L’Etat étend son soutien aux entreprises qui ont des difficultés à rembourser leurs prêts garantis (PGE). Bercy a annoncé mercredi la prolongation de l’accord de marché signé l’an dernier avec les banques et la médiation du crédit, sous l’égide de la Banque de France, qui permet d’étaler le remboursement des échéances du prêt jusqu’à dix ans, contre les six normaux. ans.
Initialement signé pour un an le 19 janvier 2022, ce dispositif durera donc jusqu’au 31 décembre 2023. L’an dernier, environ 260 entreprises ont pu « étaler leur PGE de 2 à 4 années supplémentaires par rapport au planning initial, avec maintien de la garantie de l’Etat », indiquent le ministère de l’Economie et des Finances, la Banque de France et la Fédération bancaire française (FBF), dans un communiqué commun.
Faible sollicitation
Le programme est réservé aux entreprises qui ont emprunté jusqu’à 50 000 euros auprès de PGE et qui ont des difficultés à rembourser. Voir l’article : Beanstock : Faciliter l’investissement immobilier locatif. Après étude du dossier par la médiation du crédit, cette entité, appuyée par la Banque de France, décide si oui ou non les remboursements peuvent être étalés dans le temps, sans alourdir le coût de la garantie.
Le dispositif peine également à convaincre les entreprises. A ce jour, environ 600 dossiers de restructuration ont été instruits par la médiation, soit moins de 0,1% du total des PGE accordés depuis le printemps 2020. C’est peu comparé aux 5% d’entreprises qu’elles pourraient rencontrer des difficultés à rembourser leurs prêt, selon aux prévisions de la Banque de France.
A Bercy, on rappelle que les 5% correspondent à ce qui est attendu sur le long terme et en cumul sur toute la durée des prêts, et que dans cette phase les problèmes identifiés sont bien inférieurs à ce chiffre. Cette faible demande se justifie également par une méconnaissance du système de médiation, qui doit donc être mieux promu.
Du côté des TPE et des PMI, on craint que la demande de reprogrammation du PGE n’entraîne un déclassement pour l’entreprise concernée, qui pourrait alors avoir des difficultés à obtenir de nouveaux financements. Car la démarche, qui s’apparente à une restructuration de dettes, conduit à un défaut de paiement.
Un contexte qui se tend
Dans le contexte actuel, le gouvernement craint qu’un nombre croissant d’entreprises aient besoin de plus de soutien. « Le contexte économique pour 2023, marqué par les conséquences de la crise de l’énergie, est susceptible d’entraîner des difficultés de trésorerie pour certaines entreprises. A voir aussi : Continuez aujourd’hui… Legrand. Pour renouveler cet accord de marché pour l’année 2023, tous les acteurs concernés s’engagent à accompagner les entreprises en réelle difficulté. avec remboursement pour trouver une solution adaptée à leur situation.
Deux ans et demi après le lancement du dispositif PGE, un tiers du montant des prêts accordés a déjà été remboursé, sur un montant total d’environ 143 milliards d’euros. Pour la plupart des quelque 685 000 entreprises qui en ont bénéficié, les premiers remboursements ont commencé l’année dernière.