Pas de décision d’extradition pour l’ancien patron de FTX de retour…

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La descente aux enfers continue pour Sam Bankman-Fried. L’ancien responsable de l’échange de crypto-monnaie FTX a de nouveau été placé en garde à vue lundi. Il s’attendait à une éventuelle extradition vers les Etats-Unis mais celle-ci, pour le moment, n’est pas à l’ordre du jour aux Bahamas où il est incarcéré, ont rapporté les médias locaux.

C’est la conclusion de sa brève comparution devant un magistrat à Nassau. L’homme, surnommé « SBF », est arrivé au tribunal peu après 10h00. (heure locale) lundi matin dans un fourgon noir des services pénitentiaires, vêtu d’une chemise blanche et d’une veste de costume sombre, selon un photographe de l’AFP. Il est finalement retourné dans sa cellule peu de temps après. L’un de ses avocats a même déclaré au local Eye Witness News qu’il n’avait pas été informé de cette audition, et a jugé cette nomination « prématurée ».

Arrêté le 12 décembre, l’ancien dirigeant avait finalement décidé de ne pas s’opposer à son extradition vers les Etats-Unis, contrairement à ce qu’il avait initialement prévu. Cependant, la justice américaine compte le juger pour huit chefs d’inculpation, dont escroquerie électronique, blanchiment d’argent et violation des lois électorales.

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Spéculation, mensonge et achat d’influence

Autrefois une star montante de la cryptographie, dirigeant une entreprise évaluée à 32 milliards de dollars plus tôt cette année, SBF a été accusé d’avoir fraudé des clients et des investisseurs qui ont investi leur argent dans ses sociétés FTX et Alameda. Plus précisément, il lui est reproché d’avoir utilisé, depuis la création de FTX en 2019, l’argent déposé par des clients qui souhaitaient spéculer sur les crypto-monnaies pour financer l’activité – et les paris risqués – de sa société de courtage et l’investissement Alameda. Ceci pourrez vous intéresser : Quelle est la chambre idéale pour bien dormir ? Voici toutes les recommandations. Plusieurs milliards de dollars apportés par les clients FTX restent par ailleurs introuvables à ce jour.

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Il est également accusé d’avoir menti aux financiers qui ont prêté de l’argent à Alameda et aux investisseurs de FTX sur la véritable santé financière de l’entreprise. Il a finalement utilisé l’argent « volé » à ses clients pour verser des dizaines de millions de dollars à des politiciens, tant démocrates que républicains, et a ainsi tenté d' »acheter de l’influence » à Washington, selon le procureur fédéral de New York Damian Williams.

Les régulateurs des marchés financiers ont déposé des plaintes civiles dans le même temps. Le gendarme boursier l’accuse d’avoir menti à des investisseurs sur les liens entre ses deux sociétés et d’avoir utilisé l’argent de ses clients pour faire « des investissements risqués, des achats immobiliers somptueux et des dons politiques importants ». Quant à l’agence en charge des produits dérivés (CFTC), elle l’accuse pour sa part d’escroquerie et de fausses déclarations.

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Suite à ces allégations, d’abord révélées dans la presse, de nombreux clients FTX se sont précipités pour vendre leurs actifs stockés sur la plateforme sans que celle-ci ne puisse répondre à cet afflux de demande. Par conséquent, il a déposé son bilan et l’avocat John J. Ray III a pris l’initiative. Fin novembre, il devait quelque 3,1 milliards de dollars à ses cinquante premiers créanciers et la liste pourrait s’allonger en fonction de ce qui ressortira de la revue stratégique des actifs du groupe et de ses filiales par le nouveau patron.

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