A l’entrée du parc, certains passants semblaient surpris et déçus par les drapeaux portés par les bénévoles de l’association PAZ (Paris Animaux Zoopolis). Le tout s’est affiché vendredi 5 août devant le parc Monceau à Paris pour dénoncer la pratique des balades à poney. Ils accusent également la Ville de Paris et les exploitants de ne pas respecter la charte « bien-être animal ».
Créé en 2012, Paris Animaux Zoopolis a multiplié les campagnes. Elle compte plus de 300 000 signatures à ses pétitions pour plus de 200 événements. Co-fondée par Amandine Sanvisens, elle dément des règles qui ne sont pas appliquées : « Nous sommes allés dans de nombreux parcs, de nombreuses fois, nous avons fait plusieurs signalements qui montrent que les points les plus élémentaires ne sont pas respectés. »
En regardant la charte, il est en effet écrit que le poney doit avoir un accès libre et constant à de l’eau douce et à une nourriture appropriée. Il doit également avoir des jours de repos obligatoires. Amandine précise toutefois qu’elle a fait « un rapport d’une trentaine de pages » sur le non-respect des règles de la charte, rien n’a vraiment changé selon elle : « Ils nous ont dit qu’ils partageaient nos constatations. Suite à cela, il a été annoncé qu’ils allaient adresser une mise en demeure aux opérateurs entre le 15 mai et le 15 juin pour s’y conformer.
Mais voilà, selon l’association, la majorité n’a pas appliqué ces mesures après le 15 juin. Face aux demandes du PAZ, la Ville de Paris aurait alors dit « qu’elle ne résilierait pas » les contrats des opérateurs.
Pour la Ville de Paris, aucun animal ne subit de maltraitance. Si une charte a bien été adoptée par le Conseil de Paris en juillet 2021, la Ville de Paris précise qu’il s’agit de « nouvelles règles déterminées pour des activités très anciennes, qui jusqu’à présent n’avaient pas fait l’objet d’une réglementation ».
Dès lors, la situation se serait améliorée « pour la sécurité des clients mais aussi l’accès à l’eau et à la nourriture pour les poneys ». Analyse confirmée par Stéphane Michaud, fondateur d’Animaponey : « En 30 ans, nous avons été en contact avec plusieurs associations animales, comme la SPA ou la Fondation Bardot, qui n’ont jamais eu de problème à chaque signalement. ont été des sondages qui n’ont jamais rien montré de négatif à notre sujet. »
Si l’association PAZ regrette l’absence de sanctions, la Ville de Paris promet d’être vigilante. En cas d’infraction, le « responsable sera sanctionné » par des « contrôles aléatoires » par la police municipale.