« Ce serait mentir de dire qu’un nouveau produit, le vapotage, est une alternative à la cigarette », a déclaré le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador pour justifier l’interdiction de l’e-cigarette, qu’il considère « tout aussi mauvaise pour la santé ». santé ». Mardi, en commémoration de la journée mondiale sans tabac, il a signé un décret interdisant sa commercialisation et sa distribution ?.
Le Mexique est ainsi devenu le 32ème pays à interdire les e-cigarettes. Elle concerne pas moins de 2,4 milliards de personnes, soit près d’un tiers de la population mondiale. On les trouve principalement en Amérique du Sud (Brésil, Argentine, Uruguay, Venezuela…), au Moyen-Orient (Iran, Irak, Egypte, Liban…) ou en Asie (Inde, Thaïlande, Cambodge…). Aucun pays européen n’a encore ajouté son nom à la liste.
Une nocivité qui fait débat

La majorité de ces pays invoquent des raisons de santé. Ils se sont notamment appuyés sur un rapport de l’Organisation mondiale de la santé publié en 2019, qui jugeait les e-cigarettes « incontestablement dangereuses ». Un constat réaffirmé en 2021 : « Les inhalateurs électroniques de nicotine sont dangereux et devraient être mieux réglementés », résume le Dr. Voir l’article : Jasmin étoile grimpante : comment le planter et l’entretenir ? De bons conseils pour une belle floraison !. Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
En revanche, l’Académie française de médecine concluait en 2015 : « Même s’il est difficile de mesurer précisément la toxicité à long terme des e-cigarettes, elles sont clairement beaucoup plus petites que les cigarettes traditionnelles ». En effet, les cigarettes ne contiennent ni goudron ni monoxyde de carbone, les deux principaux éléments responsables du cancer et d’innombrables maladies cardiovasculaires associées au tabagisme.
Une aide pour décrocher ou un tremplin vers le tabac ?

Pour les défenseurs du vapotage, les e-cigarettes peuvent amener les fumeurs à se débarrasser progressivement de leur addiction… Mais en Argentine, où l’interdiction a commencé en 2011, l’Administration nationale des aliments et des médicaments (Anmat) a estimé qu’« il n’y a pas suffisamment de preuves pour conclure que e -les cigarettes sont une aide efficace pour arrêter de fumer. Ceci pourrez vous intéresser : Comment réussir les cornichons ? Les bonnes choses à faire de la plantation à la récolte !. » Et il n’y a aucune preuve pour lui que les e-cigarettes sont « sans danger pour la consommation humaine ».
Certains pays, comme l’Inde, craignent que les e-cigarettes avec leur goût fruité et leur côté ludique n’attirent davantage les jeunes et ne les rendent dépendants à la nicotine. « La décision a été prise en tenant compte de l’impact des cigarettes électroniques sur la jeunesse d’aujourd’hui », a déclaré le ministre des Finances Nirmala Sitharaman en 2019. « L’essayer, l’utiliser, est devenu très à la mode ».
Le Brésil, qui ne compte qu’environ 10 % de fumeurs dans sa population, craint également que les cigarettes électroniques ne fassent augmenter ce chiffre en attirant un grand nombre de jeunes.
Quatre jours en prison

Dans d’autres pays, c’est le lobby du tabac qui s’oppose activement à son autorisation. Voir l’article : Après le jardin punk, retrouvez le jardin en mouvement : 3 étapes faciles pour le franchir… Au Liban, le taux de tabagisme est de 38,3 % (le huitième pays au monde). L’Autorité libanaise du tabac et des tombacs craint que les cigarettes électroniques, si elles sont légalisées, n’aient un impact négatif sur l’économie du pays en provoquant une baisse de la production.
Cependant, aller à l’encontre de cette interdiction peut parfois s’avérer coûteux. Ainsi, en 2019, un touriste français a passé quatre jours dans une prison thaïlandaise parce qu’il a été arrêté pour possession d’une e-cigarette… « Tout ça pour avoir une vapote ! Ce n’est qu’alors que nous avons appris que c’était interdit », a-t-il expliqué à Nice Matin.