Moto : « Il y a un effet Quartararo », assure le président de la Fédération française

Written By Sara Rosso

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Publié : 08/05/2022 – 17:34 Modifié : 08/05/2022 – 17:32

Tremblay-en-France (AFP) – « Il y a un effet Quartararo » pour les motards français suite au sacre du Français en 2021, premier champion du monde tricolore de MotoGP, affirme à l’AFP Sébastien Poirier, président de la Fédération française de moto.

Question : Qu’est-ce que le sacre de Fabio Quartararo a changé pour la FFM ?

Réponse : « Avoir un champion du monde comme Quartararo sur le podium avec deux Français (Johann Zarco, deuxième français qui monte régulièrement sur les podiums en MotoGP, ndlr), comme nous l’étions l’an dernier et cette année, c’est positif pour les motards, pour le sport automobile et pour tous les petits qui rêvent d’être champion du monde. L’occasion de s’identifier au champion de France et de voir l’influence que ce champion a dans son pays mais aussi dans le monde est extrêmement positive. On a la chance d’avoir deux pilotes qui sont vraiment disponibles et qui essaient de transmettre, donc c’est un vrai plus pour cette génération de pouvoir rêver d’être Fabio. À mon avis, la vision globale de la moto est également plus positive. Nous l’avons vu dans les chiffres de la campagne de première licence en septembre, a battu un record de tous les temps. Alors est-ce « l’effet post-Covid » ou est-ce l’effet Quartararo ? Je pense que c’est l’effet Quartararo. »

Q : Des talents comme Quartararo et Zarco se font remarquer très jeunes. Comment devenir un futur champion ?

R : Je pense qu’il faut faire très attention à son niveau sportif à huit, neuf ou dix ans. Construire un master s’inscrit dans la durée. Il y a de nombreuses étapes à franchir. On le voit avec Fabio Quartararo : on savait dès le plus jeune âge qu’il était extrêmement rapide et avait une équipe extraordinaire (très jeune parti pour l’Espagne, il y a remporté le championnat national en 2013 et 2014, une référence chez les jeunes, ndlr. ). en Moto3 ou Moto2, ce n’était pas facile. Il a vraiment explosé en MotoGP donc il n’y a pas de vérité. Ce qu’il faut faire, c’est s’approprier, rencontrer les enfants, les suivre longtemps. Parfois un très bon enfant, très jeune, peut ne pas franchir le seuil à 17-18 ans ».

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Q : Que peut-on attendre des Français à l’avenir ?

R : « Je rêve que dans sept à huit ans nous pourrons voir les fruits du travail que nous faisons aujourd’hui (…). On voudrait que la France soit égale à l’Espagne dans le secteur, pour qu’on ait une pyramide beaucoup plus large à la base et donc beaucoup plus haute. J’aimerais aussi pouvoir découvrir la moto à tout âge, à tout niveau, dans toutes les disciplines. »

Q : Mathis Bellon, un motocycliste de huit ans, a été tué lors d’une course en Italie fin juillet. Comment gérer ça?

R : « Nous avons survécu au drame avec la mort d’un jeune cycliste, et c’est un drame auquel nous ne sommes pas habitués et heureusement nous ne nous y habituerons jamais (…). Le vélo était sa vie. très heureux sur la moto. C’était vraiment quelque chose qui le passionnait et ça ne le respecterait pas vraiment d’associer la moto à quelque chose de négatif (…) Aujourd’hui il y a un travail d’aide avec des enfants qui l’ont connu (…) Nous n’organisez pas de cours de moto ou d’activités sportives, tant que ne pas survivre à ces moments fait partie de toute activité humaine.Il est indéniable que la pratique du sport, et pas seulement de la moto, est associée à des risques. s’ils prennent un emploi pour minimiser ce risque, pour que les jeunes comprennent qu’ils ne doivent pas se mettre dans une situation à risque, qu’ils comprennent leur niveau, pour ne pas s’exposer inutilement au danger ».