Dans la métropole de Lyon, Yacine témoigne de l’attente interminable pour obtenir une réponse de la commission départementale qui examine les demandes de droit au logement des cadres (Dalo).
« On se voit à la maison« , m’a-t-il dit au téléphone. Avant de rectifier : « enfin… la petite chambre plutôt ». Je comprends mieux pourquoi quand je rentre chez moi. Yacine (le nom a été changé) habite depuis plus de deux ans dans un studio de moins de 20m2 situé dans une petite ville proche de Lyon, avec sa femme et ses trois enfants mineurs.
Une salle de bain sur la gauche après la porte d’entrée, un petit couloir avec placards et kitchenette. Puis la fameuse « petite chambre ». Dix mètres carrés, tout au plus.
Un lit est installé contre le mur du côté nord. Même chose du côté ouest, sous la fenêtre. Et deux lits superposés sont accolés à la cloison côté sud. Un matelas placé dans un coin est « bloqué » le soir au milieu de ce qui reste d’espace libre, pour faire un cinquième lit.
Depuis plus d’un an, Yacine et sa famille attendent la réponse de la commission départementale chargée d’étudier les demandes de droit au logement des cadres pour la métropole de Lyon.
« On vit comme dans une boîte de sardines », se lamente le père de famille.
« Le directeur de l’université de ma fille m’a dit : ‘Votre fille est une bonne élève, mais elle dort en classe.’ Pourquoi pensez-vous ? Parce qu’il ne peut pas bien dormir ici dans ces conditions. Lire aussi : A partir de quel âge peut-on mettre Bébé dans un porte-bébé ?. On vit comme dans une boîte de sardines ».
Au printemps 2021, après des tentatives infructueuses pour obtenir un appartement chez un propriétaire social, Yacine dépose un recours auprès de la préfecture du Rhône sous Dalo, le droit au logement exécutoire. Pour une raison difficilement contestable : les logements surpeuplés.
Mais plus d’un an après, lui et sa famille attendent toujours que leur dossier soit examiné par le service préfectoral et la commission départementale d’examen des dossiers (Comed).