Paris – Le centre médical de garde recherche des médecins généralistes bénévoles pour l’été

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A cause d’une crise de goutte, d’un abcès ou encore d’une entorse, d’une pneumonie… les patients se succèdent, à la tombée de la nuit, dans un home médicalisé parisien, certains envoyés par les urgences débordées.

12 mai 2022 – 13:27, mis à jour le 12 octobre 2022 – 18:54

« On veut que les patients aient une alternative aux urgences » quand les cabinets médicaux ont baissé le rideau, et aussi « que les urgentistes tiennent le coup », a expliqué à l’AFP le Dr Antonin Mathieu, gérant de ce magasin ouvert dans la ville. enceinte. de l’hôpital Tenon dans le 20e arrondissement, mais tenu par des médecins libéraux.

Son premier patient n’est pas le cas « le plus fréquent », dit-il. Arrivé avant le début des consultations, ouvertes entre 20h00 et 00h00, l’homme est porteur d’une MST, « une vraie urgence ». Il est terrifié et n’a pas osé voir son médecin généraliste.

Comme suite, un homme apparaît, sans médecin, mais avec un abcès très douloureux, alors le Dr Mathieu prévoit l’incision au bloc opératoire pour le lendemain. Puis un jeune homme avec « un problème de peau ».

« Impossible de trouver un rendez-vous chez un dermatologue avant juillet. Je suis donc allé aux urgences où l’infirmière m’a dirigé vers la crèche. Je ne savais pas que ça existait », raconte le patient, qui vient d’éviter les 08h00 estimées. attendre : 30. (pour toute personne qui arrive aux urgences debout).

« Le soutien de la médecine de ville est apprécié pour la prise en charge de ces patients qui ne nécessitent pas l’utilisation du plateau médical technique d’urgence », explique le Dr Hélène Goulet, chef du service des urgences de l’hôpital Tenon (AP-HP). « La cystite est très douloureuse, elle nécessite une consultation en urgence mais pas aux urgences », ajoute-t-il.

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Saluant ce « partenariat ville/hôpital réussi », désormais pérenne mais qui a nécessité « beaucoup d’énergie » de part et d’autre pour se mettre en place, le Dr Goulet note toutefois qu’il ne résout pas le principal problème des urgences : « trouver des lits pour hospitaliser les patients qui en ont besoin – et ainsi désengorger le service – et être en nombre suffisant, tant sur le plan médical que paramédical, pour pouvoir fonctionner correctement ».

Un agent de sécurité de l’hôpital vient de ramener un patient des urgences. Visiblement battu et énervé, il gémit puis s’endort sur son siège. Elle est remplacée par une jeune femme « qui travaille beaucoup » et pense avoir une angine blanche. Puis un jeune homme qui « a mal au pied » mais qui n’a pas de médecin pour le soigner.

Une consultation en maison médicale coûte 100€ de moins qu’aux Urgences

« Nous ne venons pas ici quand nous avons un autre choix », explique le Dr Mathieu, qui travaille également dans une maison de retraite du quartier. « The MMG est le bon lieu pour réintégrer les patients dans un circuit d’accès aux soins, par exemple en faisant le lien avec les médecins traitants (ou confrères du quartier), et en travaillant avec les réseaux de ville », ajoute-t -La.

Tout en réalisant des « économies de santé ». « Une consultation ici coûte cent euros de moins que ce qu’elle coûte aux urgences », soit « un peu plus de 300. Sur le même sujet : J’ai essayé : les crèmes de nuit.000 euros d’économies pour la Sécurité sociale en un an », explique-t-il.

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Aujourd’hui, Paris compte cinq centres médicaux de garde. En plus des services d’urgence, le 15, des médecins généralistes, des clubs sportifs de quartier ou Doctolib réfèrent des patients. Qui peut aussi venir directement.

Une quinzaine de médecins bénévoles assurent ces gardes chaque nuit, ainsi que le dimanche. Mais embaucher « n’est pas facile ». « On veut à tout prix éviter de devoir fermer en août, ce qui n’est pas du tout mérité », s’inquiète Antonin Mathieu. « Pour que les 170 médecins généralistes de district aient envie de les rejoindre, les coursiers sont prêts à partir et des visites au poste de garde sont organisées.

En 2021, le taux de participation des médecins généralistes au service de garde repart à la baisse. Comme raisons principales, les conseils départementaux de l’Ordre des médecins évoquent notamment la baisse de la démographie médicale, l’intensité de l’activité diurne, le prix des événements, une plus grande importance accordée à l’équilibre vie professionnelle/vie privée…

« Et nous n’aimons pas tous les urgences » ou les horaires décalés, ajoute Antonin Mathieu. Mais si pendant deux ans assurer cette permanence a été pour lui avant tout un acte militant, « maintenant on y gagne très bien sa vie », ajoute-t-il.

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