Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la « photophobie » ne désigne pas une peur irrationnelle de la lumière, mais une hypersensibilité voire une intolérance à celle-ci. Il ne s’agit pas d’une pathologie en tant que telle, mais d’un ensemble de symptômes pouvant relever d’une pathologie oculaire, neurologique ou psychologique.
« Nous sommes tous sensibles à l’inconfort lorsque nous regardons le soleil, lorsque nous sortons d’une pièce sombre après un long moment ou lorsque nous entrons en contact avec des surfaces réfléchissantes (eau, neige, sable, etc.). Cependant, l’inconfort est passager et nos yeux s’adaptent rapidement. Les personnes photophobes ne supportent même pas la moindre source de lumière – naturelle ou artificielle », explique le Dr. Damien Gatinel, chirurgien ophtalmologiste et chef de service à l’Hôpital de la Fondation Rothschild. Cependant, le degré d’intolérance varie selon l’origine du trouble.
Quels sont les symptômes de la photophobie ?
Quels sont les symptômes de la photophobie ?
Selon l’intensité du trouble, la photophobie peut provoquer un léger inconfort ou des symptômes plus graves, selon la cause : Sur le même sujet : Frotter les cuisses : nos conseils pour éviter les irritations en été.
Parfois, d’autres signes peuvent également apparaître :
A noter : ces symptômes peuvent être déclenchés par une exposition à la lumière naturelle (lumière du soleil, lumière des surfaces réfléchissantes, réflexion de l’eau ou de la neige, etc.) ainsi qu’à la lumière artificielle (néons, lampes, écrans, etc.).
Quelles sont les causes de la photophobie ?
Quelles sont les causes de la photophobie ?
« Une personne ne devient pas photophobe sans raison. L’hypersensibilité à la lumière est toujours associée à une pathologie spécifique », insiste le chirurgien ophtalmologiste. Voir l’article : Canicule : les 5 conseils de Jimmy Mohamed pour faire face aux fortes chaleurs !. En effet, il peut y avoir des causes oculaires, neurologiques ou psychologiques.
Les causes oculaires :
Les causes neurologiques :
Les causes psychologiques :
La photophobie peut également avoir une origine psychologique et est associée à la dépression ou à d’autres troubles comme l’agoraphobie, qui peuvent provoquer des crises de panique intenses.
Prendre certains médicaments Sur le même sujet : Flexibiliser l’emploi des personnels de santé en Nouvelle-Calédonie – Nouvelle-Calédonie la 1ère.
La prise de certains médicaments
Enfin, certains médicaments peuvent provoquer une dilatation pupillaire, responsable d’une photophobie transitoire (notamment les médicaments à base de tropicamide). De même, la prise de certains médicaments peut entraîner une sensibilité accrue à la lumière.
Combien de temps dure la photophobie ?
Combien de temps dure la photophobie ?
La photophobie peut être intermittente ou chronique. Sa durée est très variable : si la photophobie est associée à une pathologie, par exemple ophtalmologique, elle s’arrêtera après le traitement de cette dernière. Dans le cas d’une migraine, la photophobie associée ne durera que le temps de la crise. Cependant, s’il est associé à une maladie ou à un choc ayant provoqué une dilatation permanente de la pupille, il peut persister.
Les yeux clairs sont-ils plus exposés ?
« La couleur des yeux n’est pas vraiment un indicateur de sensibilité à la lumière », explique le Dr. Damien Gatinel. En clair, les yeux clairs ne seraient pas plus sensibles que les yeux noirs ou marrons. Les utilisateurs de lunettes ne sont pas non plus plus photophobes.
Cependant, les personnes atteintes d’albinisme sont plus susceptibles de développer une photophobie. « Ces patients sont très perturbés par une forte lumière, car leur tissu pigmentaire est atrophié : la lumière traverse à la fois l’iris et la pupille », explique le chirurgien ophtalmologiste.
La photophobie est-elle grave ?
Est-ce que la photophobie est grave ?
« La photophobie est un signe avant-coureur qui nécessite une visite chez le médecin », insiste l’expert.
En fonction des symptômes associés, rendez-vous chez un médecin généraliste (surtout si vous remarquez de la fièvre, des cervicalgies ou des nausées, qui sont des symptômes de méningite) ou un ophtalmologiste (surtout si vous remarquez des rougeurs ou si un seul œil n’en peut plus ). lumière).
Le diagnostic de photophobie repose sur un examen clinique et un examen détaillé (historique des symptômes, antécédents médicaux, questions d’hygiène de vie, etc.).
Selon le diagnostic clinique, le médecin peut prescrire divers tests pour vérifier la présence de troubles sous-jacents.
Il n’y a pas de « traitement standard » pour gérer la photophobie. C’est ce qu’on appelle « étiologique » : cela dépend de la cause diagnostiquée par le médecin. Il peut s’agir d’antibiotiques, de larmes artificielles, de crèmes topiques, etc.
Dans tous les cas, il existe plusieurs recommandations pour éviter au maximum la gêne :