Prévention de l’obésité infantile : cahier des charges pour les foyers et les centres de santé

Written By Sara Rosso

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ANNEXE

CAHIER DES CHARGES DESTINÉ AUX EHPAD ET CENTRES DE SANTÉ AGRÉÉS SOUHAITANT METTRE EN ŒUVRE UN COURS PLURIDISCIPLINAIRE DESTINÉ À ACCOMPAGNER LES ENFANTS DE 3 À 12 ANS EN SURPOIDS OU INSTRUCTIONS INTELLIGENTES

L’objet du cahier des charges

Le présent cahier des charges a pour objet de délivrer aux centres de santé pluriprofessionnels (MSP) et aux centres de santé conventionnés (CSC) :

– le dispositif « Mission trouve ton parcours » ;

– les critères d’éligibilité au régime ;

– la procédure qui permet aux structures de se référer elles-mêmes pour assurer la formation pluridisciplinaire.

Le surpoids et l’obésité sont des facteurs de risque connus pour un certain nombre de maladies non transmissibles, notamment les maladies cardiovasculaires, le cancer et le diabète. Dans la région européenne, selon l’Organisation mondiale de la santé, deux tiers des adultes et un enfant d’âge scolaire sur trois sont en surpoids (y compris l’obésité). Les premières données qui seront bientôt disponibles montrent que la pandémie de COVID-19 a peut-être exacerbé le problème de l’obésité (1). Une étude menée dans le Val-de-Marne montre que le surpoids et l’obésité chez les enfants de 4 ans ont nettement augmenté en 2020-2021 par rapport aux deux années scolaires précédentes, suite à des mesures de restriction. Cette augmentation est particulièrement marquée chez les filles et chez les enfants inscrits dans une école en réseau d’éducation prioritaire (REP) ou en réseau d’éducation prioritaire renforcé (REP+) (2). En France, le nombre de cas d’obésité a augmenté en moyenne de 6 % par an entre 1997 et 2006, avant de se stabiliser. À l’âge adulte, près d’1 Français sur 2 était en surpoids en 2015 : 54 % des hommes et 44 % des femmes, et la prévalence de l’obésité était de 17,2 % sans différence entre les sexes. Chez les enfants et les jeunes, la prévalence du surpoids est en augmentation depuis les années 1980 et les dernières données estiment que 17 % des enfants âgés de 6 à 17 ans sont en surpoids, dont 3,9 % sont obèses (3). Parmi les enfants en surpoids ou obèses à l’âge de 6 ans, près d’un enfant sur deux reste en troisième (4). L’obésité infantile est un prédicteur de l’obésité à l’âge adulte : la probabilité qu’un enfant reste obèse à l’âge adulte varie selon les études de 20 % à 50 % avant la puberté, de 50 % à 70 % après la puberté (5). De plus, l’obésité a des conséquences physiques et psychologiques dès l’enfance, et peut contribuer spécifiquement aux difficultés. s émotionnel et psychologique avec une faible estime de soi, des problèmes de stigmatisation et de mauvais résultats scolaires (6). Les différences sociales les n particulièrement flagrant : dès le grand rayon crèche, l’obésité touche 4 fois plus les enfants d’ouvriers que les enfants de cadres. Si l’on constate une stabilisation de l’incidence depuis 2006, cela cache une augmentation de ce gradient social qui tend à s’accentuer au fil des années principalement du fait de l’amélioration dans les classes les plus favorisées et non dans les groupes les moins favorisés (7). L’étiologie de l’hypertension et de l’obésité courantes est complexe et multifactorielle. De nombreux déterminants ont été identifiés : facteurs génétiques et biologiques, psychologiques, socioculturels et environnementaux… De ce fait, les interventions préventives intègrent des mesures législatives, environnementales et éducatives impliquant de multiples acteurs extérieurs aux milieux de soins, dans de nombreuses politiques : éducation nationale, politique de la ville, agriculture , jeunesse et sports, etc. Les actions de repérage, de dépistage et de prise en charge des enfants en surpoids s’inscrivent dans ce continuum d’actions multisectorielles et répondent aux recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS)4 qui préconise « un dépistage précoce et une prise en charge précoce des enfants en surpoids pour éviter formation d’une obésité persistante chez l’adulte et complications métaboliques ».

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I. – « Mission de trouver son cap » : un dispositif de prévention de l’obésité infantile

Le dispositif « Mission trouve ton parcours » a été testé entre janvier 2018 et fin décembre 2020 sur les territoires du Nord-Pas-de-Calais, de Seine-Saint-Denis et de La Réunion, auprès d’enfants de 3 à 8 ans en surpoids ou à risque d’obésité. Les conclusions du rapport d’évaluation (8) de juillet 2021 confirment son intérêt pour la prévention de l’hypertension et de l’obésité chez l’enfant, et ont conduit à recommander non seulement sa poursuite, mais aussi sa généralisation à l’ensemble du territoire et son extension aux enfants de 3 à 12 ans. ans.

Après examen du rapport d’évaluation et des conclusions de l’expérimentation, le conseil stratégique et le comité technique de l’innovation dans le domaine de la santé ont émis un avis favorable à la généralisation du dispositif « Mission trouve ton parcours » (9).

1. Cadre juridique de la généralisation

La généralisation de la « Mission de trouver sa formation » est soutenue par l’article 77 de la loi de financement de la sécurité sociale 2022. L’article prévoit la possibilité pour les centres de santé et les EHPAD de mettre en place une formation pluridisciplinaire soumise à prescription médicale dans le but de l’accompagnement des enfants de 3 à 12 ans inclus qui, selon les recommandations de la HAS, présentent des facteurs de risque d’obésité ou en situation de surpoids courant d’obésité ou sans complication. Ce cours comprend un bilan d’activité physique ainsi qu’un bilan et un ou plusieurs suivis de séances diététiques et/ou psychologiques.

L’invention a pour but d’améliorer le suivi et la prise en charge des enfants de 3 à 12 ans, dont le médecin a identifié un risque d’obésité ou d’obésité ou d’obésité non compliquée. Le dispositif assure, conformément aux recommandations de la HAS, une prise en charge pluridisciplinaire (soutien nutritionnel : diététique et activité physique ; et soutien psychologique), précoce et adaptée aux besoins de l’enfant et de sa famille, sur prescription du médecin de l’enfant. Ce système est pris en charge à 100% par l’Assurance Maladie sans acompte pour la famille et est financé par un versement forfaitaire aux structures qui l’exploitent.

Les enfants de 3 à 12 ans présentant des signes annonciateurs de risque d’obésité ou en situation de surpoids ou d’obésité non compliquée au sens des recommandations de la HAS, ainsi que leur entourage constituent le public cible de la présente invention.

Les enfants éligibles aux soins sont identifiés et orientés vers le dispositif par leur médecin, selon les critères suivants :

– en surpoids ou avec obésité commune non compliquée (IMC supérieur ou égal au 97e centile des courbes de corpulence françaises) ;

– et/ou présentant des signes avant-coureurs sur la courbe de corpulence :

– rebond rebond précoce ;

– Augmentation continue de la courbe de corpulence (IMC) depuis la naissance ;

– changement de voie rapide vers le haut sur la courbe de corpulence.

Les enfants en 2e et 3e destination doivent bénéficier d’un accompagnement adapté (centres spécialisés obésité [CSO], Reppop, structures spécialisées, etc. selon les ressources disponibles sur le territoire) conformément aux recommandations de la HAS (10).

La prise en charge proposée est pluridisciplinaire conformément aux recommandations de la HAS. Elle est prescrite par le médecin traitant de l’enfant en fonction des besoins de l’enfant et de sa famille, et est réalisée par des professionnels de la santé et des psychologues des Services Dentaires Communautaires et MSP agréés et référents.

Il comprend un accompagnement nutritionnel (alimentation et activité physique) et/ou un accompagnement psychologique dans une approche personnelle et multidimensionnelle.

Ainsi, 2 types de prestations sont proposées : des bilans basés sur des entretiens détaillés et des séances de suivi de soutien nutritionnel et/ou psychologique.

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Le soutien nutritionnel comprend :

– un bilan diététique initial systématique : il a pour but d’évaluer les habitudes alimentaires de la famille ou du lieu où vit l’enfant, les conditions de vie, la représentation de l’enfant et de son hostilité vis-à-vis de l’hypertension et des soins, et de le définir avec le enfant. objectifs de soins appropriés à l’entourage;

– bilan d’activité physique : il permet d’examiner le rapport que l’enfant et son entourage entretiennent avec les activités physiques et sportives afin de définir si l’enfant est plutôt sédentaire ou actif, afin de comprendre les stimuli d’action pour favoriser la motivation au changement et de faire émerger chez l’enfant et son entourage ses propres solutions pour réduire le temps passé dans des comportements sédentaires et les remplacer par des activités physiques (activité physique et loisirs quotidiens, activités physiques et structures sportives et parascolaires scolaires, etc.) ;

– et des séances de suivi nutritionnel, en fonction des besoins de l’enfant et de sa famille afin d’accompagner l’enfant et son entourage dans un changement permanent de ses habitudes alimentaires, d’augmenter l’activité physique pratiquée et de réduire la sédentarité en direct, à une certaine heure devant des écrans.

Le soutien psychologique comprend :

– bilan psychologique et séances de suivi si nécessaire. Son but est d’accompagner l’enfant et son entourage dans les changements proposés. L’accompagnement psychologique prend en compte les connaissances, les représentations, les croyances et les sentiments de l’enfant et de sa famille et permet de renforcer la motivation, de soutenir et de réduire la culpabilité de l’enfant et de sa famille.

Durée indicative des évaluations et des séances de suivi :

– évaluations : 1 heure ;

– séances de suivi de soutien psychologique : 45 minutes ;

– Séances de soutien nutritionnel de suivi : 30 minutes.

De 3 à 12 ans, un enfant peut bénéficier, selon ses besoins et sur prescription médicale, des prestations suivantes :

– 1 à 3 bilans (un dans chaque discipline) : diététique, activité physique et psychologique. Le bilan diététique est systématique. Sur une période de 2 ans, chaque bilan ne peut être réalisé qu’une seule fois pour chaque enfant ;

– 1 séquence subséquente constituée de 1 à 6 séances (en nutrition et/ou psychologique), ne peut être renouvelée que 2 fois (voir les conditions de renouvellement partie II.6) sur une durée de 2 ans.

5. Les professionnels impliqués et leur rôle

Le médecin qui suit l’enfant – qui peut être un médecin de famille, un pédiatre, un médecin de la protection maternelle et infantile ou un médecin scolaire – est la porte d’entrée du dispositif :

– il identifie les enfants pouvant bénéficier du dispositif ;

– qu’il prescrit des soins en fonction des besoins de l’enfant et de sa famille ;

– qu’il se réfère à l’une des structures référencées pour la mise en œuvre des soins ;

– il coordonne les soins et les renouvelle si nécessaire, grâce aux rapports réguliers qu’il reçoit de la structure.

Vous pouvez consulter le texte intégral avec ses images à partir de l’extrait authentique du Journal officiel électronique disponible en bas de page

Professionnels de santé (code de la santé publique) et psychologues exerçant au sein des Services Dentaires Communautaires et du MSP qui prodiguent des soins :

– mettre en œuvre les soins prescrits pour les enfants ;

– s’engager à suivre les principes de contrôle de la surcharge pondérale chez l’enfant conformément aux recommandations de la HAS ;

– rédiger des rapports pour chaque enfant au médecin prescripteur :

– un rapport sur chaque évaluation réalisée ;

– rapport de fin de suivi, une fois la séquence des séances de suivi achevée ;

– discuter avec le médecin qui suit l’enfant si nécessaire.