N’agis pas comme…

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Les inégalités mises en lumière par votre journaliste Cédric Thévenin en page 5 d’Acadie Nouvelle le 21 janvier sont une triste réalité. Dans la province, les dépenses en loisirs et en culture ont augmenté de 46 %, tandis que les dépenses en restauration et en hébergement ont augmenté de 40 % depuis le début de la forte inflation.

Sans chiffres officiels, pour ceux qui vivent de l’aide sociale ou de la seule pension de vieillesse, je dirais qu’il est tombé à 90 %. Il vaut mieux ne pas être parmi les plus pauvres.

Lors de mon premier voyage hors de la province, j’ai rencontré des gens fatigués à mort et des enfants tellement fatigués qu’on ne sait plus quoi leur donner.

Après avoir été poliment invité, j’ai commencé à m’inviter. Pour l’une d’elles, c’était la première fois depuis longtemps qu’elle recevait une invitation officielle. Par contre, elle ne se souvenait pas d’avoir partagé un bon repas en bonne compagnie.

Au cours de nos nombreuses conversations, j’ai appris avec étonnement que la souffrance des pauvres n’est pas leur pauvreté, mais que personne n’a besoin de leur amitié. Ça m’empêche de bien dormir, si je n’avais pas compris plus tôt que la souffrance des pauvres, c’est qu’on n’a pas besoin de leur amitié. Cette ignorance me fait un peu honte.

De plus, que se passe-t-il lorsque la pauvreté vous oblige à être seul avec vos questions, avec vos angoisses, avec votre peur que la maladie progresse parce que vous n’avez pas les moyens de vous déplacer pour un contrôle ?

La solitude émotionnelle, l’isolement et le manque d’amitié sont une drogue aussi mortelle que les surdoses de drogue, mais plus invisible.

La recherche de la compréhension était mon espace intérieur, un voyage sur la route la moins fréquentée.

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