Publié le 28 novembre 2022 à 07:00 Mis à jour le 29 novembre 2022 à 09:44
30,8 ans. C’est l’âge moyen des salariés du conseil selon la dernière enquête du Syntec qui réunit les acteurs du secteur. En effet, 81% de la population active a moins de 35 ans. Les jeunes sont le carburant de ce secteur dont la masse salariale a doublé en dix ans et dont le chiffre d’affaires en 2021 avoisinait les 8 milliards d’euros (soit +12% par rapport à 2020), selon le Syntec Conseil (1).
« L’enjeu aujourd’hui est de retenir les jeunes talents. On les perd un peu trop vite à notre goût ! déplore Sami Rahal, président de la Fédération française des cabinets pluridisciplinaires (F3P), qui regroupe sept cabinets (BDO, Deloitte, EY, Grant Thornton, KPMG, Mazars et PwC). Selon les dernières estimations du Syntec, un quart de l’effectif quitte son poste chaque année. Qu’attendent concrètement les (jeunes) consultants de leur employeur à l’heure où l’on s’attend à parler « d’arrêt tranquille », de « recherche de sens », « d’équilibre vie pro-vie perso » ? Réponse en cinq points.
Prêt à s’investir… mais plus à n’importe quel prix
« Aux heures de pointe, je travaille parfois des journées de 7 h à 23 h, au bureau, chez moi ou chez le client. Nous faisons souvent le travail de plus d’une personne. Le jeune consultant d’une vingtaine d’années, qui a témoigné sous couvert d’anonymat, est employé depuis trois ans par un cabinet de conseil en stratégie américain. Lire aussi : Insurtech de la semaine : Vendredi, une priorité pour le logement. Ce qu’il dit de « bizarre », c’est que tout le monde considère ce rythme comme « normal », personne ne vient le « féliciter ». C’est pourtant bien plus que la majorité des cadres français (en moyenne 8,6 heures par jour en 2019, selon l’INSEE). Même pour en dégoûter certains ? Pour Marie*, 32 ans, ex-consultante au BCG, il n’y a pas de triche. « C’est le deal de départ : on sait qu’on va beaucoup travailler, on a signé pour ça ! »
Mais aujourd’hui la tension est particulièrement palpable. Alors que l’entreprise poursuit sa croissance à un rythme soutenu (+10% en 2022, selon les estimations du Syntec), la pénurie de talents se fait de plus en plus sentir, avec une période post-Covid marquée par des licenciements plus importants qu’à l’accoutumée, des acteurs du secteur. A tel point que dans l’un des bureaux parisiens des Trois Grands (Mckinsey, Bain, BCG), les associés se sont interrogés. « Ne faudrait-il pas ‘capter’ cette croissance, c’est-à-dire refuser des commandes, car au-delà d’un seuil on ne peut plus garder les équipes – la charge de travail devient trop importante – et on n’a pas assez de temps pour constituer les nouvelles équipes. » « , lâche, perplexe, l’un d’entre eux.
La procrastination n’est pas la norme dans ce métier. Au contraire, la difficulté de la tâche, l’intensité de l’effort, l’investissement total contribuent au prestige de la profession. « Nous sommes attachés à la figure du consultant qui revient en héros d’une mission difficile mais accomplie », avoue Nicolas Bartel, associé responsable RH chez Eurogroup consulting. Et le terreau est fertile parmi les jeunes recrues des grandes écoles nourries dans cette course à la performance. A l’image de la préparation qu’elles ont traversée, les premières années dans le conseil sont une sorte de « passage initiatique », analyse Maria Giuseppina Bruna, professeure et directrice de la Chaire d’Entreprise Inclusive à l’Ipag Business School. Certes, c’est dur, mais nous sommes fiers, voire un peu nostalgiques rétrospectivement…
Car on dit que l’aventure humaine et l’adrénaline sont passionnantes. Mais dans leur parcours d’excellence, les débutants n’ont pas appris à se fixer des limites et peuvent se laisser déborder, constate Caroline Mannucci-Strauss, consultante RH freelance depuis deux ans, après un parcours chez EY, Bluestone et Simon-Kucher & Les partenaires. « Combien sont venus pleurer dans mon bureau… Le monde du conseil est une formidable école de commerce, c’est aussi une machine à burnout ! « Dans l’ensemble des équipes d’EY, les arrêts maladie de plus de six mois ont été multipliés par 2,5 en quatre ans, selon l’analyse du bilan social 2021 de l’entreprise par sa jeune intersyndicale.
Peut-être un signe que les consultants s’écoutent davantage ? En tout cas, les entreprises se demandent comment relâcher la pression, misant sur le télétravail et le temps de respiration… Accenture a lancé « la semaine flexible » en juin : les consultants peuvent diviser leur temps de travail en 4 jours, 4, 5 jours ou 5 jours . Au bureau parisien du BCG, une vingtaine de consultants se sont inscrits ces six derniers mois au nouveau programme, le « FleX 10 + 2 », soit dix mois de travail et deux congés sans solde par an. Les initiatives se multiplient également en faveur des jeunes parents, moment critique où l’appel à un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle se fait plus pressant.
« THEY WANT YOU »
En 2023, PwC prévoit d’embaucher 2 500 personnes en France, dont 600 consultants, KPMG prévoit d’embaucher 2 700 personnes, dont 1 000 consultants, Wavestone prévoit d’embaucher 770 consultants, Mazars ouvrira 450 postes de conseil, BCG prévoit d’embaucher au moins 150 consultants en Paris et la même gamme pour une plus petite entreprise comme Bearing Point ou Eurogroup Consulting. A voir aussi : Devis assurance auto : comment obtenir le meilleur et le moins cher grâce à Internet ? – Miroir magnétique. De son côté, Epsa ouvre 200 nouveaux postes (deux fois plus qu’en 2020).
Trop de PowerPoint, pas assez de sens !
Il n’est plus acceptable de revêtir des têtes bien faites et de les utiliser uniquement pour des tâches de base, même pendant trois ou quatre ans (ce qui correspond généralement à la durée d’une carrière de consultant avant de partir pour un emploi). « Il y a dix-quinze ans, on pouvait leur dire ‘dans deux ans, vous serez capable de faire des tâches plus complexes, dans quatre ans, vous ferez autre chose, et dans six ans, vous comprendrez pourquoi nous faisons toutes sortes de choses », explique Sami Rahal. Maintenant, c’est différent. A voir aussi : Prêt immobilier : négociez vos frais de dossier pour faire des économies en 4 étapes simples. On leur donne des pans entiers d’un projet et on leur explique l’importance des missions.
Les managers sont désormais sensibilisés à la nécessité de faire plus de pédagogie, d’être moins directifs, d’être plus attentifs à ne pas froisser « le désir des nouvelles générations de plus d’autonomie, c’est-à-dire dans les tâches, alors que la culture des entreprises traditionnellement celle du test ‘ », note Sébastien. Stenger, chercheur à l’Institut supérieur de gestion et auteur de « Au cœur des cabinets d’audit et de conseil » (Ed. PUF, 2017).
On attend des consultants qu’ils fournissent des « insights », c’est-à-dire des « recommandations ». Souvent « livré » sur slides grâce aux outils de la suite Microsoft Office, le fameux PowerPoint. Mais « conseiller » ne signifie pas nécessairement « faire pour » et peut manquer de substance. « Il y a beaucoup de bêtises, c’est vrai. On nous demande parfois de laisser une empreinte sur des processus que nous évaluons parfois avec le doigt mouillé », soupire un consultant en organisation. Avant de nuancer : « Je vois aussi l’apport de notre accompagnement. En fait, cela dépend tellement des missions et de la zone dans laquelle nous opérons. Une sorte de loterie parfois excitante, parfois décevante.
Cette variabilité des missions est à la fois le gage d’une stimulation quotidienne et l’antidote à l’ennui au travail, mais finalement certains s’ennuient… C’est le cas de Tangi, 29 ans, consultant depuis six ans, qui a choisi de se spécialiser dans les fusions et acquisitions (M&A) de son cabinet bordelais. Il y a trois ans, il en avait assez de « sauter d’une mission à l’autre au bout de trois semaines en moyenne », même s’il admet que c’est ce qui l’a séduit au départ. « J’ai dû faire des missions plus longues, 6 à 12 mois, aux côtés de petites entreprises pour les aider à se faire racheter par la bonne personne. Nous développons un lien intime et humain, ce sont souvent les projets d’une vie, c’est pourquoi j’aime mon métier aujourd’hui. »
Des missions plus longues, mais aussi des missions pro bono en dehors de l’entreprise. Le mécénat de compétences est une formule que de nombreux employeurs ont développée ces dernières années. Concrètement, certains conseillent gratuitement des associations et des start-up, tandis que d’autres distribuent des repas à des personnes en grande précarité. D’autres encore animent des ateliers sur l’orientation, le savoir-être, le monde de l’entreprise en bac professionnel, et des classes de BTS dans les lycées des quartiers sensibles.
Une manière de «donner du temps aux salariés et de les faire participer à des projets à impact», décrypte Sami Rahal. Chez Wavestone, par exemple, plus de 200 collaborateurs (sur 3 300) ont consacré 6 885 jours à des associations ou des acteurs engagés cette année, soit 20 % de plus qu’en 2020-2021. Et cela répond à une réelle attente : les deux tiers des jeunes actifs de 18 à 24 ans souhaitent pouvoir prendre du temps pour s’engager, tout en étant rémunérés (67 %), selon un baromètre de la Fondation Jean-Jaurès et de la Macif publié Le 21 novembre avec l’Institut BVA.
Carrière : et si on cassait la pyramide ?
Dans une carrière de consultant, il y a deux options : vous montez ou vous partez. Et si l’on veut rester, il faut suivre le rythme effréné des « fast-trackers », ces conseillers surdoués qui « sautent les marches ». Quoi d’autre? On « regrade », c’est-à-dire qu’on reste à son niveau encore un an.
Si tout se passe (très) bien, un stagiaire devient consultant junior, puis senior, puis manager, directeur ou encore associé, le graal dans la hiérarchie pyramidale d’une entreprise. Peut-être dans moins de dix ans. La condition ? Que les évaluations et retours à 360° sont tout à fait satisfaisants. « Parce que la gestion est très hiérarchisée, c’est un peu la roulette russe. Il peut très bien arriver que ce soit ultra-dur et rigide », explique Romain*. Ce consultant senior, spécialisé dans le domaine de l’assurance, se dit « préoccupé » pour « devoir » devenir manager Mais – pour l’instant – jouer le jeu, de peur d’être embarqué.
En revanche, pour les plus académiques, ce processus d’évolution nette est rassurant et rassurant. « J’ai l’impression de m’améliorer constamment. Et j’aime ça », confie Sarah*, responsable de la stratégie dans une entreprise américaine. Comme 57% des aspirants consultants interrogés par le Syntec en janvier dernier : l’évolution et les perspectives de carrière font partie des priorités de les jeunes (juste après le salaire, à 58 %).
De plus, le tableau des salaires monte également rapidement. En France, le salaire moyen d’un consultant junior est estimé à 42 325 euros bruts par an selon les dernières données recueillies par Glassdoor. Trois ans plus tard, en tant que senior, cela passe à 60 000 euros bruts par an. Et la fourchette peut aller jusqu’à 371 000 euros bruts par an chez Capgemini, par exemple. « C’est spécifique à leur business model : pour s’assurer que les salaires soient élevés, on a tendance à réduire la masse salariale et à se concentrer sur quelques individus », explique l’auteur Sébastien Stenger.
Pour contrecarrer la linéarité des trajectoires traditionnelles, les jeunes passent de pratique en pratique, voire retournent chez leurs anciens employeurs. Cette agilité n’est pas nouvelle, mais le phénomène tend à s’amplifier. « Aujourd’hui, il y a beaucoup plus de personnes qui quittent une entreprise pour une autre que de personnes qui partent pour faire quelque chose de complètement différent », a déclaré le porte-parole du Syntec, David Ifrah. Chez BearingPoint, un tiers des nouvelles embauches chaque année sont en fait des employés dits « boomerang ».
Alors, les entreprises sont-elles prêtes à tout challenger pour plus d’horizontalité ? Incertain. Mais certaines initiatives montrent qu’ils sont plus attentifs… Pour mieux comprendre les attentes de la nouvelle génération, le F3P a lancé une consultation dont les résultats sont attendus début 2023. Chez KPMG, treize consultants d’une vingtaine d’années issus de divers métiers ont été constitués fin 2021 pour challenger le comité exécutif « sans tabous ». Premier des axes identifiés : une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux.
Des cabinets verts, sinon rien ?
« Dans le conseil, il y a un phénomène un peu cyclique. Il fut un temps où les promotions voulaient toutes faire de la finance, puis c’était la data et l’intelligence artificielle. Aujourd’hui, ils veulent tous faire du développement durable, qu’ils soient issus d’une école de commerce ou d’un lycée technique ! dit Sami Rahal.
Du côté des entreprises, la lutte contre le réchauffement climatique se transforme peu à peu en une affaire commerciale. Selon la dernière étude annuelle du Syntec, 23% d’entre eux prennent systématiquement en compte la RSE dans toutes leurs missions. Mais les « missions à forte composante RSE » n’ont que légèrement augmenté depuis 2020, passant de 8,5% à 10,5% cette année.
Christoph Schweizer, PDG du BCG, veut croire que ce n’est que le début. Plus tôt cette année, il a également appelé les « activistes du climat » du Financial Times à rejoindre son cabinet. Cette dernière génère désormais près de 10% de ses revenus (plus de 10 milliards de dollars en 2021) de missions liées au changement climatique, notamment en conseillant aux entreprises d’atteindre l’objectif de zéro émission nette. Il s’attend à ce que ceux-ci représentent entre un quart et un tiers de ses revenus au cours des quatre à cinq prochaines années. « Vous ne pouvez pas acheter les meilleurs talents uniquement avec de l’argent. Vous devez gagner leur cœur et leur esprit », avait-il déclaré à l’époque.
Un mantra qui résonne chez Anne-Fleur Goll. Ce conseiller climat de près de deux ans chez Deloitte Sustainability est intervenu lors de la cérémonie de remise des diplômes à HEC en juin dernier. Ces trajectoires professionnelles, dit-elle dans son discours, sont encore marginales par rapport aux cohortes de consultants en stratégie, d’analystes financiers et de business développeurs, mais elles devraient devenir « la norme ». « [Mon travail] atténue mon éco-anxiété et renforce ma conviction que plus nous serons nombreux à travailler dans la même direction, plus nous irons vite. »
Les plus impatients ou les moins convaincus n’hésitent plus à quitter les grandes entreprises pour rejoindre des structures expertes plus petites et plus dédiées à la transition écologique, comme Carbone 4, Utopies, Hystra, Ekodev, Archipel & Co, Haatch etc. (voir page 7).
Les consultants, une « armée de clones » ?
Apporter des réponses structurées à des questions complexes dans un monde qui change rapidement en raison des crises et des révolutions technologiques, telle est la mission de la consultation. Pour cela, l’apport de nouvelles compétences de pointe est inestimable, notamment dans les domaines du numérique et de la « durabilité ». Une nécessité qui conduit aujourd’hui les entreprises à ouvrir leur recrutement à d’autres profils que les profils traditionnellement convoités.
« Je cherche des voies d’excellence différentes depuis les Grandes Ecoles, tout en gardant les mêmes exigences, car notre travail reste un sport intellectuel de haut niveau », a déclaré Clarisse Magin-Mallez, la directrice française de McKinsey, qui dit « s’impliquer personnellement dans ce sujet » (voir l’interview en page 4-5). De quels profils parle-t-on ? D’une part, les diplômés de masters universitaires ou d’écoles spécialisées et, d’autre part, les jeunes professionnels ayant deux ou trois ans d’expérience non conseil, mais qui doivent être formés dans les deux cas. Et ce n’est pas facile, souligne à son tour Jean Clavel, associé du bureau parisien du BCG : « Nous avons un défi d’excellence. Nous avons des écoles cibles, les cinq premières six au classement des écoles de commerce et techniques, mais l’ouverture d’une est un investissement. »
Selon l’enquête Conférence des Grandes Ecoles 2022, 25% des diplômés des écoles d’ingénieurs et 18,6% des diplômés des écoles de commerce se dirigent vers ce secteur. Cours où les enfants de travailleurs sont sous-représentés.
Chez les cabinets de conseil en stratégie les plus réputés – les célèbres MBB – « près de 70% des consultants sont issus de six classes préparatoires renommées de l’ouest parisien – Ginette, Saint-Louis-de-Gonzague, Franklin… », rapporte le chercheur Sébastien Stenger. .
Ce dernier rappelle que réussir les différents entretiens et études de cas nécessite la maîtrise de certains codes et une bonne préparation : « Cela favorise les initiés, ceux qui sont au lycée et qui ont un entourage sensible à cet univers », poursuit cet expert. . Autre affirmation : « Nous avons tendance à embaucher des personnes qui nous ressemblent. Cependant, les managers sont issus de ces écoles. »
Selon Charlotte Vandeputte, talent manager chez Deloitte France, si les diplômés des Grandes Ecoles sont surreprésentés, c’est aussi parce que « beaucoup de jeunes issus des universités trouvent moins évident de postuler chez nous ». Pour y remédier, l’entreprise a noué des partenariats pour intervenir dans les universités et écoles spécialisées, notamment en informatique.
Les entreprises reconnaissent qu’il y a encore un domaine sur lequel elles doivent s’améliorer : l’égalité des genres. « Chez Deloitte, nous sommes sur la même longueur d’onde lorsqu’il s’agit de recruter de jeunes consultants. Mais parmi les associés, 24 % sont des femmes », précise Sami Rahal, également président ou président de Deloitte Continental Europe. C’était il y a plus de sept ans, « où nous étions environ 16% », mais « pas assez ». Chez Mazars, 31 % sont des femmes, contre 16 % en 2012. Cette progression est principalement le résultat des mesures développées autour de la parentalité.
Chez BearingPoint, le congé maternité a été prolongé de deux mois depuis cette année, rémunéré à 100% du salaire. Depuis le 1er octobre, KPMG propose à ses collaborateurs nouvellement parents de travailler à 80% à temps partiel et 100% rémunéré (soit quatre jours sur cinq) pendant une durée maximale de six mois. Une mesure qui s’ajoute aux programmes de mentorat, d’accompagnement des fonctions de direction, de réseaux de femmes mais aussi de nombreux modèles… Pour la première fois, l’entreprise est dirigée par une femme présidente (Marie Guillemot). Des femmes dirigent également les entités françaises McKinsey (Clarisse Magnin-Mallez), Bain (Ada Di Marzo) et Kearney (Delphine Bourrilly). De quoi inspirer les jeunes consultants.
*Les prénoms ont été modifiés.
(1) Syntec Conseil a été raccourci par Syntec tout court pour une meilleure lisibilité.