Publié le 31 janvier 2023 à 16:43
Nous avons toujours été actionnaires de la société, avant même que Sartorius AG ne reprenne Stedim en 2007 ! Je ne suis donc pas inquiet de la sous-performance récente du titre, qui est principalement due à l’effet de déstockage temporaire de certains clients. Ces phénomènes se sont déjà produits en 2008-2009 et en 2017. Sartorius Stedim est le véhicule idéal pour s’exposer à la croissance du secteur mondial des biotechnologies sans prendre de risque sur une molécule spécifique. Le groupe profite de nombreuses avancées médicales récentes : anticorps monoclonaux, vaccins à ARNm (potentiel important en oncologie), thérapie génique, ou encore les très prometteurs ADC (anticorps conjugués).
De plus, l’entreprise fait partie d’un petit club très fermé avec seulement trois grands leaders à ses côtés : Merck Millipore, Thermo Fisher et, enfin, Danaher. Leur équipement et leurs produits jetables sont répertoriés dans la documentation d’approbation des médicaments biologiques, de sorte que le laboratoire est « captif », offrant une visibilité rare. La disparition progressive de l’activité liée au Covid, conjuguée au déstockage périodique des clients, explique la croissance plus modérée des ventes cette année, mais elle devrait retrouver son énergie normale à partir de 2024 (environ +15% par an), ce qui a été confirmé par la revue en hausse récente par rapport à l’objectif 2025. Le PER 12 mois n’est pas très pertinent pour ce type d’entreprise. Il est mieux valorisé par le DCF (actualisé des flux de trésorerie futurs). Son potentiel de revalorisation est réel, à condition toutefois que les taux longs se stabilisent.