Le krach boursier crée aussi des opportunités. Jetez un coup d’œil à Thermador, une entreprise très bien gérée, qui connaît une croissance rentable depuis plus de vingt ans presque sans interruption, incontournable en France dans le domaine du renouvellement énergétique, dont les actions sont tombées en septembre à un plus bas en deux ans, un peu plus de 60 euros, pris dans la tempête générale qui a secoué les marchés, et qui se négocient aujourd’hui à 95 euros. Depuis début octobre, alors que le Cac 40 reprenait 15% (signes de décélération de l’inflation aux Etats-Unis, le calme est revenu au Royaume-Uni après le chaos provoqué par la politique budgétaire de l’éphémère Première ministre Liz Truss et les résultats d’entreprises non si catastrophique au troisième trimestre, avec des bénéfices qui ont globalement continué à grimper pour ceux qui composent l’indice parisien), l’action Thermador a rebondi de 40 %.
Mi-octobre, le revendeur de robinetterie de plomberie, chauffage ou climatisation (73.000 articles référencés), qui vend principalement aux circuits de distribution spécialisés et aussi un peu aux magasins de bricolage grand public, a fait état d’un chiffre d’affaires au troisième trimestre (+14 %, soit +10,8% en neuf mois) mieux qu’attendu par les analystes financiers. Grâce à son « pricing power », l’entreprise iséroise a pu augmenter plus facilement ses prix de vente, puisque sa clientèle est composée à 80 % de professionnels. « Les hausses de prix qui ont été annoncées au début de l’été [dans la division] pour le grand public semblent difficiles à surmonter mais n’empêchent pas Mecafer/Domac [forte demande de groupes électrogènes pour garantir l’électricité] et Dipra [pompes et jardin et piscine accessoires de piscines pour piscines, accessoires de plomberie, gaz, chauffe-eau et chauffage] en nette progression sur ce troisième trimestre, contrairement à ce que nous pensions », notait alors le bureau d’analyse financière de Portzamparc.