénomènes que l’enfant contrôle dès la naissance. Des études ont établi que les bébés souffrant du syndrome de mort subite du nourrisson (MIM) ont moins de contrôle sur leur respiration et leur rythme cardiaque. « Il semble qu’ils n’aient pas cette capacité de régulation », a déclaré le Dr Inge Harrewijn, pédiatre au centre de référence pour la mort subite du nourrisson au CHU de Montpellier et président de l’Association nationale des centres de référence pour la mort subite du nourrisson.

C’est pourquoi l’Organisation mondiale de la santé recommande de garder l’enfant dans la chambre principale jusqu’à six mois. « Je le recommande pour moi jusqu’à ce qu’il ait un an », a déclaré le médecin. L’enfant doit cependant dormir dans un lit séparé du lit de ses parents afin de respecter la proximité du couple de son dernier, de lui donner des repères, des règles pour qu’il devienne autonome. « En étant dans la même pièce, il y a plus de vigilance et de surveillance. Le bébé sent la présence des parents. Il entend des bruits comme la respiration, le ronflement. Par conséquent, son sommeil n’est pas profond et peut mieux le réguler. »

Voir l’article :
Un homme accusé d’avoir agressé sexuellement une petite amie a invoqué avec…

À Lire  Comment choisir un porte-bébé confortable pour le bébé et pour soi ?